Un climat de tension règne en ce moment au District d’Abidjan. La preuve, après la réception de la ministre française du commerce extérieur, Nicole Bricq dans l’après-midi d’hier à la salle Félix Houphouët-Boigny du District d’Abidjan au Plateau en présence d’invités triés sur le volet, des employés de cette institution membres de la section du syndicat national des agents municipaux de Côte d’Ivoire (Synamci) ont animé tout de suite une conférence de presse, au jardin public, pour dénoncer selon eux des injustices salariales et sociales dont ils sont victimes. « C’est bien les missions à l’extérieur, les cérémonies de réception des autorités françaises pour booster la politique de développement de notre institution commune. Mais le gouverneur Beugré Mambé doit songer à résoudre notre problème de revalorisation des salaires et de la régularisation de notre assurance-maladie suspendue depuis belle lurette. Du mois d’août à ce jour, nous avons enregistré environ cinq décès dans les services. Il faut que le gouverneur nous reçoive avant la fin de l’année pour trouver des solutions à nos préoccupations sinon… », a menacé N’Guessan Yao, secrétaire général du Synamci section du District d’Abidjan, entouré de son Sg adjoint, de son délégué à la communication et d’autres membres du bureau exécutif. Le conférencier a plaidé pour le relèvement des salaires des employés du District d’Abidjan afin d’atteindre au moins le niveau salarial de leurs collègues du District de Yamoussoukro. «Depuis 2001, la grille salariale des deux districts qui est uniforme n’est pas appliquée dans son entièreté chez nous. Tenez, à Yamoussoukro, un comptable peut toucher 347.000F.cfa et un planton 100.000F.cfa alors qu’Abidjan, ce sont 150.000F.cfa pour le premier et 90.000F.cfa pour le second. Pis, des collègues sont transportés dans des camions-bennes d’Abobo à leur lieu de travail au garage du District à Marcory. Ce n’est pas normal. Il est temps que le gouverneur Beugré Mambé nous reçoive pour décrisper l’atmosphère devenue lourde dans la maison» a poursuivi le conférencier qui réclame 40% d’augmentation de salaire afin de permettre aux agents de retrouver leur dignité et vivre décemment.
Didier Kéi
Didier Kéi
