S’il y a un sujet qui divise l’Udpci et risque de gripper les travaux du deuxième congrès ordinaire, c’est bien la présidentielle de 2015. Comme dans les autres partis membres du Rhdp, la question à laquelle le congrès sera appelé à répondre est de savoir si l’Udpci présentera un candidat ou non à la future présidentielle en Côte d’Ivoire. Le sujet suscite déjà de chaudes discussions qui laissent apparaître deux tendances opposées. Il y a, d’un côté, ceux qui estiment que le parti doit surseoir à ses ambitions présidentielles pour accompagner Alassane Ouattara dans sa volonté d’être le candidat unique du Rhdp. Cette position s’inscrirait dans une logique de positionnement de leur président auprès de l’actuel chef de l’Etat. «Mabri est ministre d’Etat dans le gouvernement. Ça ne sert à rien d’aller à des élections qu’on ne peut pas gagner. Il vaut mieux soutenir le président Alassane Ouattara pour que notre président garde sa place», fait remarquer un proche de Mabri, partisan de la candidature unique de Ouattara dans le cadre du Rhdp. La tendance opposée milite pour une candidature de l’Udpci pour la présidentielle 2015 qu’elle considère naturelle conformément à la vocation de tout parti politique d’accéder au povoir d’Etat. Pour les adeptes de cette thèse qui semble être partagée par la grande majorité des militants et des cadres de ce parti, il est surtout hors de question que l’Udpci soit à la remorque du Rdr. «Nous avons créé l’Udpci pour prendre le pouvoir et appliquer notre programme de gouvernement. Nous n’avons pas créé le parti pour accompagner les autres. Ceux qui veulent prendre l’Udpci en otage sous l’autel de leurs intérêts personnels seront combattus. S’ils veulent faire un passage en force, qu’ils sachent que c’est une coquille vide qu’ils apporteront à leur candidat unique», martèle un membre influent de la direction du parti guéiste au cœur des tractations souteraines d’avant-congrès.
Le président du parti serait favorable à la non-candidature de l’Udpci pour 2015, même si son discours sur le sujet reste encore ambigu comme ce fut le cas au sortir du pré-congrès organisé en octobre dernier à Bassam. «La Constitution de notre pays permet de faire deux mandats. Celui qui est au pouvoir, s’il estime qu’il a encore de la force pour servir son pays, il a le droit de se représenter. Surtout dans notre cas, le gouvernement qui est au travail pour que les Ivoiriens dans leur ensemble sentent la croissance économique a perdu deux ans du fait de la crise postélectorale. Je sais que les enfants d’Houphouet-Boigny rassemblés donneront le meilleur en termes de paix, de stabilité et de développement à la Côte d’Ivoire», avait declaré Albert Mabri Toikeusse. En face, la position est plutôt clairement affichée. «Le 18 mai 2005, nous avons signé une plate-forme qui dit que chaque parti membre, s’il veut, peut présenter un candidat, et qu’au second tour, les autres alliés apportent leur soutien à celui qui est le mieux placé», rétorque Jean Blé Guirao dans une interview publiée, hier, dans le Quotidien d’Abidjan. Le décor est donc planté.
J.K.S.
Le président du parti serait favorable à la non-candidature de l’Udpci pour 2015, même si son discours sur le sujet reste encore ambigu comme ce fut le cas au sortir du pré-congrès organisé en octobre dernier à Bassam. «La Constitution de notre pays permet de faire deux mandats. Celui qui est au pouvoir, s’il estime qu’il a encore de la force pour servir son pays, il a le droit de se représenter. Surtout dans notre cas, le gouvernement qui est au travail pour que les Ivoiriens dans leur ensemble sentent la croissance économique a perdu deux ans du fait de la crise postélectorale. Je sais que les enfants d’Houphouet-Boigny rassemblés donneront le meilleur en termes de paix, de stabilité et de développement à la Côte d’Ivoire», avait declaré Albert Mabri Toikeusse. En face, la position est plutôt clairement affichée. «Le 18 mai 2005, nous avons signé une plate-forme qui dit que chaque parti membre, s’il veut, peut présenter un candidat, et qu’au second tour, les autres alliés apportent leur soutien à celui qui est le mieux placé», rétorque Jean Blé Guirao dans une interview publiée, hier, dans le Quotidien d’Abidjan. Le décor est donc planté.
J.K.S.