Les greffiers ont rangé dans le placard leurs toges depuis hier. Ils font la grève pour revendiquer la signature du décret d’application de leur statut.
Les greffiers ont marqué un arrêt de travail depuis hier. Les services des greffes des tribunaux d’Abidjan et de l’intérieur du pays ont été paralysés. La conséquence immédiate de ce mouvement de grève est la non-tenue des audiences au sein des cabinets d’instructions et au parquet (flagrants délits), comme nous avons pu le constater au tribunal d’Abidjan-Plateau. Le mot d’ordre court jusqu’au vendredi. Les greffiers revendiquent la signature du décret d’application régissant leur corporation. Selon le président de l’Union nationale des greffiers de Côte d’ivoire, une ordonnance avait été prise en 2008 pour revaloriser leurs conditions de travail et de vie. «Nous demandons que la signature du décret d’application qui règle définitivement le problème salarial des greffiers. Depuis lors, il y a des difficultés pour prendre ce décret-là. Ce qui est paradoxal c’est qu’au même moment à notre ordonnance avait été prise, celle des magistrats a été signée. Et celle-ci est même entrée systématiquement en application. Les magistrats bénéficient des retombées financières de leur décret. Pendant ce temps, il y a un blocus chez nous. Nous demandons la prise en compte de notre ordonnance. Nous voulons notre décret d’application car nous avons le droit de jouir des avantages liés », a indiqué Me. Brou Paul, joint au téléphone. « Tant qu’on n’aura pas gain de cause cette fois ci, personne ne reprendra le service. On nous exploite, et en retour personne ne veut nous écouter. Nous travaillons très souvent au delà des heures réglementaires sans contre partie aucune. Trop c’est trop », a fulminé un greffier à Aboisso. A Abidjan, les audiences correctionnelles ont été reportées au lundi prochain, pas d’établissement d’actes de justice (casier judiciaire, certificat de nationalité, acte d’individualité, etc.).
HA (stagiaire) et Camara Madjer à Aboisso
Les greffiers ont marqué un arrêt de travail depuis hier. Les services des greffes des tribunaux d’Abidjan et de l’intérieur du pays ont été paralysés. La conséquence immédiate de ce mouvement de grève est la non-tenue des audiences au sein des cabinets d’instructions et au parquet (flagrants délits), comme nous avons pu le constater au tribunal d’Abidjan-Plateau. Le mot d’ordre court jusqu’au vendredi. Les greffiers revendiquent la signature du décret d’application régissant leur corporation. Selon le président de l’Union nationale des greffiers de Côte d’ivoire, une ordonnance avait été prise en 2008 pour revaloriser leurs conditions de travail et de vie. «Nous demandons que la signature du décret d’application qui règle définitivement le problème salarial des greffiers. Depuis lors, il y a des difficultés pour prendre ce décret-là. Ce qui est paradoxal c’est qu’au même moment à notre ordonnance avait été prise, celle des magistrats a été signée. Et celle-ci est même entrée systématiquement en application. Les magistrats bénéficient des retombées financières de leur décret. Pendant ce temps, il y a un blocus chez nous. Nous demandons la prise en compte de notre ordonnance. Nous voulons notre décret d’application car nous avons le droit de jouir des avantages liés », a indiqué Me. Brou Paul, joint au téléphone. « Tant qu’on n’aura pas gain de cause cette fois ci, personne ne reprendra le service. On nous exploite, et en retour personne ne veut nous écouter. Nous travaillons très souvent au delà des heures réglementaires sans contre partie aucune. Trop c’est trop », a fulminé un greffier à Aboisso. A Abidjan, les audiences correctionnelles ont été reportées au lundi prochain, pas d’établissement d’actes de justice (casier judiciaire, certificat de nationalité, acte d’individualité, etc.).
HA (stagiaire) et Camara Madjer à Aboisso