Le régime de «rattrapage» imposé aux Ivoiriens par les bombes de Sarkozy est en ce moment sous pression. Ses alliés de la communauté internationale, vraisemblablement déçus par ses piètres performances, veulent le pousser à rectifier le tir. Ils lui demandent donc de créer les conditions de la normalisation de la vie politique. Or, il est de notoriété publique que pour le Front populaire ivoirien (Fpi), le principal parti de l’opposition, donc acteur incontournable dans le processus de normalisation, estime que la principale condition pour la réconciliation nationale, c’est la libération de tous les prisonniers civils et militaires, le retour apaisé des exilés civils et militaires, le dégel des avoirs, la libération de tous les biens injustement occupés.
Devant cette exigence implacable, Ouattara, selon plusieurs sources concordantes, a choisi le chantage. De sources bien informées, plusieurs émissaires du chef de l’Etat auraient fait passer des messages à l’ensemble des prisonniers politiques pour leur proposer de les libérer à condition qu’ils acceptent de renoncer à faire des activités politiques. C’est, notamment, le cas pour l’ancienne première dame, Simone Ehivet Gbagbo dont plusieurs sources annoncent une éventuelle libération provisoire pour la fin de l’année. Le scénario serait le même avec le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), Charles Blé Goudé. Détenu au secret depuis son arrestation et son transfert en Côte d’Ivoire.
Qu’ont répondu les principaux concernés ? Personne ne le sait. Mais, au regard des tergiversations du régime sur la question de la libération des prisonniers politiques, on peut aisément imaginer que l’offre de Ouattara n’a pas eu d’écho favorable. Parce qu’on imagine mal une femme comme Simone Gbagbo dont la vie se confond avec la lutte pour la démocratie, et qui a vu pire, se renier aujourd’hui.
En tout état de cause, de guerre lasse, Ouattara sera obligé de discuter dans le cadre des états généraux de la République que propose le Fpi, avec comme principal résultat la libération de tous les prisonniers politiques. Ce n’est qu’une affaire de temps.
Guillaume T. Gbato
Devant cette exigence implacable, Ouattara, selon plusieurs sources concordantes, a choisi le chantage. De sources bien informées, plusieurs émissaires du chef de l’Etat auraient fait passer des messages à l’ensemble des prisonniers politiques pour leur proposer de les libérer à condition qu’ils acceptent de renoncer à faire des activités politiques. C’est, notamment, le cas pour l’ancienne première dame, Simone Ehivet Gbagbo dont plusieurs sources annoncent une éventuelle libération provisoire pour la fin de l’année. Le scénario serait le même avec le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), Charles Blé Goudé. Détenu au secret depuis son arrestation et son transfert en Côte d’Ivoire.
Qu’ont répondu les principaux concernés ? Personne ne le sait. Mais, au regard des tergiversations du régime sur la question de la libération des prisonniers politiques, on peut aisément imaginer que l’offre de Ouattara n’a pas eu d’écho favorable. Parce qu’on imagine mal une femme comme Simone Gbagbo dont la vie se confond avec la lutte pour la démocratie, et qui a vu pire, se renier aujourd’hui.
En tout état de cause, de guerre lasse, Ouattara sera obligé de discuter dans le cadre des états généraux de la République que propose le Fpi, avec comme principal résultat la libération de tous les prisonniers politiques. Ce n’est qu’une affaire de temps.
Guillaume T. Gbato