L’Archbishop Duncan William est à Abidjan depuis le mercredi dernier. Deux jours après son arrivée sur les bords de la Lagune Ebrié, l’homme de Dieu Ghanéen était face à la presse, vendredi dernier, pour donner le motif de sa présence à Abidjan. De prime abord, l’hôte a laissé entendre qu’il est venu fortifier ses pairs ivoiriens. « Je suis venu fortifier les pasteurs et l’Eglise. Les encourager et fortifier leurs âmes. Et qu’ils sachent que Dieu aime cette nation. Et quel que soit ce qui est arrivé à cette Nation et à l’église, le plan de Dieu concernant la Côte d’Ivoire n’a pas changé. Nous devons demeurer dans l’espérance, dans la foi en Dieu et nous pardonner. Nous devons marcher dans l’amour. Quel que soit ce qui a eu lieu dans le passé. Nous ne devons pas y demeurer. Le futur et l’avenir est devant nous. Quand on vit dans le passé, on ne fait pas de progrès ». A cet effet, il a donné l’exemple de Nelson Mandela en Afrique du Sud. « Nelson Mandela a fait 27 ans de prison à cause de l’Apartheid. Mais à sa sortie, il a eu le pouvoir. Il pouvait utiliser ce pouvoir pour se venger, mais, il ne l’a pas fait. Il a plutôt utilisé ce pouvoir pour unifier, pour apporter la réconciliation. Et pour bâtir l’Afrique du Sud ». Au peuple de Côte d’Ivoire, l’Archbishop a demandé d’oublier le passé. « Ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire est dans le passé. Mais nous pouvons faire quelque chose par rapport à l’avenir. Nous devons comprendre que ce n’est pas le temps pour la vengeance. Mais le temps pour l’unité, pour la réconciliation, pour le pardon. C’est le temps de bâtir là ensemble. C’est le temps de mettre de côté les erreurs du passé. Aucune Nation ne peut se bâtir là où il y a la vengeance », a-t-il conseillé. Rappelons que Dunkan Williams, il y a 40 ans de cela, vivait à Locodjoro à Abidjan. « Ce pays était comme l’Europe pour nous qui venions du Ghana. Et on appelait la Côte d’Ivoire, Petit Paris. Cette gloire peut revenir si nous nous pardonnons les uns les autres. Je demande à tous les leaders religieux de prier pour le gouvernement, pour le président de la République », a-t-il conclu.
F.T
F.T