L’Entreprise Kaffrouman &Kouamé (EKK) a sombré dans le déclin. A l’origine, selon des sources proches du dossier, des dettes d’une valeur d’environ un milliard (1.000.000.000 FCFA) dues à ses partenaires. Dans l’incapacité de faire face aux créanciers, Kaffrouman Agbo Clément, directeur général est depuis plusieurs mois introuvable. La gérante, dame Kouamé Amenan Bernadette, fiancée du D.G quand à elle, paye en ce moment les pots casés et séjourne à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) depuis le vendredi dernier 12 Juillet 2013. Retour sur un scandale qui défraie la chronique dans le milieu des affaires. Kouamé Amenan Bernadette et Kaffrouman Clément sont les deux principaux associés de l’entreprise EKK. C’est une société à responsabilité limitée (SARL) dont le siège social est Abidjan. L’histoire de ce couple est partie de l’Italie, où l’actuelle pensionnaire de la MACA a fait toute son enfance. C’est depuis l’âge de 15 ans qu’elle s’est envolée pour ce pays. Là-bas, depuis de nombreuses années, elle fait la connaissance de Kaffrouman Clément. Ce dernier s’est retrouvé dans ce pays à sa sortie de prison dans une affaire de palmier à huile d’environ 60 millions FCFA avec l’un des enfants du président Henri Konan Bédié qui a mal tourné. Il va naître entre Kaffrouman Clément et Kouamé Amenan Bernadette une histoire d’amour. Dame Amenan, fort de son carnet d’adresses dans le monde des affaires, opte pour le retour au bercail avec pour feuille de route l’investissement. elle et son nouveau fiancé, qui aurait le sens aiguisé des affaires selon des sources bien renseignées créent la société EKK, spécialisée dans la fourniture de matériaux de construction. Kouamé Amenan Bernadette, bien qu’étant la principale financière, confie la direction générale de l’entreprise à son fiancé. Elle va assurer le rôle de gérante. C’était l’erreur à ne pas commettre. Puisque la principale financière de l’entreprise vouait une confiance aveugle à son associé. Ce dernier, assuré de la confiance absolue que lui accordait son épouse va traiter plusieurs affaires avec des partenaires dans des conditions douteuses. En somme, des signatures de contrats sans l’avis de la gérante qui était occupée à la recherche d’investisseurs étrangers dans d’autres secteurs d’activités afin d’étendre l’entreprise. Elle effectuera de nombreux voyages en Italie pour des contacts importants. Mais tous ses efforts vont s’écrouler comme un château de cartes lorsque le pot au rose sera découvert. Comment ? Dans une affaire, selon nos investigations, qui les a opposés à la Société ivoirienne de bâtiments et de fournitures générales (SIBFG) sur un montant de 200.000.000 FCFA. Dame Adiko Antoinette, gérante de la SIBGF obtient le marché de construction de salles de classes dans la région d’Odienné dans le cadre du Programme présidentiel d’urgence (PPU). Elle va recourir à EKK pour la fourniture du matériau de construction. Le contrat d’une valeur de 200.000.000 sera signé entre eux à l’insu de dame Kouamé Amenan dans le courant du mois de mai 2012. Plus de 9 mois après, la gérante d’EKK demande des éclaircissements à son fiancé sur cette affaire. Pas de comptes clairs. L’entreprise à pris un coup puisque les fonds engloutis pour la fourniture du matériel ne sont pas recouvrés. Entretemps, les fournisseurs d’EKK tels que RIMCO, KING IVOIRE, AFRCASTEEL réclament leurs dus qui se chiffrent à des centaines de millions. EKK est incapable d’y faire face. Les affaires salles du D.G éclatent au grand jour et dame Amenan va s’apercevoir des supercheries effectuées dans son dos. Le malaise est profond, le préjudice financier crève les yeux. Environ un milliard de FCFA au chapitre des dettes. Les fournisseurs vont saisir la police économique. Des soit-transmis par le parquet seront délivrés contre le couple. Le mari propose de quitter la Côte d’Ivoire. Offre que refuse la fiancée du fait des enfants nés de son premier mariage. Mais dame Kouamé Amenan ne veut surtout pas brouiller l’horizon. Le règlement à l’amiable était plutôt son choix. Refusant d’affronter le tribunal, le sieur Kaffrouman Agbo Clément, par ailleurs responsable de la JPDCI de M’batto dans le département de Bongouanou a pris ses jambes à son cou pour une destination inconnue, quand sa fiancée croupit dans les geôles de la MACA après avoir été entendue par un procureur du parquet d’Abidjan-Plateau.
Ernest Famin, correspondant
Ernest Famin, correspondant
