Il a chevillé au corps sa volonté de décrisper la situation sociopolitique après la grave crise postélectorale. Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a encore traduit dans les faits sa détermination à bâtir un climat de paix en Côte d’Ivoire. Donnant le ton dans son discours de nouvel an, le gouvernement est passé à l’action hier, en reprenant le dialogue Républicain avec l’opposition ivoirienne. Dans le cadre des réunions du Cadre permanent de dialogue (CPD) le ministre d’Etat, Ahoussou Jeannot, au nom du gouvernement, a échangé pendant une demi-heure à la primature avec l’opposition dans son ensemble, sans le FPI, qui a une fois encore boycotté la rencontre. La réunion d’hier, à en croire l’ex-premier ministre, Ahoussou Jeannot, s’inscrit dans le cadre des discussions avec l’opposition pour des élections apaisées en 2015. Durant donc une demi-heure d’horloge, les deux parties ont échangé sur les conditions à réunir pour des élections démocratiques, crédibles et apaisées en 2015. Mais avant, le chef de file du gouvernement pour l’occasion a énuméré les mesures prises par le chef de l’exécutif ivoirien pour consolider la décrispation de la vie sociopolitique en terre d’Eburnie. «Le président a instruit le gouvernement, comme vous le savez, pour que les avoirs qui étaient gelés, soient dégelés, que les exilés qui sont rentrés puissent être intégrés à la fonction publique pour ceux qui sont fonctionnaires. Il a également demandé que les opposants qui sont détenus formulent des demandes de liberté provisoire qui seront soumises aux juges », a indiqué, le ministre d’Etat. Poursuivant, M. Ahoussou, dans le cadre du dialogue avec l’opposition, a émis le souhait que gouvernement et opposition mutualisent leur réflexion pour réunir les conditions d’une élection apaisée et crédible en 2015. « Il faut que nous réfléchissions ensemble sur l’organisation des élections en 2015, notamment la question de la recomposition de la commission électorale indépendante (CEI), les mécanismes pour les financements des partis politiques dans cette situation exceptionnelle quand bien même que des lois existent en la matière » a poursuivi l’orateur. La décrispation voulue par le chef de l’Etat Alassane Ouattara, on peut le dire est donc en marche. Le Front Populaire Ivoirien qui a été, à en croire le ministre, formellement invité à cette réunion a brillé par son absence. Affi Nguessan et ses camarades sont une fois encore restés sourds au dialogue opposition-Gouvernement. « Nous avons invité le FPI, il n’ont pas voulu effectuer le déplacement. Nous allons alors nous déplacer vers eux. J’ai appelé Affi N’guessan pour que nous ayons une rencontre mardi prochain », a-t-il révélé. Pour cette reprise du dialogue républicain, ils étaient tous présents, les partis significatifs de l’opposition ivoirienne, sauf le Front populaire Ivoirien (FPI)
MK
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