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Santé Publié le lundi 2 décembre 2013 | Le Nouveau Consommateur Hebdo

Pour lutter contre la transmission des bactéries : Arrêtez de serrez les mains !

Non ! Ce n’est pas une blague. Serrer les mains transmet des bactéries. C’est l’information qui émane du site The Atlantique.

Au moment où les antibiotiques s’avèrent de moins en moins efficaces et font craindre un retour des épidémies infectieuses du passé, la première des choses à faire serait peut-être de cesser de nous serrer les mains. Dorénavant, il est recommandé de se saluer en se touchant les poings. Ça sauverait des vies.
Ainsi donc, se serrer la main appartiendrait à une époque révolue. Quand il fallait vérifier que la main de la personne rencontrée ne tenait pas un poignard ou une épée. C’est en tout cas devenu dangereux pour notre santé et une équipe de recherche médicale de West Virginia University l’affirme dans The Journal of Hospital Infection. Elle écrit que «jusqu’à 80% des individus conservent, après s’être lavés les mains, sur leurs doigts et dans la paume des bactéries susceptibles de transmettre des maladies».
L’équipe de chercheurs dirigée par Tom McClellan a mesuré que se serrer la main expose 3 fois plus de surface de peau que le contact des poings et dure près de trois fois plus longtemps. «Nous en déduisons que se toucher les poings est dans un hôpital une alternative efficace au fait de se serrer les mains. Cela peut conduire à une diminution de la transmission des bactéries et améliorer la santé et la sécurité des patients et du personnel».
Dans la même logique, les poignées de portes ont jusqu’à cinq fois plus de bactéries que les portes que l’on pousse. C’est pour cela que les poignées de portes disparaissent des hôpitaux.
Pour en revenir au contact des mains, passer au salut via les poings fermés est à recommander aussi en-dehors des hôpitaux. Mais cela s’annonce assez compliqué sur le plan social. Refuser de serrer une main est un manque de respect et de politesse. Mais nous n’aurons bientôt peut-être plus vraiment le choix.
Il y a seulement quelques jours, à l’occasion de la Journée européenne de la sensibilisation aux antibiotiques, des chercheurs britanniques ont fait part de leurs grandes craintes dans un éditorial publié dans The Lancet Infectious Diseases. L’apparition de bactéries multirésistantes pourrait conduire à l’annihilation de nombreux progrès médicaux réalisés depuis un siècle. Et ces bactéries se trouvent parfois aux creux de nos mains.

Que risque-t-on à serrer des mains?

Des agressions, mais aussi des maladies. Une poignée de main peut (modérément) nuire à la santé.
Théoriquement, tout peut s’attraper par les mains. Car si nos menottes ne sont pas un mode de transmission direct des maladies, nous les portons assez souvent à notre nez ou à notre bouche - les deux gestes que nous faisons le plus fréquemment- pour nous contaminer par voie «orofécale».
Le risque dépend aussi de la survie de l’agent pathogène sur la surface atteinte, et de l’infectiosité de celui-ci, mais les mains se prêtent bien à la contagion.
«Tous les agents pathogènes que nous connaissons restent sur les mains», explique le docteur Jean-Ralph Zahar, spécialisé en hygiène hospitalière à l’hôpital parisien Necker-Enfants Malades et enseignant à l’université de médecine Paris-Descartes.
Un virus se transmet par «goutelettes» (la salive, par exemple) mais si ces goutelettes atterrissent sur les mains d’une personne et qu’il se touche le visage, il risque d’être contaminé. De même, au cours d’une journée, des bactéries s’installent sur nos mains: elles constituent une «flore occasionnelle» qui s’ajoute aux bactéries qui vivent sur nous (la «flore résidente»).
«Si l’on serre une centaine de mains par jour, on risque donc d’être contaminé par les bactéries que nous avons acquis dans notre activité quotidienne», estime Jean-Ralph Zahar.
Par exemple, si la bactérie de la salmonellose s’installe sur nos mains et que nous mangeons après, sans nous les laver, on peut transmettre la bactérie à l’aliment, et tomber malade.
Les virus ont beau ne pas être transmis directement par le toucher, nos palmes peuvent aussi en permettre la dissémination.
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