“Le charnier de Yopougon n’est pas un montage… Nous parents des victimes réclamons justice ». Voilà autant de messages qu’on pouvait lire, hier, sur les pancartes et banderoles tenues par les victimes et parents de victimes du massacre de 2000 à Yopougon. C’était lors du sit-in que ces derniers entendaient organiser devant le Palais de justice au Plateau et qui devait se solder par le dépôt d’une plainte auprès du Procureur de la République. Une plainte, qui selon le président du Collectif des victimes de Côte d’Ivoire (CVCI), Issiaka Diaby visait deux objectifs : engagé d’une part, des poursuites contre les auteurs de l’article publié dans la parution N° 4555 du lundi 28 octobre du quotidien Notre Voie mentionnant que le charnier de Yopougon était un montage et de l’autre, demander au doyen des juges d’ouvrir les auditions permettant aux parents des victimes de faire leurs témoignages. Le président du CVCI indique qu’en 2011, le doyen des juges d’instruction avait été saisi par les victimes et des éléments nouveaux lui avaient été apportés pour lui permettre d’ouvrir une information. «La Justice pourra inviter ces journalistes à venir donner des informations, qui vont aboutir à la manifestation de la vérité», a précisé M. Issiaka Diaby. Selon qui, s’il s’avère que certains membres du RDR sont impliqués dans ces massacres comme l’article publié le prétend, ces derniers répondront de leur acte devant la justice. Sitôt le regroupement perçu, que les éléments de la Police sur les lieux, demandent aux protestataires de surseoir à leur mouvement, évoquant des questions de sécurité. En dépit de la pluie qui s’abattait aux environs de 13h sur le Plateau, les victimes qui tenaient coûte que coûte à se faire entendre sont restées mobiliser à équidistance du Palais de justice pour cette cause, pendant que leurs représentants se soient rendus au Bureau du Procureur de la République comme l’ont recommandé les autorités policières. Le président du CVCI explique que les victimes ont été reçues par l’adjoint au Procureur de la République et la plainte a été enregistrée sous le N° 7154. Le Substitut du Procureur de la République a conseillé aux victimes d’éviter de se faire vengeance.
COULIBALY Zoumana
COULIBALY Zoumana