Le Centre de recherche et d’action pour la paix (Cerap) s’engage à renforcer les capacités des chefs coutumiers et des notables, en matière de droits humains et paix. Un projet a été initié à cet effet. La première phase qui va s’étendre sur 2 mois va concerner une cinquantaine de chefs et de notables des régions de Bouaké (Centre) et de Man (Ouest). Il s’agira pour les garants de la tradition de monnayer leurs expériences au service du processus de réconciliation. En pratique, le projet vise à identifier les actes portant atteinte aux droits humains ; connaître les facteurs de troubles ou de conflits ; appliquer les méthodes pacifiques de gestion des conflits ; préparer et faire un plaidoyer ; assumer leurs responsabilités, en tant qu’auxiliaires de l’administration. Au cours de la cérémonie du lancement du projet qui a lieu, au siège du Cerap sis à Cocody, Edouard Deloisy, secrétaire général du Cerap, a indiqué, en ces termes, le rôle des chefs dans cette initiative. «L’initiative s’inspire des observations faites, à l’issue de la crise postélectorale. En Côte d’Ivoire, les premiers acteurs en contact avec les populations locales, ce sont eux qui servent d’interface entre l’Etat et les populations. Nous entendons les sensibiliser à être des arbitres», a-t-il dit. Pour Alain De Maison, représentant l’ambassade de France qui a apporté une subvention de 22 millions F Cfa, «les chefs constituent un pilier essentiel dans le processus de réconciliation. Ce projet va contribuer à responsabiliser les chefs». Au nom des chefs, Kohou Maurice a pris l’engagement de conduire, à bon port, la mission à leur confiée.
JB KOUADIO
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