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Économie Publié le lundi 11 novembre 2013 | AIP

Un commissaire de la Cedeao relève la « fragilité » de la base économique des pays membres

Abidjan – Le commissaire en charge des politiques macroéconomiques à la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Ibrahima Bâ, a fait état, lundi à Dakar, d’une "fragilité" de la base économique des pays de cet espace communautaire, malgré une hausse soutenue de l’activité économique de l’ordre de 6 pourcent dans cette région ’’sur la période récente’’.
"Il y a une hausse soutenue de l’activité économique de plus de 6% sur la période récente. Mais il apparaît clairement une fragilité de la base économique dans l’espace communautaire", a-t-il déclaré, à l’ouverture d’une rencontre dédiée au mécanisme sous-régional de coordination pour l’appui du système des Nations unies à l’Union africaine.

Prévue pour deux jours, cette rencontre a enregistré la participation de différentes structures partenaires de la CEDEAO et concerne également le programme du nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique de l’Ouest.

"Notre compétitivité est entravée par des coûts des facteurs élevés liés, entre autres, à un déficit structurel au niveau des infrastructures de transport, énergétiques et de télécommunications", a expliqué le responsable des politiques macroéconomiques à la CEDEAO.

Il a ensuite relevé la faiblesse de la part des échanges intra-régionaux qui s’établissent à moins de 15%. "Nos exportations vers le reste du monde sont constituées à plus de 80% par des matières premières générant une faible valeur ajoutée", a fait observer Ibrahima Bâ, citant le pétrole, le gaz et les pierres précieuses.

Il a ensuite relevé la fragilité de la situation politique et sécuritaire des pays membres de la CEDEAO, malgré "les efforts de l’institution communautaire pour créer et consolider un environnement de paix et de sécurité".

Intervenant lors de cette rencontre dont il présidait la cérémonie officielle d’ouverture, le ministre sénégalais du Plan, Abdoulaye Baldé, a insisté sur la nécessité d’une mise en cohérence des différentes interventions.

"Le système des Nations unies déroule des interventions qui se chevauchent parfois. Il faut impérativement coordonner les choses, pour optimiser les différentes interventions dans le domaine de l’intégration sous-régionale et dans les domaines économique et social", a plaidé M. Baldé.

Il est revenu sur la question de l’intégration sous-régionale, estimant que les Etats sont en retard par rapport aux peuples qui ont déjà réussi leur intégration, selon lui. "Il faut que les Etats accélèrent le rythme de l’intégration sous-régionale en adoptant notamment des stratégies communes dans divers domaines pour atteindre les objectifs fixés", a déclaré le ministre du Plan.

(APS/AIP)
ask/kkp/tm
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