15 octobre 87- 15 octobre 2013. Voici déjà 26 printemps que le capitaine Thomas Sankara est tombé sous les balles assassines des auteurs du putsch qui l’a renversé. Le Burkina Faso et le monde ont commémoré, hier, cet anniversaire de la mort tragique de Thomas Sankara. Chef de l’Etat burkinabé du 04 août 1984 au 15 octobre 1987 Thomas Sankara, à qui le Burkina Faso doit entre autres son appellation actuelle, a été une grande figure du panafricanisme. Pour marquer l’évènement, le collectif des sankaristes africains pour l’humanité (Cosah) a animé, dimanche dernier, une conférence –débat sur le thème : « Le Sankarisme, une idéologie qui sauvera l’Afrique dans la mise en œuvre du panafricanisme». Elle a eu pour cadre la salle des fêtes de la radio Téré à Williamsville. Président du Cosah, Moumouni Pograwa a saisi l’occasion pour rappeler quelques grandes actions de l’homme. « Sankara était le dernier prophète du panafricanisme après Kwamé N’Krumah, Marcus Garvey, Sékou Touré, etc. Il a combattu tout au long de sa vie l’hégémonie occidentale qui maintient l’Afrique dans la misère. Avec lui, c’était des actes, parce qu’il refusait l’asservissement des peuples», a-t-il martelé. Selon Moumouni Pograwa, les quatre années de révolution sankariste, dans un contexte de disette et de soif d’idéal, ont suscité un « tsunami d’inspirations » pour de nombreux pays et d’intellectuels africains. «Sankara est mort, mais qu’on le veuille ou non, ses idées demeurent. Et elles sont plus que d’actualité aujourd’hui», a-t-il ajouté. L’orateur a déploré le fait que le panafricanisme ne soit pas aujourd’hui évoqué par les chefs d’Etats africains qu’à l’occasion des discours. « Sankara lui en avait fait une politique, un programme de société », a souligné M. Pograwa. Avant de clore ses propos en appelant à un recueillement en la mémoire de Thomas Sankara.
Alexandre Lebel Ilboudo
Alexandre Lebel Ilboudo