La 15ème édition de la nuit des Ebony a fait couler beaucoup d’encre et de salive. La non attribution du prix (Super Ebony) récompensant le meilleur journaliste de Côte d’Ivoire a suscité pas mal de commentaires, les uns aussi virulents que les autres. La fièvre et l’émotion tombées, place est à la réflexion pour envisager l’avenir avec plus de sérénité. Moussa Traoré est donc monté au créneau, hier mardi 07 Janvier à la maison de la presse au Plateau au cours de la cérémonie de remise des prix des nominés par le Fonds de soutien au développement de la presse (Fsdp). Entouré de Ricardo Xama (vice président Unjci) et de Camara Bangaly (sous-directeur, chargé du suivi et de l’évaluation Fsdp), le président de l’Unjci a dit ne pas se sentir concerné par les commentaires selon lesquels il y aurait eu un deal avec le jury pour que le prix ne soit pas attribué. Ce ne serait pas non plus parce que l’Unjci n’a pas les moyens d’offrir une maison au lauréat que le prix n’a pas eu preneur. « Nous avons fini de payer les 10 millions conformément au contrat qui nous lie à la société immobilière en charge de construire la maison du lauréat » a-t-il rassuré avant d’encourager les journalistes à redoubler de sérieux et d’ardeurs. Il a également fait savoir que les textes n’obligent pas le jury à attribuer le prix coûte que coûte parce qu’il est souverain avant de souligner qu’un toilletage des textes est possible lors de l’assemblée générale de l’Unjci qui se tiendra, dans le courant du mois de Février. Ricardo Xama, ne dira pas le contraire, lui qui considère que la non attribution du prix n’est pas une insulte, mais c’est plutôt, un défi qui est lancé aux journalistes de Côte d’Ivoire pour les emmener à travailler davantage. C’est après cette mise au point des membres du comité exécutif de l’Unjci que Camara Bangaly a, au nom du Fsdp, remis les lots aux nominés de l’Ebony de 2013. Il s’agit d’un ordinateur portable de marque Toshiba, d’un appareil photo numérique et d’un dictaphone numérique. Au nom des récipiendaires, Michel Digré (Rti) a remercié le Fsdp et l’Unjci pour avoir pensé à récompenser les nominés. Car, pour lui, il n’était pas évident que l’on pense encore à récompenser des journalistes vu les commentaires pas très élogieux qui ont suivi la soirée des Ebony. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette nuit du 28 Décembre 2013 ne s’oubliera pas de sitôt. A travers son président, l’Unjci a certainement pris la mesure du mécontentement et suggère que des critiques constructives soient faites pour un journalisme de qualité en Côte d’Ivoire. Non sans reconnaître que les textes qui régissent le prix Ebony sont dépassés. Un toilettage des textes s’avère donc nécessaire pour remettre les choses à jour.
Francis K.
Francis K.