Il se remet difficilement du sort que lui a réservé la police, samedi, à l’aéroport international Félix Houphouet-Boigny. Le secrétaire général et porte-parole du Front populaire ivoirien (Fpi), Laurent Akoun, dit avoir été déshonoré à cette porte de sortie sud du pays.
Un autre week-end à dominante politique. «On a arrêté Akoun à l’aéroport…», annonçait de façon laconique radio Treichville, samedi. Mais le concerné lui-même dit avoir accusé le coup. Constamment indisponible sur son téléphone portable, hier, c’est par un article de presse de l’Agence France presse (Afp) qu’on aura sa version des faits. «L'ancien député et cadre du Fpi sous Laurent Gbagbo s'est dit "humilié" d'avoir été retenu "5 heures 30", selon lui sans raison valable, ce qu'il a qualifié de "fait du prince"», écrit l’Afp, qui l’a eu au téléphone. La position de l’ex-parti au pouvoir est, à l’évidence, aux antipodes de celle du gouvernement Duncan. Et c’est Franck Bamba, secrétaire national chargé de la communication du Fpi qui s’en fait l’écho, au téléphone, dimanche. «Il a purgé sa peine. Il a même purgé la peine complémentaire qui s’est achevée le jour où nous avons fait sa passation de charges (avec Richard Kodjo, ndlr)», a-t-il rappelé, en le présentant comme un «citoyen libre». «C‘est un acte de justice qui le condamnait à six mois d’emprisonnement ferme, à un an d’interdiction… (de paraître sur le territoire national sauf dans sa localité d'origine, ndlr). Il a fait les six mois de prison et passé les autres mois à la maison. Alors, c’est fini !», a-t-il argumenté. Mais, il ne s’arrête pas là. Selon lui, quand M. Akoun est sorti de prison le 28 février, le Fpi a posé des questions pour avoir des précisions, tant aux avocats de l’intéressé qu’aux autorités. «La sanction complémentaire prend fin quand ? Et c’est à cette date-là (le mercredi 28 août, ndlr) que nous avons fait la passation de charges», a-t-il poursuivi. A l’en croire, son camarade n’étant pas en détention provisoire, ce dernier n’était pas tenu d’informer le procureur ou son avocat de sa volonté de sortir du pays. Niet, renchérit le gouvernement. Un communiqué transmis à la presse fait une autre lecture du dossier. Le document signé par la ministre de la Communication, Affoussiata Bamba-Lamine, informe que l’actuel porte-parole du Front populaire ivoirien (Fpi) a été «refoulé» à la sortie sud du pays. L’administration Ouattara justifiant l’action de la police nationale rappelle ce qui suit : «Monsieur Laurent Akoun a été condamné le 31 août 2012 à six (06) mois d'emprisonnement ferme ; un (01) an de privation de droits civiques, et un (01) d'interdiction de paraître sur le territoire national sauf dans sa localité d'origine.» Avant de préciser que «Laurent Akoun ne doit pas être vu sur l'ensemble du territoire national, sauf dans sa localité d’origine». Le mis en cause est natif de Memni, une sous-préfecture d’Alépé, au Sud du pays.
Bidi Ignace
Un autre week-end à dominante politique. «On a arrêté Akoun à l’aéroport…», annonçait de façon laconique radio Treichville, samedi. Mais le concerné lui-même dit avoir accusé le coup. Constamment indisponible sur son téléphone portable, hier, c’est par un article de presse de l’Agence France presse (Afp) qu’on aura sa version des faits. «L'ancien député et cadre du Fpi sous Laurent Gbagbo s'est dit "humilié" d'avoir été retenu "5 heures 30", selon lui sans raison valable, ce qu'il a qualifié de "fait du prince"», écrit l’Afp, qui l’a eu au téléphone. La position de l’ex-parti au pouvoir est, à l’évidence, aux antipodes de celle du gouvernement Duncan. Et c’est Franck Bamba, secrétaire national chargé de la communication du Fpi qui s’en fait l’écho, au téléphone, dimanche. «Il a purgé sa peine. Il a même purgé la peine complémentaire qui s’est achevée le jour où nous avons fait sa passation de charges (avec Richard Kodjo, ndlr)», a-t-il rappelé, en le présentant comme un «citoyen libre». «C‘est un acte de justice qui le condamnait à six mois d’emprisonnement ferme, à un an d’interdiction… (de paraître sur le territoire national sauf dans sa localité d'origine, ndlr). Il a fait les six mois de prison et passé les autres mois à la maison. Alors, c’est fini !», a-t-il argumenté. Mais, il ne s’arrête pas là. Selon lui, quand M. Akoun est sorti de prison le 28 février, le Fpi a posé des questions pour avoir des précisions, tant aux avocats de l’intéressé qu’aux autorités. «La sanction complémentaire prend fin quand ? Et c’est à cette date-là (le mercredi 28 août, ndlr) que nous avons fait la passation de charges», a-t-il poursuivi. A l’en croire, son camarade n’étant pas en détention provisoire, ce dernier n’était pas tenu d’informer le procureur ou son avocat de sa volonté de sortir du pays. Niet, renchérit le gouvernement. Un communiqué transmis à la presse fait une autre lecture du dossier. Le document signé par la ministre de la Communication, Affoussiata Bamba-Lamine, informe que l’actuel porte-parole du Front populaire ivoirien (Fpi) a été «refoulé» à la sortie sud du pays. L’administration Ouattara justifiant l’action de la police nationale rappelle ce qui suit : «Monsieur Laurent Akoun a été condamné le 31 août 2012 à six (06) mois d'emprisonnement ferme ; un (01) an de privation de droits civiques, et un (01) d'interdiction de paraître sur le territoire national sauf dans sa localité d'origine.» Avant de préciser que «Laurent Akoun ne doit pas être vu sur l'ensemble du territoire national, sauf dans sa localité d’origine». Le mis en cause est natif de Memni, une sous-préfecture d’Alépé, au Sud du pays.
Bidi Ignace