Déscolarisés, formés sur le tas ou ayant fait une école de coiffure ou une formation chez un particulier, de nombreux jeunes hommes se sont aujourd’hui tournés vers une activité qui est généralement réservée aux femmes et jeunes filles. Il s’agit de la manucure et de la pédicure.
Tous les matins entre 8h30 et 9h00 mn, ils sont nombreux à prendre d’assaut le marché Cocovico dans le sous quartier de Cocody dénommé Angré. Contrairement à leurs amis qui font des métiers tels que la couture, la menuiserie, la maçonnerie, la plomberie etc. Eux, ont choisi de pratiquer une activité généralement réservée aux femmes. Il s’agit de la manucure et de la pédicure. Elles consistent à l’embellissement des ongles des pieds et des mains à l’aide de vernis à ongle et de résines (faux ongles). Ils prennent également soin du visage avec les faux cils et les tatouages. L’un des adeptes de ce métier, Cissé Solomane, qui se fait appeler ‘’ Rougeau’’, travaille avec ses deux frères, Sory Diabaté et Koné Karim. Sur une petite table adossée au mur d’un magasin, il expose ses vernis de plusieurs couleurs, et étale son matériel. Avant qu’il ne finisse de le faire, les premières clientes arrivent. Et ainsi commence le travail pour lui. Il explique que ses tarifs sont abordables et presqu’alignés sur ceux du marché : « Les femmes, les jeunes filles et même les hommes qui viennent chez moi paient en moyenne 500 FCFA, 1000 FCFA, 1500 FCFA ou 2000 FCFA en fonction de ce qu’ils nous demandent ». Contrairement à certains de leurs collègues qui ont des prix plus élevés. Ces derniers pratiquent des tarifs un peut plus élevés entre 3000 FCFA, 4000 FCFA ou 5000 FCFA, voire plus. Une situation que K. Raphaël, rencontré dans un salon non loin de la Palmeraie tente d’éclaircir : « Vous savez, notre salon est climatisé parce que nous recherchons une clientèle d’un certain standing. Qui plus est, notre matériel est de qualité et nos produits sont presque tous importés. Nos prestations sont plus chères. Il arrive que parfois les clientes déboursent 10.000 FCFA, quand nous traitons les mains, les pieds et le visage ». S. S qui exerce dans ce métier qui est loin d’être du ‘’’chômage déguisé’’ rencontré à un coin de rue à Cocody nous a laissé entendre qu’il pratique des prix très bas parce qu’il ne paie aucune taxe encore moins un loyer. Ses visiteuses ne paient qu’entre 200 FCFA, 300 FCFA et 500 FCFA.
Une activité qui nourrit son homme
Les gains et les bénéfices, varient en fonction du nombre de visiteurs. Mais ils dépendent aussi de la qualité du travail bien fait. Pour ‘’Rougeau’’, lorsque le travail d’une cliente est bien fait et qu’elle est satisfaite, elle se charge d’informer ses amies qui, à leur tour, vont amener d’autres personnes et ainsi de suite. En un mot, sa réputation se fait toute seule. « Moi, j’ai plusieurs clientes qui viennent de partout. C’est de bouche à oreille qu’elles viennent chez moi. Nous nous arrangeons de notre côté pour qu’elles repartent comblées. Et nous faisons des bénéfices. Mes frères et moi pouvons gagner entre 25.000 FCFA et 30.000 FCFA par jour ». L’approche des fêtes de fin d’année est également une aubaine pour eux. C’est une période propice pour attirer de nombreuses femmes. « Actuellement avec les fêtes qui s’annoncent, nous nous frottons déjà les mains parce que nous faisons de bonnes affaires. Les clientes sont de plus en plus nombreuses, et le métier n’est pas de tout repos », souligne-t-il. La situation diffère chez même S.S. Les prix bas des concurrents font qu’il ne peut, pour s’en sortir appliquer les tarifs de 5.000 FCFA, parfois 4.000 FCFA ou 3.000 FCFA. De surcroit, il soutient que la situation géographique de son lieu de travail est un handicap. Ce n’est pas la grande affluence chez lui. Cela se ressent sur ses gains et ses bénéfices « Je suis à un endroit où la circulation n’est pas dense donc, les clientes ne viennent pas nombreuses. Mais avec ce que je gagne, je pense que je n’ai pas à me plaindre ». Quant à K. Raphaël, selon la particularité de son salon il peut faire ou pas de bonnes affaires. C’est en fonction des différentes périodes du mois. « Lorsque nous sommes à la fin du mois ou dans les premiers jours du mois, il y a une grande affluence et je peux finir une journée avec 20.000 FCFA ou 30.000 FCFA. Par contre, à partir, de la deuxième moitié du mois, les visites se font rares. Lorsque nous approchons du 15 du mois jusqu’à la fin, c’est la période maigre. Les recettes baissent. Et la tendance est entre 15.000 FCFA et 18.000 FCFA ». Il soutient aussi que les prix des prestations sont parfois un frein et font fuir certaines femmes qui préfèrent aller dans des endroits bon marché où elles vont faire leurs manucures, pédicures, poses de faux cils, à moindre coût.
M.P.K.
Tous les matins entre 8h30 et 9h00 mn, ils sont nombreux à prendre d’assaut le marché Cocovico dans le sous quartier de Cocody dénommé Angré. Contrairement à leurs amis qui font des métiers tels que la couture, la menuiserie, la maçonnerie, la plomberie etc. Eux, ont choisi de pratiquer une activité généralement réservée aux femmes. Il s’agit de la manucure et de la pédicure. Elles consistent à l’embellissement des ongles des pieds et des mains à l’aide de vernis à ongle et de résines (faux ongles). Ils prennent également soin du visage avec les faux cils et les tatouages. L’un des adeptes de ce métier, Cissé Solomane, qui se fait appeler ‘’ Rougeau’’, travaille avec ses deux frères, Sory Diabaté et Koné Karim. Sur une petite table adossée au mur d’un magasin, il expose ses vernis de plusieurs couleurs, et étale son matériel. Avant qu’il ne finisse de le faire, les premières clientes arrivent. Et ainsi commence le travail pour lui. Il explique que ses tarifs sont abordables et presqu’alignés sur ceux du marché : « Les femmes, les jeunes filles et même les hommes qui viennent chez moi paient en moyenne 500 FCFA, 1000 FCFA, 1500 FCFA ou 2000 FCFA en fonction de ce qu’ils nous demandent ». Contrairement à certains de leurs collègues qui ont des prix plus élevés. Ces derniers pratiquent des tarifs un peut plus élevés entre 3000 FCFA, 4000 FCFA ou 5000 FCFA, voire plus. Une situation que K. Raphaël, rencontré dans un salon non loin de la Palmeraie tente d’éclaircir : « Vous savez, notre salon est climatisé parce que nous recherchons une clientèle d’un certain standing. Qui plus est, notre matériel est de qualité et nos produits sont presque tous importés. Nos prestations sont plus chères. Il arrive que parfois les clientes déboursent 10.000 FCFA, quand nous traitons les mains, les pieds et le visage ». S. S qui exerce dans ce métier qui est loin d’être du ‘’’chômage déguisé’’ rencontré à un coin de rue à Cocody nous a laissé entendre qu’il pratique des prix très bas parce qu’il ne paie aucune taxe encore moins un loyer. Ses visiteuses ne paient qu’entre 200 FCFA, 300 FCFA et 500 FCFA.
Une activité qui nourrit son homme
Les gains et les bénéfices, varient en fonction du nombre de visiteurs. Mais ils dépendent aussi de la qualité du travail bien fait. Pour ‘’Rougeau’’, lorsque le travail d’une cliente est bien fait et qu’elle est satisfaite, elle se charge d’informer ses amies qui, à leur tour, vont amener d’autres personnes et ainsi de suite. En un mot, sa réputation se fait toute seule. « Moi, j’ai plusieurs clientes qui viennent de partout. C’est de bouche à oreille qu’elles viennent chez moi. Nous nous arrangeons de notre côté pour qu’elles repartent comblées. Et nous faisons des bénéfices. Mes frères et moi pouvons gagner entre 25.000 FCFA et 30.000 FCFA par jour ». L’approche des fêtes de fin d’année est également une aubaine pour eux. C’est une période propice pour attirer de nombreuses femmes. « Actuellement avec les fêtes qui s’annoncent, nous nous frottons déjà les mains parce que nous faisons de bonnes affaires. Les clientes sont de plus en plus nombreuses, et le métier n’est pas de tout repos », souligne-t-il. La situation diffère chez même S.S. Les prix bas des concurrents font qu’il ne peut, pour s’en sortir appliquer les tarifs de 5.000 FCFA, parfois 4.000 FCFA ou 3.000 FCFA. De surcroit, il soutient que la situation géographique de son lieu de travail est un handicap. Ce n’est pas la grande affluence chez lui. Cela se ressent sur ses gains et ses bénéfices « Je suis à un endroit où la circulation n’est pas dense donc, les clientes ne viennent pas nombreuses. Mais avec ce que je gagne, je pense que je n’ai pas à me plaindre ». Quant à K. Raphaël, selon la particularité de son salon il peut faire ou pas de bonnes affaires. C’est en fonction des différentes périodes du mois. « Lorsque nous sommes à la fin du mois ou dans les premiers jours du mois, il y a une grande affluence et je peux finir une journée avec 20.000 FCFA ou 30.000 FCFA. Par contre, à partir, de la deuxième moitié du mois, les visites se font rares. Lorsque nous approchons du 15 du mois jusqu’à la fin, c’est la période maigre. Les recettes baissent. Et la tendance est entre 15.000 FCFA et 18.000 FCFA ». Il soutient aussi que les prix des prestations sont parfois un frein et font fuir certaines femmes qui préfèrent aller dans des endroits bon marché où elles vont faire leurs manucures, pédicures, poses de faux cils, à moindre coût.
M.P.K.