Yamoussoukro: les Chefs Akouè désavouent Banny et confirment Dahouet Augustin comme chef canton

Les chefs Akouè ne sont pas d’accord avec la démarche de Me Jean Konan Banny, doyen des cadres de Yamoussoukro, désigné par des bonnes volontés pour régler le problème de la chefferie cantonale qui prévaut depuis quelques temps. C’est ce qui ressort de leur rencontre qui a eu lieu lundi 25 novembre à Séman, village situé à environ 5 km de Yamoussoukro. 27 chefs sur 33 que compte le pays Akouè ont répondu présents. Les villages qui ont brillé par les absences sont, Kami, N’gokro, N’gattakro, Abakro et Kongouanou.
« Nous ne pouvons pas accepter la démarche de Banny. Il a dit qu’il se charge du dossier, mais nous constatons qu’il n’est pas en train de régler le problème. Pire, il est plutôt en train de nous berner. Comment peut-il nous demander d’attendre après la visite du chef de l’Etat ? Nous ne sommes pas d’accord, parce qu’il nous faut présenter notre chef de canton au président de la république. Et le chef que nous avons choisi, c’est bel et bien Dahouet Augustin, désormais Nanan Kouassi N’goh III » ont répété presque tous les chefs présents dans la salle. Puis d’ajouter que « ce n’est pas nous qui avions choisi Thiam Augustin. Il s’est auto-proclamé avec la bénédiction de certains notables de N’gokro. Malheureusement, celui-ci, après observation ne fait pas l’affaire. Son comportement et son attitude ne peuvent faire de lui un chef ». Au terme de la réunion de Séman, les chefs ont convenu que, chaque tête couronnée parte dire officiellement à ses administrés que le chef de canton choisi est, Dahouet Agustin. Le jour de son intronisation sera communiqué dans les prochains jours, et cela se fera avant la visite d’Etat de Ouattara dans la région.

Suite à la crise qui prévaut au niveau de la chefferie cantonale, le doyen des cadres Jean Konan Banny a proposé ses bons offices en vue de mettre un terme à la crise. Mais, lundi, les chefs ont estimé que celui-ci ruse avec leur intelligence. Ils ont décidé de prendre leurs responsabilités.

Ouattara Abdul-Mohamed