Couassi-Blé Constant, opticien consultant en France, séjourne à Abidjan dans le cadre du Salon international de l’optique et de la lunetterie d’Abidjan (SIOLA) qui s’ouvre ce matin au Plateau. Cet après-midi, il intervient sur l’état de l’optique en Côte d’Ivoire aujourd’hui et se projette dans les années 2020.
Quelle est la situation de l’optique et de la lunetterie en Côte d’Ivoire aujourd’hui?
La Côte d’Ivoire est en ce moment dans un état embryonnaire. 200 opticiens pour plus de 20 millions d’habitants, c’est peu. Et il n’y a peut-être qu’une centaine qui travaille réellement. En France, pour 60 millions d’habitants, il y a 12 mille opticiens. Dans le monde, près de 50% de gens sont mal équipés en lunetterie et en Afrique, le chiffre est de 80%. C’est énorme. Les opticiens ivoiriens sont en train de s’organiser. Nous espérons la mise en place d’un ordre des opticiens comme c’est le cas avec les architectes, les pharmaciens pour éviter que tout se vende dehors. N’importe qui s’improvise opticien et ce n’est pas normal.
Qui devrait être opticien ?
L’opticien-lunettier, c’est un métier. C’est un bac +3. C’est un métier paramédical comme le pharmacien et le médecin. L’ophtalmologue fait une ordonnance et la transmet à l’opticien qui va l’exécuter. L’opticien accueille, questionne et met en confiance son client. Il va chercher à définir son défaut visuel, déterminer et choisir la monture la plus adaptée au visage du client. Donc quelque part, il est un peu visagiste. Et, il va opter pour le verre que l’ophtalmologue va prescrire en fonction du budget du client.
Vous intervenez cet après-midi au salon international de l’optique. Pourquoi choisissez-vous d’entretenir les participants sur l’optique aujourd’hui et dans les années 2020 ?
Nous intervenons effectivement cet après-midi. L’objectif est d’encourager les acteurs du secteur à œuvrer pour qu’en 2020, date à laquelle le pays vise l’émergence, les structures de lunetterie soient mieux équipées. Et que les personnes qui ont des problèmes d’yeux soient mieux prises en charge.
Avec la couverture maladie universelle annoncée, que prévoyez-vous pour que la santé des yeux occupe une place de choix ?
En France, les gens ne paient pas beaucoup pour les yeux ; ils ne paient pas les lunettes. Le système de sécurité sociale est performant. Une telle initiative en Côte d’Ivoire serait salutaire car de nombreux enfants ont des problèmes d’yeux.
Toutes les lunettes sombres protègent-elles réellement contre le soleil ?
Ce n’est pas parce qu’un verre est sombre qu’il filtre les rayons ultraviolets. Ces rayons sont les plus dangereux. C’est ce qui fatigue l’œil, qui vieillit l’œil. Donc si vous achetez des lunettes de soleil chez un opticien sérieux, vous êtes assurés que ça filtre.
La tendance à maquiller le contour des yeux et à porter des faux cils est-elle sans risque ?
Il existe des produits naturels qui ne sont pas nocifs pour l’œil. Les hommes politiques en France mettent des lentilles de contact. A l’époque, certains opticiens vendaient des produits de maquillage. Mais par la suite, un débat est né. Et il a été conclu que notre métier n’est que de vendre des lunettes et de faire des adaptations de lentilles de contact.
Pourquoi les lunettes coûtent- elles cher ?
Les lunettes ne sont pas des bonbons. Quand vous arrivez, il faut lire l’ordonnance, il faut expliquer au client, il faut lui choisir sa paire de lunettes. Après, quand il reçoit sa paire de lunettes, il faut tailler les verres et les essayer. Et ainsi de suite. Tout cela est gratuit. Il faut aussi compter avec le matériel. C’est tout cela qui fait que les lunettes coûtent cher.
Que conseillez-vous aux Ivoiriens?
C’est simplement de leur dire de s’adresser aux professionnels pour faire leurs lunettes même si ça peut leur coûter 2 ou 3000 francs de plus. Il faut garantir votre vue, car la vue c’est la vie. Nous avons mis en place une fondation qui fera des consultations gratuites courant 2014.
Réalisé par HA et DM (stagiaires)
Quelle est la situation de l’optique et de la lunetterie en Côte d’Ivoire aujourd’hui?
La Côte d’Ivoire est en ce moment dans un état embryonnaire. 200 opticiens pour plus de 20 millions d’habitants, c’est peu. Et il n’y a peut-être qu’une centaine qui travaille réellement. En France, pour 60 millions d’habitants, il y a 12 mille opticiens. Dans le monde, près de 50% de gens sont mal équipés en lunetterie et en Afrique, le chiffre est de 80%. C’est énorme. Les opticiens ivoiriens sont en train de s’organiser. Nous espérons la mise en place d’un ordre des opticiens comme c’est le cas avec les architectes, les pharmaciens pour éviter que tout se vende dehors. N’importe qui s’improvise opticien et ce n’est pas normal.
Qui devrait être opticien ?
L’opticien-lunettier, c’est un métier. C’est un bac +3. C’est un métier paramédical comme le pharmacien et le médecin. L’ophtalmologue fait une ordonnance et la transmet à l’opticien qui va l’exécuter. L’opticien accueille, questionne et met en confiance son client. Il va chercher à définir son défaut visuel, déterminer et choisir la monture la plus adaptée au visage du client. Donc quelque part, il est un peu visagiste. Et, il va opter pour le verre que l’ophtalmologue va prescrire en fonction du budget du client.
Vous intervenez cet après-midi au salon international de l’optique. Pourquoi choisissez-vous d’entretenir les participants sur l’optique aujourd’hui et dans les années 2020 ?
Nous intervenons effectivement cet après-midi. L’objectif est d’encourager les acteurs du secteur à œuvrer pour qu’en 2020, date à laquelle le pays vise l’émergence, les structures de lunetterie soient mieux équipées. Et que les personnes qui ont des problèmes d’yeux soient mieux prises en charge.
Avec la couverture maladie universelle annoncée, que prévoyez-vous pour que la santé des yeux occupe une place de choix ?
En France, les gens ne paient pas beaucoup pour les yeux ; ils ne paient pas les lunettes. Le système de sécurité sociale est performant. Une telle initiative en Côte d’Ivoire serait salutaire car de nombreux enfants ont des problèmes d’yeux.
Toutes les lunettes sombres protègent-elles réellement contre le soleil ?
Ce n’est pas parce qu’un verre est sombre qu’il filtre les rayons ultraviolets. Ces rayons sont les plus dangereux. C’est ce qui fatigue l’œil, qui vieillit l’œil. Donc si vous achetez des lunettes de soleil chez un opticien sérieux, vous êtes assurés que ça filtre.
La tendance à maquiller le contour des yeux et à porter des faux cils est-elle sans risque ?
Il existe des produits naturels qui ne sont pas nocifs pour l’œil. Les hommes politiques en France mettent des lentilles de contact. A l’époque, certains opticiens vendaient des produits de maquillage. Mais par la suite, un débat est né. Et il a été conclu que notre métier n’est que de vendre des lunettes et de faire des adaptations de lentilles de contact.
Pourquoi les lunettes coûtent- elles cher ?
Les lunettes ne sont pas des bonbons. Quand vous arrivez, il faut lire l’ordonnance, il faut expliquer au client, il faut lui choisir sa paire de lunettes. Après, quand il reçoit sa paire de lunettes, il faut tailler les verres et les essayer. Et ainsi de suite. Tout cela est gratuit. Il faut aussi compter avec le matériel. C’est tout cela qui fait que les lunettes coûtent cher.
Que conseillez-vous aux Ivoiriens?
C’est simplement de leur dire de s’adresser aux professionnels pour faire leurs lunettes même si ça peut leur coûter 2 ou 3000 francs de plus. Il faut garantir votre vue, car la vue c’est la vie. Nous avons mis en place une fondation qui fera des consultations gratuites courant 2014.
Réalisé par HA et DM (stagiaires)
