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Société Publié le vendredi 13 décembre 2013 | Nord-Sud

Lutte contre la corruption : Méité Sindou responsabilise les jeunes

La moralisation de la vie publique continue, malgré la fausse note du dernier rapport de Transparency International dans lequel la Côte d’Ivoire a perdu six places dans l’indice de perception de la corruption. Hier, le 2ème camp régional d’intégrité pour les jeunes leaders d’Afrique de l’Ouest francophone a débuté, à Grand-Bassam.


Qui, singulièrement, en pâtit quand l’argent destiné au développement, à l’emploi, à l’éducation, disparaît dans les méandres de la corruption ? Pour le Secrétaire national à la gouvernance et au renforcement des capacités (Sngrc), ce sont évidemment les jeunes. Et il est temps pour eux de crier leur ras-le-bol, a fait savoirMéité Sindou. C’était jeudi, à l’ouverture du 2ème camp régional d’intégrité pour les jeunes leaders d’Afrique de l’Ouest francophone à Grand-Bassam. Avec pour thème, «lutte contre la corruption dans le secteur de l’éducation», les travaux sont prévus pour s’achever mardi. Soutenu par Transparency International (TI), le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et l’Initiative de la société ouverte pour l'Afrique occidentale (Osiwa), le Sngrc compte profiter de ces journées pour sensibiliser ce réseau de jeunes. «Vous devez vous lever et demander plus de recevabilité dans la gestion des affaires publiques», a lancé M. Méité à l’endroit des dizaines d’étudiants et de travailleurs venus du Benin, du Togo, du Sénégal, de la Guinée-Conakry, de la Côte d’Ivoire et d’autres pays de la sous-région pour prendre part aux échanges. Se basant sur un rapport de TI, le Sngrc a souligné que l’Afrique n’aurait pas besoin d’aide au développement si les Etats géraientleurs ressources financières avec plus de rigueur. Et une des façons d’y parvenir, selon Méité Sindou, c’est la prise de conscience de ceux-là mêmes qui sont les plus touchés par le fléau. Bien sûr, cela n’est pas toujours aisé, a-t-il admis. «Le chemin de la promotion de l’intégrité est difficile. Si difficile qu’on ne peut l’aborder tout seul», reconnaît le Sngrc. Raison suffisante, dit-il, pour raffermir ce réseau mis en place par la jeunesse pour contrer la corruption. Il pense, en outre, que des enseignements doivent être dispensés dans les écoles sur cette gangrène qu’il ne cesse de combattre depuis sa prise de fonction. Pour Mme Kalenga Marie Ange, coordonnatrice Afrique de l’Ouest de Transparency International, il faut surtout insister sur la dénonciation au niveau de la jeunesse. Chose que s’est promis de susciter en eux,Dr Jean Baptisse Eliassé, à travers ses éloquents exposés essaimés d’anecdotes.

Raphaël Tanoh
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