Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a organisé du mardi 5 au mercredi 6 novembre 2013 dans un hôtel au Plateau, un atelier sur l’accès des filles aux filières scientifiques de l’enseignement supérieur en Côte d’Ivoire. Les experts, en se basant sur l’annuaire statistique, ont montré que les filles continuent d’être minoritaires dans les filières scientifiques de l’enseignement supérieur malgré le fait qu’elles sont issues des mêmes ordres scientifiques de l’enseignement secondaire que les garçons. Les panélistes ont mis en exergue un certain nombre de causes expliquant cette situation. Il s’agit de facteurs socioculturels tels le poids des traditions, le rôle dévolu aux filles ; de facteurs pédagogiques comme des ouvrages stéréotypés reproduisant des clichés attribuant des tâches peu valorisantes aux filles, l’attitude négative de certains enseignants des matières scientifiques qui ont tendance à rendre inaccessible aux filles, lesdites matières ; les facteurs économiques où dans un contexte de pauvreté, les parents accordent le privilège aux garçons au détriment des filles ; et enfin le facteur psychologique avec la peur occasionnée par les disciplines scientifiques, leur représentation négative ou l’ignorance du profil de carrière. Les panélistes ont fait des propositions afin d’inverser la tendance. Au niveau des ministères en charge du secteur éducation/formation, ils ont demandé entre autres de mettre en place des services chargés d’encadrer les jeunes filles, de promouvoir les lycées scientifiques de jeunes filles, d’instaurer des quotas pour les filles dans les filières scientifiques, de réviser les manuels scolaires pour les débarrasser des stéréotypes dévalorisant, etc. Au niveau social, il s’agira d’octroyer des bourses et aides aux filles pour les inciter à embrasser les filières scientifiques; de renforcer la communication et la sensibilisation sur les matières scientifiques ; de sensibiliser les parents afin qu’ils n’influencent pas le choix des filles. Au niveau pédagogique, il est question de mettre un encadrement de proximité au niveau des jeunes filles dans les lycées et universités ; d’inciter les enseignants desdites filières à faire la promotion aux filles.
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