Les violences sexuelles faites aux femmes dans les conflits est une préoccupation majeure pour Dominique Ouattara. Ainsi, en marge du sommet de l’Elysée pour la Paix et la sécurité en Afrique, elle a pris part le vendredi dernier, à Paris (Musée d’Orsay), à une réunion de mobilisation des Premières Dames du continent contre les violences sexuelles faites aux femmes dans les conflits, à l’initiative de Mme Valerie Trieweiler, Première Dame de France. Elles sont venues de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Burundi, de la Gambie, du Ghana, du Mali, du Tchad, etc. Soit une vingtaine de First Ladies. A leurs côtés, Mme Zainab Hawa Bangura, Représentante spéciale du secrétaire général de l’Onu chargée de la lutte contre les violences sexuelles dans les conflits armés et de Mme Margarida Barroso (épouse du Président de la commission européenne). Le panel organisé a permis à chaque épouse de chef d’Etat d’exposer la situation dans son pays et de faire des propositions. « Notre pays met un point d’honneur dans le respect des droits humains et tout particulièrement, dans la protection des populations vulnérables, dont les femmes et les enfants, ainsi que les minorités. Nous disposons d’une Constitution qui garantit les droits de toutes les citoyennes et de tous les citoyens dont les dispositions juridiques protègent les femmes et les filles », a indiqué Dominique Ouattara. Avant de communiquer les statistiques collectées par les plateformes de lutte contre les violences basées sur le genre. Pour Dominique Ouattara ce sont 159 cas de viols qui ont été enregistrés en 2010, 656 en 2011 et 578 en 2012. Les districts les plus touchées étant ceux qui ont été le théâtre des violents combats entre 2002 et 2011. Pour y remédier, Dominique Ouattara a fait des propositions. Au titre de la prévention, promouvoir la diplomatie et la culture de la paix et le renforcement des capacités des forces de sécurité et de défense. Au titre de l’accompagnement des victimes, développer la mise en place des plateformes de prise en charge des victimes et renforcer la réunion socio-économique post-conflit des femmes et des filles. Pour l’inclusion des femmes dans le processus de sortie de conflits, la Première Dame a évoqué le renforcement du leadership politique des femmes et l’amélioration de la participation des femmes et la qualité de leur accès aux services publics. Enfin, elle a plaidé pour une implication accrue des femmes dans le processus de résolution des conflits. En outre, fort de l’expérience ivoirienne, Dominique Ouattara reste convaincue que la meilleure approche est « celle d’un processus de sortie de crise, de désarmement des groupes armés et de pacification du pays ».Une déclaration commune a réaffirmé leur engagement et leurs propositions.
JEA avec Dircom du Cabinet de la Première Dame
JEA avec Dircom du Cabinet de la Première Dame