DAKAR, Les dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), réunis en sommet vendredi à Dakar, ont appelé à "prendre des dispositions urgentes" pour renforcer la mission de l’ONU au Mali, la Minusma.
Dans leur déclaration finale, les dirigeants ouest-africains exhortent "les Nations unies, la communauté internationale et les pays contributeurs de troupes à prendre les dispositions urgentes pour renforcer la Minusma".
Face à la recrudescence des activités jihadistes depuis trois semaines, avant des législatives dont le premier tour est prévu le 24 novembre et le second le 15 décembre, Bert Koenders, chef de la Minusma, a appelé la semaine dernière à New York à un renfort en troupes et matériel de sa mission.
Actuellement composée de 6.000 hommes, essentiellement d’Afrique de l’Ouest et du Tchad, la Minusma doit passer à plus de 12.000 d’ici fin décembre et a besoin d’hélicoptères.
Après avoir félicité le président malien Ibrahim Boubacar Keïta pour son élection le 11 août, les dirigeants de la Cédéao ont salué "le dénouement heureux de la crise au Mali" et promis de le soutenir pour la réconciliation et la reconstruction du pays.
"Les chefs d’Etat et de gouvernement condamnent fermement les atrocités perpétrées continuellement par les terroristes au Nord-Mali et exhortent les forces alliées à prendre les mesures additionnelles pour le renforcement de la sécurité" dans cette région, ajoute le communiqué.
Le Mali a connu une grave crise politico-militaire en 2012 et 2013, marquée par une nouvelle rébellion touareg, un coup d’Etat en mars 2012, une occupation du Nord par des groupes islamistes armés en grande partie chassés, à partir de janvier, par une intervention - toujours en cours - de troupes françaises, tchadiennes et de la Cédéao.
La lutte "contre le terrorisme" pas terminée
"La lutte contre le terrorisme au Sahel n’est pas terminée" et "nous devons rester engagés au côté du peuple malien dans ce combat", a souligné le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao, à l’ouverture du sommet.
Une opération anti-jihadiste de plus de 1.500 soldats français, maliens et de l’ONU est actuellement en cours dans le nord du Mali et illustre la crainte de nouvelles attaques de groupes islamiste armés à l’approche des élections législatives prévues les 24 novembre et 15 décembre.
Après une accalmie de plusieurs mois, les groupes jihadistes ont repris leurs attaques meurtrières le 28 septembre. En trois semaines il y a eu une dizaine de morts, civils et militaires maliens et tchadiens, membres de la Minusma à laquelle ont également été intégrés les soldats de la Cédéao.
Face à cette recrudescence des activités jihadistes avant les législatives, la France a cependant prévu de réduire ses troupes de 3.000 hommes à un millier d’ici fin janvier 2014, ce qui inquiète le Mali et la Cédéao.
Outre les crises dans la région, les dirigeants ouest-africains ont aussi discuté de questions économiques pour hâter la création d’un marché unifié pour les 15 pays membres de la Cédéao, comptant plus de 300 millions d’habitants.
Véritable mosaïque, l’Afrique de l’Ouest regroupe des pays francophones, anglophones et lusophones, utilisant différentes monnaies et ayant des pratiques commerciales pas toujours convergentes.
Créée en 1975, la Cédéao comprend huit pays qui ont en commun le franc CFA, arrimé à l’euro et rassemblés au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa): Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau,
Mali, Niger, Sénégal et Togo. Sept autres pays ont chacun leur monnaie: Cap-Vert, Gambie, Ghana, Guinée, Liberia, Nigeria et Sierra Leone.
La Cédéao espère voir entrer en vigueur une monnaie commune à ces 15 pays
en 2020.
cs/stb/gg
Dans leur déclaration finale, les dirigeants ouest-africains exhortent "les Nations unies, la communauté internationale et les pays contributeurs de troupes à prendre les dispositions urgentes pour renforcer la Minusma".
Face à la recrudescence des activités jihadistes depuis trois semaines, avant des législatives dont le premier tour est prévu le 24 novembre et le second le 15 décembre, Bert Koenders, chef de la Minusma, a appelé la semaine dernière à New York à un renfort en troupes et matériel de sa mission.
Actuellement composée de 6.000 hommes, essentiellement d’Afrique de l’Ouest et du Tchad, la Minusma doit passer à plus de 12.000 d’ici fin décembre et a besoin d’hélicoptères.
Après avoir félicité le président malien Ibrahim Boubacar Keïta pour son élection le 11 août, les dirigeants de la Cédéao ont salué "le dénouement heureux de la crise au Mali" et promis de le soutenir pour la réconciliation et la reconstruction du pays.
"Les chefs d’Etat et de gouvernement condamnent fermement les atrocités perpétrées continuellement par les terroristes au Nord-Mali et exhortent les forces alliées à prendre les mesures additionnelles pour le renforcement de la sécurité" dans cette région, ajoute le communiqué.
Le Mali a connu une grave crise politico-militaire en 2012 et 2013, marquée par une nouvelle rébellion touareg, un coup d’Etat en mars 2012, une occupation du Nord par des groupes islamistes armés en grande partie chassés, à partir de janvier, par une intervention - toujours en cours - de troupes françaises, tchadiennes et de la Cédéao.
La lutte "contre le terrorisme" pas terminée
"La lutte contre le terrorisme au Sahel n’est pas terminée" et "nous devons rester engagés au côté du peuple malien dans ce combat", a souligné le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao, à l’ouverture du sommet.
Une opération anti-jihadiste de plus de 1.500 soldats français, maliens et de l’ONU est actuellement en cours dans le nord du Mali et illustre la crainte de nouvelles attaques de groupes islamiste armés à l’approche des élections législatives prévues les 24 novembre et 15 décembre.
Après une accalmie de plusieurs mois, les groupes jihadistes ont repris leurs attaques meurtrières le 28 septembre. En trois semaines il y a eu une dizaine de morts, civils et militaires maliens et tchadiens, membres de la Minusma à laquelle ont également été intégrés les soldats de la Cédéao.
Face à cette recrudescence des activités jihadistes avant les législatives, la France a cependant prévu de réduire ses troupes de 3.000 hommes à un millier d’ici fin janvier 2014, ce qui inquiète le Mali et la Cédéao.
Outre les crises dans la région, les dirigeants ouest-africains ont aussi discuté de questions économiques pour hâter la création d’un marché unifié pour les 15 pays membres de la Cédéao, comptant plus de 300 millions d’habitants.
Véritable mosaïque, l’Afrique de l’Ouest regroupe des pays francophones, anglophones et lusophones, utilisant différentes monnaies et ayant des pratiques commerciales pas toujours convergentes.
Créée en 1975, la Cédéao comprend huit pays qui ont en commun le franc CFA, arrimé à l’euro et rassemblés au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa): Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau,
Mali, Niger, Sénégal et Togo. Sept autres pays ont chacun leur monnaie: Cap-Vert, Gambie, Ghana, Guinée, Liberia, Nigeria et Sierra Leone.
La Cédéao espère voir entrer en vigueur une monnaie commune à ces 15 pays
en 2020.
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