ABIDJAN- Plus des deux tiers des quelque 300.000 réfugiés ivoiriens sont rentrés au pays depuis leur départ en 2010-2011 pour fuir le conflit postélectoral qui embrasait la Côte d’Ivoire ou à l’issue de ce dernier, a-t-on appris samedi auprès du HCR.
Quelque 80.000 d’entre eux vivent encore dans des camps, très
majoritairement au Liberia (58.000 réfugiés) et au Ghana (8.500), ainsi qu’en Guinée, au Togo, ou encore au Mali, selon les derniers chiffres du Haut commissariat aux réfugiés, qui datent de septembre.
Plus de 220.000 réfugiés sont rentrés en Côte d’Ivoire depuis 2011, dont 45.000 via le HCR - le reste l’a fait spontanément -, a estimé Ann Monica Encontre, la représentante de cette agence onusienne en Côte d’Ivoire, dans un entretien avec l’AFP. Les retours se font depuis des mois à un rythme régulier, a-t-elle ajouté.
Le HCR veut "mettre les moyens" pour accélérer la tendance entre janvier et juillet 2014 et faire baisser le nombre de réfugiés ivoiriens à 20 à 25.000 d’ici l’été prochain, a observé la responsable du HCR.
Des milliers d’entre eux ne rentreront "jamais" en Côte d’Ivoire car ils savent avoir des choses à se reprocher (crimes, vols) et craignent des
représailles, a cependant remarqué une source humanitaire, sous couvert d’anonymat.
Une élection présidentielle doit se tenir en 2015 en Côte d’Ivoire, qui a
connu un important conflit postélectoral en 2010-2011, durant lequel plus de 3.000 personnes ont trouvé la mort. De nombreux réfugiés, surtout originaires de l’ouest du pays ou d’Abidjan, les zones où les violences ont été les plus vives, ont fui la Côte d’Ivoire au plus fort du conflit ou juste après ce dernier.
Le conflit ivoirien a pris fin en avril 2011 avec le renversement de M.
Gbagbo et l’arrivée au pouvoir du vainqueur de l’élection d’octobre 2010, Alassane Ouattara.
Nombre de réfugiés invoquent "la peur" de ce qui les attend de retour chez eux pour rester dans les camps, a expliqué Ann Monica Encontre.
Le HCR organise des missions "go and see" et "come and tell" ("allez voir" et "revenez en parler") pour de petits groupes de réfugiés, qui partent en éclaireurs dans leur villages d’origine, pour ensuite revenir dans les camps et expliquer ce qu’ils ont vu.
Les adultes et mineurs rentrant via le HCR reçoivent respectivement 75.000 et 50.000 francs CFA (env 115 euros et 75 euros), ainsi que de la nourriture et des ustensiles ménagers de base. Le Haut commissariat aux réfugiés a budgétisé plus de 20 millions de dollars (15 millions d’euros) pour le seul retour au pays des Ivoiriens en 2013.
jf/jlb
Quelque 80.000 d’entre eux vivent encore dans des camps, très
majoritairement au Liberia (58.000 réfugiés) et au Ghana (8.500), ainsi qu’en Guinée, au Togo, ou encore au Mali, selon les derniers chiffres du Haut commissariat aux réfugiés, qui datent de septembre.
Plus de 220.000 réfugiés sont rentrés en Côte d’Ivoire depuis 2011, dont 45.000 via le HCR - le reste l’a fait spontanément -, a estimé Ann Monica Encontre, la représentante de cette agence onusienne en Côte d’Ivoire, dans un entretien avec l’AFP. Les retours se font depuis des mois à un rythme régulier, a-t-elle ajouté.
Le HCR veut "mettre les moyens" pour accélérer la tendance entre janvier et juillet 2014 et faire baisser le nombre de réfugiés ivoiriens à 20 à 25.000 d’ici l’été prochain, a observé la responsable du HCR.
Des milliers d’entre eux ne rentreront "jamais" en Côte d’Ivoire car ils savent avoir des choses à se reprocher (crimes, vols) et craignent des
représailles, a cependant remarqué une source humanitaire, sous couvert d’anonymat.
Une élection présidentielle doit se tenir en 2015 en Côte d’Ivoire, qui a
connu un important conflit postélectoral en 2010-2011, durant lequel plus de 3.000 personnes ont trouvé la mort. De nombreux réfugiés, surtout originaires de l’ouest du pays ou d’Abidjan, les zones où les violences ont été les plus vives, ont fui la Côte d’Ivoire au plus fort du conflit ou juste après ce dernier.
Le conflit ivoirien a pris fin en avril 2011 avec le renversement de M.
Gbagbo et l’arrivée au pouvoir du vainqueur de l’élection d’octobre 2010, Alassane Ouattara.
Nombre de réfugiés invoquent "la peur" de ce qui les attend de retour chez eux pour rester dans les camps, a expliqué Ann Monica Encontre.
Le HCR organise des missions "go and see" et "come and tell" ("allez voir" et "revenez en parler") pour de petits groupes de réfugiés, qui partent en éclaireurs dans leur villages d’origine, pour ensuite revenir dans les camps et expliquer ce qu’ils ont vu.
Les adultes et mineurs rentrant via le HCR reçoivent respectivement 75.000 et 50.000 francs CFA (env 115 euros et 75 euros), ainsi que de la nourriture et des ustensiles ménagers de base. Le Haut commissariat aux réfugiés a budgétisé plus de 20 millions de dollars (15 millions d’euros) pour le seul retour au pays des Ivoiriens en 2013.
jf/jlb