Joint, le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’guessan a dit ne par être au courant d’un quelconque processus de discussions visant à associer l’opposition à la gestion de la chose publique. «Nous ne sommes pas informés de tout ça », a-t-il réagi, sans autre commentaire. La déclaration du chef de l’Etat coincide avec une rencontre que le Fpi a eue, avec le Rassemblement des Républicains (Rdr), parti dont Alassane Ouattara continue d’assumer la présidence, le lundi 9 décembre derrnier. Depuis les discussions qui ont essentiellement porté sur le dialogue politique et les Etats Généraux de la République, les spéculations vont bon train dans le camp du pouvoir. Les journaux proches du Rdr et du Pdci se perdent en conjectures et prétendent que le Fpi a initié la rencontre de lundi, pour négocier des postes au gouvernement. La déclaration du chef de l’Etat depuis Didievi vient donner du grain à moudre à ceux qui s’adonnent déjà à toutes sortes de supputations. C’est comme si Ouattara voulait donner une caution aux rumeurs que les journaux proches de lui colportent. Calcul politicien oblige, il se peut aussi que le chef de l’Etat fasse cette déclaration pour donner le sentiment d’un esprit d’ouverture et emballer comme à son habitude, l’opinion internationale. Pour essayer de laver un peu son image ternie par les derniers rapports des nations unies sur les tentatives d’assassinat et d’elèvement d’opposants en exil. Mais aussi sur ses milices tribales, les fameux dozos qui écument le territoire national.
Armand Bohui
Armand Bohui