Les responsables de certaines sociétés telles que Nestlé et du groupe de l’Association industrielle sucrière (AIS) spécialisée dans la fabrication du sucre sont inquiets de la présence des produits frauduleux et contrefaits sur le marché ivoirien. Leur préoccupation a eu une oreille attentive auprès du ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la promotion des PME, dont le premier responsable a signé le vendredi 4 octobre, une convention de partenariat avec Jean-Claude Conquet le président de l’AIS et David Sey, le directeur des ressources humaines de Nestlé côte d’Ivoire. Tout en précisant que la signature de convention vise à mener une lutte acharnée contre la fraude et la contrefaçon, le ministre Jean-Louis Billon a lui-même reconnu « qu’il y a une recrudescence de la fraude ». Il a mis en exergue l’impact de cette fraude sur les Consommateurs, les recettes fiscales, les emplois, etc. Le président de l’AIS a souligné que depuis trois mois, la fraude sur le sucre connaît une recrudescence. Pourtant, Jean-Claude Conquet souligne que 37 milliards de francs CFA ont été injectés dans la maintenance des complexes sucriers pour les rendre plus compétitifs. « Ce sera de l’argent perdu s’il n’y a pas une lutte acharnée contre la fraude », a-t-il déclaré. Il a également précisé que les zones les plus touchées par le phénomène sont le Nord, l’Est et l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Pour le représentant de Nestlé, la fraude porte sur les bouillons déshydratés (cube d’assaisonnement). « Nestlé souffre énormément de la contrefaçon. (…) Nous constatons la présence de 2 000 tonnes de bouillons déshydratés. Ceci représente 3 à 5% de notre chiffre d’affaires », a-t-il déploré.
Jérémy Junior
Jérémy Junior