Deux requêtes en une. La première, « la République de Côte d’Ivoire prie la Chambre préliminaire 1 de bien vouloir : faire droit à l’exécution de sa demande d’arrestation et de remise à la Cour pénale internationale de M. Charles Blé Goudé, conformément à l’article 94 du Statut de Rome… » La deuxième, « …fixer au 13 avril la date de clôture du sursis à exécution. » En somme, le gouvernement ivoirien, par le biais de ses avocats français, Jean Pierre Mignard et Jean-Paul Benoit, demande le report du transfèrement du susnommé. Abidjan invoque plusieurs raisons de cette demande, dans un courrier adressé le 13 janvier à la juge principale de la Chambre, Silvia Fernandez de Gurmendi. « Le doyen des juges d’instruction du Tribunal de première instance d’Abidjan a cependant fait savoir qu’il entendait procéder intensivement au cours du premier semestre 2014 à des interrogatoires sur le fond de l’inculpé, concernant l’ensemble des infractions qui lui sont reprochées, ainsi qu’à l’audition de témoins et à des confrontations entre l’inculpé et d’autres personnes concernées par les poursuites devant les autorités judiciaires internes », est-il écrit. Aussi les avocats expliquent-ils que « la présence continue de M. Blé Goudé en Côte d’Ivoire et le fait qu’il demeure constamment à la disposition du juge s’avèrent ainsi tout autant indispensables au bon déroulement des poursuites judiciaires en cours… ». Le 2 décembre 2012, la juge de la Chambre avait prié la Côte d’Ivoire de dire si oui ou non elle transfèrerait le mis en cause, tel que souhaité par la Cpi.
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