l s’est retrouvé sous le feu des projecteurs lors de son arrestation en février 2011.
Charles Gnahoré se veut aujourd’hui un leader incontestable de la jeunesse ivoirienne.
Par un de ces curieux revirements dont seule l’histoire a le secret, Charles Gnahoré apparaît sur la scène nationale en 2002. On dira sur la scène de la rébellion armée, car star de la télé créée par les ex-Forces nouvelles (Fn), en ex-zone Centre, Nord et Ouest (Cno). L’animateur vedette de ‘’Tv notre patrie’’, sera plus connu, notamment au Sud du pays, un jour de février 2011 lorsqu’il est arrêté et accusé de tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire. «Nous étions venus faire un reportage sur les prisonniers du Golf hôtel. En collaboration avec l’Onuci, nous avons planifié cette mission. Mais arrivé au Gatl (Groupement aérien de transport et de liaison, Ndlr) la planification a mal tourné. Et cela a donné lieu à ce que vous savez», nous explique-t-il. Il passe 90 jours d’enfer à la Brigade de recherches et à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Pendant son séjour carcéral, Charles Gnahoré devient ‘’prophète’’. «Nous étions 9 à être arrêtés en février 2011, et chaque fois qu’il annonçait la libération de l’un de nos amis, cela se réalisait. C’est pourquoi depuis ce jour, je l’appelle prophète, et cela continue», confie Abou Sanogo, journaliste à la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti) et compagnon d’infortune de Charles Gnahoré. Il raconte une autre anecdote : «au cours de notre détention, pendant que le désespoir commençait à me gagner, je l’ai menacé un soir en le traitant de faux prophète. Parce qu’au lieu de prier pour notre propre libération, lui ne faisait qu’annoncer la libération des autres détenus. Et cela m’énervait. Je l’ai donc traité de faux prophète.»
Tenez-vous bien, pour 2014, le ‘’prophète’’ Charles Gnahoré annonce une «Côte d’Ivoire stable malgré quelques manifestations violentes de l’opposition». «Je vois pour cette année l’opposition dans le prochain gouvernement», dévoile-t-il. Pour ceux qui l’ignorent, Charles Gnahoré est un surnom. Kangbé Charles Lopez est son nom à l’état civil. «Charles Gnahoré est le nom de mon grand-père. C’était un homme courageux et intègre. J’ai tenu à lui rendre hommage en prenant son nom pour mon aventure de journaliste télé. Pour cette aventure, il fallait avoir du courage et du cran. D’où le nom de mon grand-père», explique-t-il.
Agé d’une trentaine d’années, ce natif de Toumodi et originaire de l’Ouest de la Côte d’Ivoire est issu d’une fratrie de 10 enfants. Quatrième fils de la famille Kangbé, c’est au Centre et au Nord qu’il passe son enfance. Titulaire d’un Deug 2 en droit à l’université de Bouaké, devenue Université Alassane Ouattara, Charles Gnahoré n’est pas complexé. «J’ai fait l’école de la vie pour avoir passé 10 ans dans une chaîne télé qui défendait une cause noble. 10 ans à se former aux outils du métier. Pour moi, il ne s’agit pas de passer toute sa vie sur un banc à l’école pour dire qu’on a appris. J’ai de l’expérience», se plait-il à dire. Et de s’interroger sur la place des jeunes sans diplômes, mais courageux et expérimentés dans une Côte d’Ivoire qui se veut émergente à l’horizon 2020. «Est-ce que la Côte d’Ivoire va se bâtir avec les jeunes aux grands diplômes ? N’y a-t-il pas des hommes sans diplômes qui participent au développement de ce pays ?»
Fils de Yayoro Kangbé, fonctionnaire et militant du Rassemblement des républicains (Rdr), décédé en 2007, Charles Gnahoré est très tôt piqué par le virus de la politique. «Mon père était pionnier du Rdr à Botro. Grâce à lui, toute la famille est entrée en politique. Depuis mes années collège et lycée, j’ai toujours milité au sein du Rdr», situe-t-il. «Je veux créer autour de moi l’amour, l’harmonie, l’union, la fraternité. Je veux apporter des réponses efficaces aux difficultés des jeunes, femmes et enfants. Je veux apporter le bien-être aux autres», promet le président du Rjr Botro.
Sur ce terrain, celui qui est également le président de la Fédération des organisations républicaines pour la cohésion et l’émergence 2015 (Force 2015) réalise déjà son rêve. En témoignent ses nombreux dons aux populations démunies ou en difficulté dans le Bélier et dans le Gbèkè à la faveur de la visite du président Alassane Ouattara. «Que les gens sachent que ces actions ne sont pas intéressées. Ce que nous retenons, c’est la joie qui anime ceux qui reçoivent nos dons. Je serai toujours à leurs cotés comme le président est à nos côtés», explique t-il. Très en verve ces derniers temps sur la scène politique nationale, Charles Gnahoré rassure certains regards qui l’annoncent à la tête du Rjr. «Non merci pour ce poste. Pour le moment, je me bats pour faire réélire le président de la République en 2015», jure-t-il. Comme son père, sa mère n’est plus. Chrétien évangélique, ‘’le prophète’’ Gnahoré est célibataire et père de trois garçons. Il serait un jusqu’au-boutiste, selon son confrère de la Rti. Un caractère confirmé par sa mère adoptive, Mme Tamini, qui vit à Toumodi. «Lorsqu’il veut faire quelque chose, il est difficile de lui enlever cela de la tête. Peu importe les conséquences, Charles s’engage surtout quand il s’agit de soutenir les plus pauvres. C’est un battant et un garçon très stable dans la tête», témoigne la déléguée départementale du Rdr à Toumodi.
Après la violente crise qu’a vécue le pays, Charles Gnahoré invite les Ivoiriens à faire comme Mahatma Gandhi et le chef de l’Etat, Alassane Ouattara. «Avec le sourire et la volonté de pardonner, ils ont mis fin à des injustices. Je veux faire comme eux», rêve-t-il. En plus de ce souhait, ce nouveau leader de jeunesse souhaite pour son pays, la paix, la stabilité et le développement. Pour lui, la solution aux problèmes des Ivoiriens, c’est Alassane Ouattara. «C’est sûr, clair et limpide», tranche-t-il. Avant d’exhorter l’ensemble de la classe politique ivoirienne à se mobiliser pour accorder un second mandat au président de la République.
Du haut de son mètre 79, pour 90 kg, Charles Gnahoré, comme tout bon originaire de l’Ouest aime manger du riz ou du foutou accompagné de la sauce graine. Le tout arrosé d’un bon vin. Son principal regret, c’est que son père ne soit plus vivant pour voir les réalisations d’Alassane Ouattara, lui qui «a tout perdu pour que le mentor des républicains accède au pouvoir».
Par ED (stagiaire)
Charles Gnahoré se veut aujourd’hui un leader incontestable de la jeunesse ivoirienne.
Par un de ces curieux revirements dont seule l’histoire a le secret, Charles Gnahoré apparaît sur la scène nationale en 2002. On dira sur la scène de la rébellion armée, car star de la télé créée par les ex-Forces nouvelles (Fn), en ex-zone Centre, Nord et Ouest (Cno). L’animateur vedette de ‘’Tv notre patrie’’, sera plus connu, notamment au Sud du pays, un jour de février 2011 lorsqu’il est arrêté et accusé de tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire. «Nous étions venus faire un reportage sur les prisonniers du Golf hôtel. En collaboration avec l’Onuci, nous avons planifié cette mission. Mais arrivé au Gatl (Groupement aérien de transport et de liaison, Ndlr) la planification a mal tourné. Et cela a donné lieu à ce que vous savez», nous explique-t-il. Il passe 90 jours d’enfer à la Brigade de recherches et à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Pendant son séjour carcéral, Charles Gnahoré devient ‘’prophète’’. «Nous étions 9 à être arrêtés en février 2011, et chaque fois qu’il annonçait la libération de l’un de nos amis, cela se réalisait. C’est pourquoi depuis ce jour, je l’appelle prophète, et cela continue», confie Abou Sanogo, journaliste à la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti) et compagnon d’infortune de Charles Gnahoré. Il raconte une autre anecdote : «au cours de notre détention, pendant que le désespoir commençait à me gagner, je l’ai menacé un soir en le traitant de faux prophète. Parce qu’au lieu de prier pour notre propre libération, lui ne faisait qu’annoncer la libération des autres détenus. Et cela m’énervait. Je l’ai donc traité de faux prophète.»
Tenez-vous bien, pour 2014, le ‘’prophète’’ Charles Gnahoré annonce une «Côte d’Ivoire stable malgré quelques manifestations violentes de l’opposition». «Je vois pour cette année l’opposition dans le prochain gouvernement», dévoile-t-il. Pour ceux qui l’ignorent, Charles Gnahoré est un surnom. Kangbé Charles Lopez est son nom à l’état civil. «Charles Gnahoré est le nom de mon grand-père. C’était un homme courageux et intègre. J’ai tenu à lui rendre hommage en prenant son nom pour mon aventure de journaliste télé. Pour cette aventure, il fallait avoir du courage et du cran. D’où le nom de mon grand-père», explique-t-il.
Agé d’une trentaine d’années, ce natif de Toumodi et originaire de l’Ouest de la Côte d’Ivoire est issu d’une fratrie de 10 enfants. Quatrième fils de la famille Kangbé, c’est au Centre et au Nord qu’il passe son enfance. Titulaire d’un Deug 2 en droit à l’université de Bouaké, devenue Université Alassane Ouattara, Charles Gnahoré n’est pas complexé. «J’ai fait l’école de la vie pour avoir passé 10 ans dans une chaîne télé qui défendait une cause noble. 10 ans à se former aux outils du métier. Pour moi, il ne s’agit pas de passer toute sa vie sur un banc à l’école pour dire qu’on a appris. J’ai de l’expérience», se plait-il à dire. Et de s’interroger sur la place des jeunes sans diplômes, mais courageux et expérimentés dans une Côte d’Ivoire qui se veut émergente à l’horizon 2020. «Est-ce que la Côte d’Ivoire va se bâtir avec les jeunes aux grands diplômes ? N’y a-t-il pas des hommes sans diplômes qui participent au développement de ce pays ?»
Fils de Yayoro Kangbé, fonctionnaire et militant du Rassemblement des républicains (Rdr), décédé en 2007, Charles Gnahoré est très tôt piqué par le virus de la politique. «Mon père était pionnier du Rdr à Botro. Grâce à lui, toute la famille est entrée en politique. Depuis mes années collège et lycée, j’ai toujours milité au sein du Rdr», situe-t-il. «Je veux créer autour de moi l’amour, l’harmonie, l’union, la fraternité. Je veux apporter des réponses efficaces aux difficultés des jeunes, femmes et enfants. Je veux apporter le bien-être aux autres», promet le président du Rjr Botro.
Sur ce terrain, celui qui est également le président de la Fédération des organisations républicaines pour la cohésion et l’émergence 2015 (Force 2015) réalise déjà son rêve. En témoignent ses nombreux dons aux populations démunies ou en difficulté dans le Bélier et dans le Gbèkè à la faveur de la visite du président Alassane Ouattara. «Que les gens sachent que ces actions ne sont pas intéressées. Ce que nous retenons, c’est la joie qui anime ceux qui reçoivent nos dons. Je serai toujours à leurs cotés comme le président est à nos côtés», explique t-il. Très en verve ces derniers temps sur la scène politique nationale, Charles Gnahoré rassure certains regards qui l’annoncent à la tête du Rjr. «Non merci pour ce poste. Pour le moment, je me bats pour faire réélire le président de la République en 2015», jure-t-il. Comme son père, sa mère n’est plus. Chrétien évangélique, ‘’le prophète’’ Gnahoré est célibataire et père de trois garçons. Il serait un jusqu’au-boutiste, selon son confrère de la Rti. Un caractère confirmé par sa mère adoptive, Mme Tamini, qui vit à Toumodi. «Lorsqu’il veut faire quelque chose, il est difficile de lui enlever cela de la tête. Peu importe les conséquences, Charles s’engage surtout quand il s’agit de soutenir les plus pauvres. C’est un battant et un garçon très stable dans la tête», témoigne la déléguée départementale du Rdr à Toumodi.
Après la violente crise qu’a vécue le pays, Charles Gnahoré invite les Ivoiriens à faire comme Mahatma Gandhi et le chef de l’Etat, Alassane Ouattara. «Avec le sourire et la volonté de pardonner, ils ont mis fin à des injustices. Je veux faire comme eux», rêve-t-il. En plus de ce souhait, ce nouveau leader de jeunesse souhaite pour son pays, la paix, la stabilité et le développement. Pour lui, la solution aux problèmes des Ivoiriens, c’est Alassane Ouattara. «C’est sûr, clair et limpide», tranche-t-il. Avant d’exhorter l’ensemble de la classe politique ivoirienne à se mobiliser pour accorder un second mandat au président de la République.
Du haut de son mètre 79, pour 90 kg, Charles Gnahoré, comme tout bon originaire de l’Ouest aime manger du riz ou du foutou accompagné de la sauce graine. Le tout arrosé d’un bon vin. Son principal regret, c’est que son père ne soit plus vivant pour voir les réalisations d’Alassane Ouattara, lui qui «a tout perdu pour que le mentor des républicains accède au pouvoir».
Par ED (stagiaire)