A l’occasion de la célébration du 53ème anniversaire de la création de l’AGP, la Rédaction a saisi cette opportunité pour recueillir une série d’interviews de quelques anciens directeurs de cet organe de presse dont elle se fait le devoir de vous les livrer dans ses bulletins quotidiens.
Le 08 juillet 1960, le président de la République de la Guinée, nouvellement indépendante, M. Sékou TOURE, prenait officiellement la décision de créer par décret N° 176 l’Agence Guinéenne de Presse (AGP), en ses articles 1 et 2 qui stipulent, citation :« il est créé en République de Guinée, à compter du 1er janvier 1960, sous l’autorité du ministre de l’Information et du Tourisme, une Agence Guinéenne de Presse (AGP) ; le Ministre de l’Information et du Tourisme est chargé de l’exécution du présent décret qui sera enregistré, publié et communiqué partout où besoin sera», fin de citation.
Ainsi, en prenant ce premier acte officiel de fondation de la première institution de presse nationale en Guinée, l’AGP devenait à cette date, la principale Agence de presse officielle et un attribut de souveraineté nationale à la place de l’Agence France Presse (AFP).
Cet attribut de souveraineté nationale est similaire au tricolore national, "Le Rouge-le Jaune-le Vert" à la place du " Bleu-Blanc-Rouge" français, à la devise guinéenne, "Travail-Justice-Solidarité", à la place de "Liberté-Egalité-Fraternité" de la France.
C’est à la même période qu’on enregistra la création de l’Armée guinéenne le 1er novembre 1960 et la création de la monnaie nationale le 1er mars 1960, ainsi que la fondation de l’Institut Polytechnique Gamal Abdel Nasser de Conakry, suivi de l’admission de la Guinée à l’ONU comme 82ème Etat membre.
La presse guinéenne mesure encore parfaitement l’importance d’une telle décision des premières autorités du jeune Etat guinéen, de bâtir une presse nationale appelée à assumer ses responsabilités devant l’histoire. C’était au lendemain du référendum du 28 septembre 1958 et de la proclamation de l’Indépendance nationale le 02 octobre de la même année.
Ce Décret traduisait également la ferme détermination de ces nouvelles autorités à mettre fin à plusieurs années d’existence en Guinée d’une presse longtemps tributaire des préoccupations mercantilistes du système colonial et qui reflétait l’image des innombrables luttes qui opposèrent l’administration coloniale aux forces qui combattaient pour l’acquisition de l’Indépendance Nationale.
L’histoire de l’AGP se confond ainsi à l’histoire de son pays, qui est marquée par de profondes mutations politico-socioéconomiques notamment, l’émergence d’une idéologie révolutionnaire opposée aux débats contradictoires et celle d’une société d’expression plurielle qui a abouti à la libéralisation du secteur des médias en Guinée.
Sous l’impulsion des régimes politiques, qui se sont succédé, l’éclosion et le développement d’une presse nationale multiple et libre d’expression constituent, de nos jours, dans l’ensemble du pays, les marques distinctives du paysage médiatique guinéen, en dépit de quelques aléas et obstacles de toutes sortes qui jalonnent encore le difficile chemin de la nouvelle presse guinéenne. Toutefois, l’accroissement constant aujourd’hui du nombre de supports écrits et audiovisuels ne se traduit pas encore par la qualité des contenus.
Au nombre de ces lacunes, figurent en bonne place, les difficultés de l’AGP, en tant que grossiste de nouvelles, à fournir des informations nationales, étrangères et même institutionnelles en quantité et de qualité aux médias nationaux et étrangers ainsi qu’aux divers publics.
L’engagement et le soutien des autorités nationales qui font défaut vis-à-vis de l’AGP pour son développement, se font toujours attendre notamment, la rupture de contrats avec les Agences de presse étrangères, faute de paiement, met également en difficulté cet organe de presse.
Ajouté à tout cela, le désintérêt des journalistes professionnels guinéens qui préfèrent plutôt travailler les journaux, les radios, les télévisions, jugés beaucoup plus rémunérateurs, plus valorisants en termes de visibilité et de gratification, constituent autant de contraintes majeures auxquelles l’AGP est confrontée.
Cependant, l’AGP n’est pas en perte de vitesse car, elle continue de susciter respect et crédibilité au sein du système national d’information et de communication en Guinée, avec son réseau de correspondants.
La célébration de cet anniversaire permet aux travailleurs de l’AGP et à leurs partenaires, de jeter un regard rétrospectif sur les grands évènements qui ont marqué le parcours de l’Institution en 53 ans, pour renforcer l’unité d’action et consolider le rôle de l’Agence, dans la couverture de l’actualité dans les régions, préfectures et localités éloignées de Conakry, des plus petits évènements qui font la vie de tous les jours et qui intéressent nombre de lecteurs et d’auditeurs.
Cette célébration nous donne aussi l’occasion, de rendre un hommage mérité à nos valeureux devanciers, vivants ou morts, qui ont auréolé de prestige et de gloire l’AGP par la qualité des services rendus. Le moment a été opportun pour certains d’entre eux qui apportent ici leurs témoignages dans les colonnes de ce bulletin.
Le ministre de la Communication, Césaire Togba KPOGHOMOU et son cabinet ont bien voulu accepter d’associer cette première célébration officielle avec le lancement du bulletin d’informations imprimé dénommé "AGP Guinée Presse-Info".
C’est le lieu aussi de souligner l’appui technique et matériel de la CEDEAO à l’AGP qui a permis au Desk Central d’étendre sa production d’informations écrites simples à la photo et à l’infographie avec l’existence de plusieurs points de connexion wifi pour la diffusion quotidienne des informations sur le web.
Nous souhaitons que d’autres institutions emboîtent le pas à la CEDEAO pour permettre à l’AGP de pleinement jouer la prééminence de son rôle de grossiste de nouvelles dans le paysage médiatique guinéen.
Nestor Nètè SOVOGUI
Directeur Général
Le 08 juillet 1960, le président de la République de la Guinée, nouvellement indépendante, M. Sékou TOURE, prenait officiellement la décision de créer par décret N° 176 l’Agence Guinéenne de Presse (AGP), en ses articles 1 et 2 qui stipulent, citation :« il est créé en République de Guinée, à compter du 1er janvier 1960, sous l’autorité du ministre de l’Information et du Tourisme, une Agence Guinéenne de Presse (AGP) ; le Ministre de l’Information et du Tourisme est chargé de l’exécution du présent décret qui sera enregistré, publié et communiqué partout où besoin sera», fin de citation.
Ainsi, en prenant ce premier acte officiel de fondation de la première institution de presse nationale en Guinée, l’AGP devenait à cette date, la principale Agence de presse officielle et un attribut de souveraineté nationale à la place de l’Agence France Presse (AFP).
Cet attribut de souveraineté nationale est similaire au tricolore national, "Le Rouge-le Jaune-le Vert" à la place du " Bleu-Blanc-Rouge" français, à la devise guinéenne, "Travail-Justice-Solidarité", à la place de "Liberté-Egalité-Fraternité" de la France.
C’est à la même période qu’on enregistra la création de l’Armée guinéenne le 1er novembre 1960 et la création de la monnaie nationale le 1er mars 1960, ainsi que la fondation de l’Institut Polytechnique Gamal Abdel Nasser de Conakry, suivi de l’admission de la Guinée à l’ONU comme 82ème Etat membre.
La presse guinéenne mesure encore parfaitement l’importance d’une telle décision des premières autorités du jeune Etat guinéen, de bâtir une presse nationale appelée à assumer ses responsabilités devant l’histoire. C’était au lendemain du référendum du 28 septembre 1958 et de la proclamation de l’Indépendance nationale le 02 octobre de la même année.
Ce Décret traduisait également la ferme détermination de ces nouvelles autorités à mettre fin à plusieurs années d’existence en Guinée d’une presse longtemps tributaire des préoccupations mercantilistes du système colonial et qui reflétait l’image des innombrables luttes qui opposèrent l’administration coloniale aux forces qui combattaient pour l’acquisition de l’Indépendance Nationale.
L’histoire de l’AGP se confond ainsi à l’histoire de son pays, qui est marquée par de profondes mutations politico-socioéconomiques notamment, l’émergence d’une idéologie révolutionnaire opposée aux débats contradictoires et celle d’une société d’expression plurielle qui a abouti à la libéralisation du secteur des médias en Guinée.
Sous l’impulsion des régimes politiques, qui se sont succédé, l’éclosion et le développement d’une presse nationale multiple et libre d’expression constituent, de nos jours, dans l’ensemble du pays, les marques distinctives du paysage médiatique guinéen, en dépit de quelques aléas et obstacles de toutes sortes qui jalonnent encore le difficile chemin de la nouvelle presse guinéenne. Toutefois, l’accroissement constant aujourd’hui du nombre de supports écrits et audiovisuels ne se traduit pas encore par la qualité des contenus.
Au nombre de ces lacunes, figurent en bonne place, les difficultés de l’AGP, en tant que grossiste de nouvelles, à fournir des informations nationales, étrangères et même institutionnelles en quantité et de qualité aux médias nationaux et étrangers ainsi qu’aux divers publics.
L’engagement et le soutien des autorités nationales qui font défaut vis-à-vis de l’AGP pour son développement, se font toujours attendre notamment, la rupture de contrats avec les Agences de presse étrangères, faute de paiement, met également en difficulté cet organe de presse.
Ajouté à tout cela, le désintérêt des journalistes professionnels guinéens qui préfèrent plutôt travailler les journaux, les radios, les télévisions, jugés beaucoup plus rémunérateurs, plus valorisants en termes de visibilité et de gratification, constituent autant de contraintes majeures auxquelles l’AGP est confrontée.
Cependant, l’AGP n’est pas en perte de vitesse car, elle continue de susciter respect et crédibilité au sein du système national d’information et de communication en Guinée, avec son réseau de correspondants.
La célébration de cet anniversaire permet aux travailleurs de l’AGP et à leurs partenaires, de jeter un regard rétrospectif sur les grands évènements qui ont marqué le parcours de l’Institution en 53 ans, pour renforcer l’unité d’action et consolider le rôle de l’Agence, dans la couverture de l’actualité dans les régions, préfectures et localités éloignées de Conakry, des plus petits évènements qui font la vie de tous les jours et qui intéressent nombre de lecteurs et d’auditeurs.
Cette célébration nous donne aussi l’occasion, de rendre un hommage mérité à nos valeureux devanciers, vivants ou morts, qui ont auréolé de prestige et de gloire l’AGP par la qualité des services rendus. Le moment a été opportun pour certains d’entre eux qui apportent ici leurs témoignages dans les colonnes de ce bulletin.
Le ministre de la Communication, Césaire Togba KPOGHOMOU et son cabinet ont bien voulu accepter d’associer cette première célébration officielle avec le lancement du bulletin d’informations imprimé dénommé "AGP Guinée Presse-Info".
C’est le lieu aussi de souligner l’appui technique et matériel de la CEDEAO à l’AGP qui a permis au Desk Central d’étendre sa production d’informations écrites simples à la photo et à l’infographie avec l’existence de plusieurs points de connexion wifi pour la diffusion quotidienne des informations sur le web.
Nous souhaitons que d’autres institutions emboîtent le pas à la CEDEAO pour permettre à l’AGP de pleinement jouer la prééminence de son rôle de grossiste de nouvelles dans le paysage médiatique guinéen.
Nestor Nètè SOVOGUI
Directeur Général