Rebondissement dans l’affaire des garagistes de Treichville-Biafra ! La tension était vive hier matin dans ce quartier. Une altercation a éclaté tôt le matin entre les garagistes et les agents du district d’Abidjan. Selon les témoignages des garagistes, tôt le matin, précisément aux environs de 5h, des agents du district d’Abidjan, accompagnés des agents de la Société abidjanaise de dépannage (Soad) sont arrivés sur les lieux et ont commencé à enlever leurs véhicules. Six véhicules ont été enlevés au total. Révoltés par cet acte, les jeunes garagistes ont donc commencé à s’en prendre aux agents du district. Très vite, la tension est montée et les jeunes se sont mis à brûler des pneus. « Nous avons démonté la clôture en tôle du district. N’eût été le professionnalisme du commissariat du 29è arrondissement et de son commissaire, il y aurait eu mort d’homme ici », nous explique le président de l’Union des garagistes professionnels de Côte d’Ivoire (UGPCI), M. Bamba Amidou. Saisi par ses collaborateurs présents sur le site aux premières heures du déclenchement des hostilités, le ministre du Commerce, de l’artisanat et des PME, Jean Louis Billon s’est rendu lui-même dans l’après midi sur le terrain litigieux. L’occasion pour le président de l’UGPCI de lui faire la genèse du conflit. Il a expliqué que les garagistes ont été installés provisoirement sur ce site par le district d’Abidjan. C’est pourquoi, dira-t-il, aucun garagiste ne refuse de partir, mais souhaite qu’on lui trouve un autre de site de recasement. M. Bamba a profité de l’occasion pour demander à sa tutelle de régler définitivement les problèmes d’installation des garagistes. « Les garagistes souffrent énormément. Nous souhaitons qu’on nous construise des garages modernes comme c’est le cas avec les gares routières », a-t-il indiqué. En réponse, le ministre Jean Louis Billon a tenu à rassurer l’ensemble des garagistes : « Vous resterez ici jusqu’à ce qu’on vous trouve un autre site de recasement. De plus, j’aimerais préciser que le site que vous occupez est un domaine public. Donc si quelqu’un vous dit qu’il a un titre foncier, il ne dit pas la vérité », a confié le ministre du commerce. Selon des indiscrétions, un opérateur économique libanais se réclamerait propriétaire de ce domaine public.
DM
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