A la différence des autres communes d’Abidjan, notamment, celle de Yopougon où l’heure était à la prière et au recueillement pour la réconciliation nationale le vendredi 15 novembre 2013, décrété Journée nationale de la paix, Abobo n’a pas dérogé à sa réputation de commune dangereuse. Après la trêve qu’ils ont observé durant quelques mois, grâce aux patrouilles régulières du Centre de Coordination des Décisions Opérationnelles (CCDO), les bandes de délinquants tristement connues sous l’appellation de ‘’microbes’’ ont repris du service. Ils se sont signalés par une bagarre sanglante en ce jour dédié à la paix aux environs de 16h45 mn dans la zone située entre la gare des Taxis reliant Abobo à Angré et le 14ème arrondissement. Quelques minutes de bagarre entre ces sinistres individus ont suffi pour présenter un spectacle triste et insoutenable : débandade des populations, fermeture des commerces de la zone et deux ‘’microbes ‘’grièvement blessés dont l’un tailladé au poignet et l’autre de toute part, baignant dans son sang aux mains de ses bourreaux. L’arrivée prompte, une vingtaine de minute après la bagarre, des éléments du CCDO n’a pas altérée la détermination des ‘’microbes’’ à en découdre et à continuer leur boucherie. N’arrivant pas à intimider les protagonistes par leur présence, les hommes du commandant Issiaka Ouattara alias Wattao n’ont pas eu d’autres choix que de faire usage de leurs armes. Des tirs de dissuasion sont entendus ça et là. ‘’Microbes’’, populations civiles présents dans la zone prennent leurs jambes à leur cou. Un calme précaire a régné dans la zone jusqu’à la tombée de la nuit.
L.Barro
L.Barro