Sakassou recevra le président de la République, en visite d’Etat le 26 novembre. En prélude à cette cérémonie, des travaux sont en cours. Le gouverneur Kouakou Wiha Ange Tchikaya a bien voulu nous accorder un entretien au cours duquel il exprime les attentes des populations et nous fait l’état des lieux.
Le Patriote : La date prévue pour la visite d’Etat du président de la République avance à grand pas. Aujourd’hui, quel est l’état des lieux ?
Kouakou Wiha Ange Tchikaya : Avant de faire l’état actuel des lieux, il est bon de savoir que le département de Sakassou vient de très loin. Du fait de la crise, Sakassou était plongé dans un chaos général. La localité a été le théâtre des affrontements, avec pour conséquence la destruction et le pillage de certaines structures comme le lycée moderne, la préfecture, la sous-préfecture et autres. Entre les communautés régnait un climat de méfiance. Mais depuis l’accession du Président Alassane Ouattara à la magistrature suprême, les choses ont commencé à s’améliorer. La paix étant revenue, tout le monde pense développement. Beaucoup a été fait dans le cadre du PPU. A l’occasion de sa visite d’Etat prévue pour le 26 novembre dans notre département, plusieurs chantiers sont ouverts, les travaux sont en cours sur toutes les voies pratiquement. Plusieurs établissements scolaires connaissent des travaux de réhabilitation. Au niveau de l’électricité, il y a un renforcement, une extension du réseau qui est en cours. La surprise que nous allons faire aux populations, c’est qu’avant son arrivée, elles verront que le courant va partir depuis Agbanou au rond-point jusqu’à la sortie de la ville de sorte qu’à environ 1,5 km, les voyageurs se rendent compte qu’ils sont proches de la ville. Ce n’est qu’une question de jour. Le vœu le plus ardent du Président de la République, c’est que toutes les populations aient de l’eau potable à boire. Des travaux sont en cours dans ce cadre.
L P : Quel sens donnez-vous à cette visite d’Etat dans votre département ?
KWAT : La population a accueilli avec beaucoup d’enthousiasme la nouvelle, je devais dire la bonne nouvelle. Sakassou, première étape de cette visite, est pour nous un symbole. N’oubliez pas que Sakassou est un royaume. Donc en commençant la visite par Sakassou, le peuple de Walebo pense que le président de la République a une grande considération pour le royaume. C’est pourquoi, cadres, élus, membres de la Cour royale et têtes couronnées, chacun à son niveau est en train de se mobiliser pour lui réserver un très bon accueil.
L P : Quelles sont les attentes des populations pour cette visite ?
KWAT : J’ai dit que la situation se présentait mieux, mais elle n’est pas totalement rose. D’autres préoccupations nous tiennent à cœur. Un comité scientifique dirigé par Akoto Félix, que les populations elles même ont désigné, est en train de faire un travail dans ce sens. Je n’ai pas encore réceptionné le document. Mais les échos qui me parviennent me font dire que la préoccupation qui vient en première ligne est le bitumage de l’axe Tiébissou-Sakassou-Béoumi. En tout cas, que ce soit dans les foyers, au niveau des cadres, des élus, tout le monde prie pour que le chef de l’Etat prenne l’engagement de bitumer cet axe. C’est le v?u le plus cher du peuple Walebo. Sakassou est à 35 km de Tiébissou, mais pour venir ici en l’état actuel des choses, il faut parcourir plus de 100 km en passant par Bouaké. Béoumi est à 40 km de Sakassou. Toutes les localités qui sont derrière Béoumi seront aussi désenclavées. C’est la préoccupation majeure qui sera certainement exprimée par les porte-paroles des populations. Mais il y en a d’autres encore. Le lycée a besoin d’être réhabilité, parce que deux ans encore sans réhabilitation, ce sera un véritable gâchis. Toutes les préoccupations sont consignées dans un livre blanc qui sera remis au chef de l’Etat.
L P : Le problème sécuritaire reste tout de même une préoccupation pour vos administrés. Comment remédier à cela?
KWAT : C’est vrai que c’est un souci, mais ce n’est pas propre à notre département .C’est un problème général au centre et au nord. Ces bandits se déplacent. Pour les maitriser, nous avons demandé aux populations de se surveiller, pas avec des armes mais de dénoncer les personnes suspectes. Nous avons mis à leur disposition des numéros verts qu’elles peuvent appeler pour tous les cas suspects, car il faut une franche collaboration des populations pour mettre fin à l’insécurité dans nos départements.
L P : Quels sont les grands travaux prévus dans votre département à l’occasion ?
KWAT : Pour ce qui est des grands travaux, il faut dire que plusieurs chantiers sont ouverts. Nous avons 119 pompes villageoises qui sont en cours de réhabilitation. De plus, 7 nouveaux forages sont en construction dans certaines localités comme Mandegué, Niamienkro, Djongouanou, Anoungblékro et autres. Au niveau des routes, l’aspect des pistes ne doit pas constituer un frein pour le déplacement des populations qui ont soif de voir et d’écouter le président de la République. Les agents de la CIE eux, s’attèlent à réparer tous les poteaux électriques défaillants, remplacent tous les lampadaires et il est prévu une extension du réseau électrique et bien d’autres. Le ministre des infrastructures économiques, Patrick Achi, a fait une tournée dans le département. Toutes les localités seront désenclavées aussi bien en commune qu’en sous-préfecture. La place qui doit abriter le meeting est en cours de traitement. Pour la commune, les ré-profilages sont presqu’achevés et les rechargements sont en train de se faire. Après, le sol sera compacté par les entreprises commises à la tâche. Pour le rechargement, nous avons 10 km. Il est prévu dans la commune, l’ouverture de 10 autres km de routes. Au niveau des sous-préfectures d’Ayaou Sran et Toumodi Sakassou, il y a 365 kms à ré-profiler et 375 km pour la sous-préfecture de Sakassou. Et tous les travaux doivent être réceptionnés par le ministre, le 9 novembre.
L P : Avez-vous un appel à lancer aux cadres et aux populations ?
KWAT : Je voudrais dire aux cadres du département que le Président leur offre une belle occasion de se réconcilier. Je les ai rencontrés à Abidjan, j’ai été agréablement surpris de la forte mobilisation et leur engouement à faire de cette visite une véritable réussite. Il faut que chacun retrousse ses manches pour que nous relevions le défi de la mobilisation dans notre département. La suite de la visite dépendra de notre mobilisation. Si nous sortons nombreux, les autres voudront faire mieux que nous pour réserver un accueil digne du peuple Walebo, le creuset du peuple baoulé. Aux populations, il faut qu’elles s’organisent pour sortir massivement le 26 novembre en vue de recevoir dans la ferveur le premier des ivoiriens son excellence Alassane Ouattara, qui vient vers elles avec dans sa gibecière, des solutions aux différentes préoccupations. Je compte sur chacun et sur chacune.
Propos recueillis par Coulibaly Souleymane
Le Patriote : La date prévue pour la visite d’Etat du président de la République avance à grand pas. Aujourd’hui, quel est l’état des lieux ?
Kouakou Wiha Ange Tchikaya : Avant de faire l’état actuel des lieux, il est bon de savoir que le département de Sakassou vient de très loin. Du fait de la crise, Sakassou était plongé dans un chaos général. La localité a été le théâtre des affrontements, avec pour conséquence la destruction et le pillage de certaines structures comme le lycée moderne, la préfecture, la sous-préfecture et autres. Entre les communautés régnait un climat de méfiance. Mais depuis l’accession du Président Alassane Ouattara à la magistrature suprême, les choses ont commencé à s’améliorer. La paix étant revenue, tout le monde pense développement. Beaucoup a été fait dans le cadre du PPU. A l’occasion de sa visite d’Etat prévue pour le 26 novembre dans notre département, plusieurs chantiers sont ouverts, les travaux sont en cours sur toutes les voies pratiquement. Plusieurs établissements scolaires connaissent des travaux de réhabilitation. Au niveau de l’électricité, il y a un renforcement, une extension du réseau qui est en cours. La surprise que nous allons faire aux populations, c’est qu’avant son arrivée, elles verront que le courant va partir depuis Agbanou au rond-point jusqu’à la sortie de la ville de sorte qu’à environ 1,5 km, les voyageurs se rendent compte qu’ils sont proches de la ville. Ce n’est qu’une question de jour. Le vœu le plus ardent du Président de la République, c’est que toutes les populations aient de l’eau potable à boire. Des travaux sont en cours dans ce cadre.
L P : Quel sens donnez-vous à cette visite d’Etat dans votre département ?
KWAT : La population a accueilli avec beaucoup d’enthousiasme la nouvelle, je devais dire la bonne nouvelle. Sakassou, première étape de cette visite, est pour nous un symbole. N’oubliez pas que Sakassou est un royaume. Donc en commençant la visite par Sakassou, le peuple de Walebo pense que le président de la République a une grande considération pour le royaume. C’est pourquoi, cadres, élus, membres de la Cour royale et têtes couronnées, chacun à son niveau est en train de se mobiliser pour lui réserver un très bon accueil.
L P : Quelles sont les attentes des populations pour cette visite ?
KWAT : J’ai dit que la situation se présentait mieux, mais elle n’est pas totalement rose. D’autres préoccupations nous tiennent à cœur. Un comité scientifique dirigé par Akoto Félix, que les populations elles même ont désigné, est en train de faire un travail dans ce sens. Je n’ai pas encore réceptionné le document. Mais les échos qui me parviennent me font dire que la préoccupation qui vient en première ligne est le bitumage de l’axe Tiébissou-Sakassou-Béoumi. En tout cas, que ce soit dans les foyers, au niveau des cadres, des élus, tout le monde prie pour que le chef de l’Etat prenne l’engagement de bitumer cet axe. C’est le v?u le plus cher du peuple Walebo. Sakassou est à 35 km de Tiébissou, mais pour venir ici en l’état actuel des choses, il faut parcourir plus de 100 km en passant par Bouaké. Béoumi est à 40 km de Sakassou. Toutes les localités qui sont derrière Béoumi seront aussi désenclavées. C’est la préoccupation majeure qui sera certainement exprimée par les porte-paroles des populations. Mais il y en a d’autres encore. Le lycée a besoin d’être réhabilité, parce que deux ans encore sans réhabilitation, ce sera un véritable gâchis. Toutes les préoccupations sont consignées dans un livre blanc qui sera remis au chef de l’Etat.
L P : Le problème sécuritaire reste tout de même une préoccupation pour vos administrés. Comment remédier à cela?
KWAT : C’est vrai que c’est un souci, mais ce n’est pas propre à notre département .C’est un problème général au centre et au nord. Ces bandits se déplacent. Pour les maitriser, nous avons demandé aux populations de se surveiller, pas avec des armes mais de dénoncer les personnes suspectes. Nous avons mis à leur disposition des numéros verts qu’elles peuvent appeler pour tous les cas suspects, car il faut une franche collaboration des populations pour mettre fin à l’insécurité dans nos départements.
L P : Quels sont les grands travaux prévus dans votre département à l’occasion ?
KWAT : Pour ce qui est des grands travaux, il faut dire que plusieurs chantiers sont ouverts. Nous avons 119 pompes villageoises qui sont en cours de réhabilitation. De plus, 7 nouveaux forages sont en construction dans certaines localités comme Mandegué, Niamienkro, Djongouanou, Anoungblékro et autres. Au niveau des routes, l’aspect des pistes ne doit pas constituer un frein pour le déplacement des populations qui ont soif de voir et d’écouter le président de la République. Les agents de la CIE eux, s’attèlent à réparer tous les poteaux électriques défaillants, remplacent tous les lampadaires et il est prévu une extension du réseau électrique et bien d’autres. Le ministre des infrastructures économiques, Patrick Achi, a fait une tournée dans le département. Toutes les localités seront désenclavées aussi bien en commune qu’en sous-préfecture. La place qui doit abriter le meeting est en cours de traitement. Pour la commune, les ré-profilages sont presqu’achevés et les rechargements sont en train de se faire. Après, le sol sera compacté par les entreprises commises à la tâche. Pour le rechargement, nous avons 10 km. Il est prévu dans la commune, l’ouverture de 10 autres km de routes. Au niveau des sous-préfectures d’Ayaou Sran et Toumodi Sakassou, il y a 365 kms à ré-profiler et 375 km pour la sous-préfecture de Sakassou. Et tous les travaux doivent être réceptionnés par le ministre, le 9 novembre.
L P : Avez-vous un appel à lancer aux cadres et aux populations ?
KWAT : Je voudrais dire aux cadres du département que le Président leur offre une belle occasion de se réconcilier. Je les ai rencontrés à Abidjan, j’ai été agréablement surpris de la forte mobilisation et leur engouement à faire de cette visite une véritable réussite. Il faut que chacun retrousse ses manches pour que nous relevions le défi de la mobilisation dans notre département. La suite de la visite dépendra de notre mobilisation. Si nous sortons nombreux, les autres voudront faire mieux que nous pour réserver un accueil digne du peuple Walebo, le creuset du peuple baoulé. Aux populations, il faut qu’elles s’organisent pour sortir massivement le 26 novembre en vue de recevoir dans la ferveur le premier des ivoiriens son excellence Alassane Ouattara, qui vient vers elles avec dans sa gibecière, des solutions aux différentes préoccupations. Je compte sur chacun et sur chacune.
Propos recueillis par Coulibaly Souleymane