Le ministre Sébastien Dano Djédjé a été entendu sur Procès verbal (PV) hier, pendant 6 heures d’horloge, à la Direction de la Surveillance du Territoire (Dst). A la manœuvre, face à lui, il y avait le Sous-directeur de la Dst. L’interrogatoire a duré de 11h à 17h. Par pudeur, le ministre Dano Djédjé, sorti des locaux de la Dst fatigué et ulcéré, a refusé de parler de séquestration. Mais en vérité, c’est cette humiliante opération qui lui a été infligée. Parce que l’ancien ministre, militant du FPI, donc pro-Gbagbo, a cru bon de se conduire, sous le régime Ouattara, comme un bon citoyen, un républicain.
Les faits remontent au lundi 14 octobre 2013. Ce jour-là, le ministre Dano Djédjé invite un jardinier privé à venir couper les gazons du jardin de sa résidence. C’est alors que la tronçonneuse de l’ouvrier tombe sur un sachet de munitions de Kalachnikov soigneusement enfoui dans les gazons. Ce dernier informe le ministre de sa découverte. Dano Djédjé saisit aussitôt le commissariat du 35èmearrondissement de la Riviera Palmeraie où il réside. «Je suis un citoyen respectueux des institutions de la République. J’ai estimé qu’une telle découverte chez moi doit être portée à la connaissance des autorités compétentes. C’est ce que j’ai fait», explique le Pr. Dano Djédjé.
Après donc constat, le commissaire du 35ème arrondissement a récupéré les munitions en question. Pour Dano Djédjé, cette « affaire banale » était close. Mais le mercredi 16 octobre, soit 48 h après la découverte, le commissaire le joint par téléphone pour l’informer de son arrivée à son domicile. Le jour indiqué, le commissaire arrive à son domicile avec deux éléments de la Dst. Et ils échangent, selon les propres termes du Pr. Dano Djédjé, dans la plus grande courtoisie sur la curieuse découverte des balles de kalachnikov. Mais, avant de le quitter, le commissaire exprime le souhait du directeur de la Dst de le recevoir à son bureau, hier jeudi à 11h. Là aussi, le Pr. Dano Djédjé, en citoyen responsable, ne trouve pas à redire. Il ne prend aucune précaution pour se rendre à la Dst ce jeudi à l’heure indiquée. Mais, en lieu et place du Directeur, c’est le Sous-directeur qui reçoit le Vice-président du FPI. La séquestration dure de 11h à 17h. Bien sûr, par pudeur, le ministre Dano Djédjé parle de courtoisie : «Le sous-directeur qui m’a interrogé a été très correct et très courtois avec moi. C’est le temps qu’a duré l’interrogatoire qui a été éprouvant pour moi», a révélé le professeur Dano Djédjé.
D’où viennent les munitions qui ont été découvertes chez le ministre Dano Djédjé ? En d’autres termes, qui a introduit ces munitions chez Dano Djédjé ? Certes, pendant son enfermement à l’hôtel La Pergola, après la crise postélectorale, les Frci ont occupé sa résidence. Mais depuis sa sortie de « prison », le même jardinier a tondu plusieurs fois le gazon sans rien découvrir. Tout porte donc à croire que les munitions en question ont été introduites dans la cour du Pr. Dano Djédjé pour des raisons inavouées. Même si cela était avéré, comment les policiers de la Dst peuvent-ils espérer inciter ceux qui détiennent des armes à les restituer si un haut responsable comme Dano Djédjé est séquestré pendant 6 heures pour avoir agi comme un bon citoyen ? Ainsi va le pays sous Ouattara.
Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr
Les faits remontent au lundi 14 octobre 2013. Ce jour-là, le ministre Dano Djédjé invite un jardinier privé à venir couper les gazons du jardin de sa résidence. C’est alors que la tronçonneuse de l’ouvrier tombe sur un sachet de munitions de Kalachnikov soigneusement enfoui dans les gazons. Ce dernier informe le ministre de sa découverte. Dano Djédjé saisit aussitôt le commissariat du 35èmearrondissement de la Riviera Palmeraie où il réside. «Je suis un citoyen respectueux des institutions de la République. J’ai estimé qu’une telle découverte chez moi doit être portée à la connaissance des autorités compétentes. C’est ce que j’ai fait», explique le Pr. Dano Djédjé.
Après donc constat, le commissaire du 35ème arrondissement a récupéré les munitions en question. Pour Dano Djédjé, cette « affaire banale » était close. Mais le mercredi 16 octobre, soit 48 h après la découverte, le commissaire le joint par téléphone pour l’informer de son arrivée à son domicile. Le jour indiqué, le commissaire arrive à son domicile avec deux éléments de la Dst. Et ils échangent, selon les propres termes du Pr. Dano Djédjé, dans la plus grande courtoisie sur la curieuse découverte des balles de kalachnikov. Mais, avant de le quitter, le commissaire exprime le souhait du directeur de la Dst de le recevoir à son bureau, hier jeudi à 11h. Là aussi, le Pr. Dano Djédjé, en citoyen responsable, ne trouve pas à redire. Il ne prend aucune précaution pour se rendre à la Dst ce jeudi à l’heure indiquée. Mais, en lieu et place du Directeur, c’est le Sous-directeur qui reçoit le Vice-président du FPI. La séquestration dure de 11h à 17h. Bien sûr, par pudeur, le ministre Dano Djédjé parle de courtoisie : «Le sous-directeur qui m’a interrogé a été très correct et très courtois avec moi. C’est le temps qu’a duré l’interrogatoire qui a été éprouvant pour moi», a révélé le professeur Dano Djédjé.
D’où viennent les munitions qui ont été découvertes chez le ministre Dano Djédjé ? En d’autres termes, qui a introduit ces munitions chez Dano Djédjé ? Certes, pendant son enfermement à l’hôtel La Pergola, après la crise postélectorale, les Frci ont occupé sa résidence. Mais depuis sa sortie de « prison », le même jardinier a tondu plusieurs fois le gazon sans rien découvrir. Tout porte donc à croire que les munitions en question ont été introduites dans la cour du Pr. Dano Djédjé pour des raisons inavouées. Même si cela était avéré, comment les policiers de la Dst peuvent-ils espérer inciter ceux qui détiennent des armes à les restituer si un haut responsable comme Dano Djédjé est séquestré pendant 6 heures pour avoir agi comme un bon citoyen ? Ainsi va le pays sous Ouattara.
Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr