Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, a reçu hier, à son cabinet, les vœux de ses collaborateurs. Le premier flic ivoirien, à l’occasion, a dressé le bilan de ses activités de l’année 2013. Il a fini par dégager les perspectives de 2014. Pour lui, les efforts de tous sur le front sécuritaire ont permis à la Côte d’Ivoire de faire des bonds qualitatifs sur le chemin de la croissance économique et du développement. Le ministre a invité ses collaborateurs à plus de vigilance pour les douze prochains mois. Nous vous proposons l’intégralité de ses propos.
Monsieur le Directeur de Cabinet,
Mesdames et Messieurs les membres du Cabinet,
Messieurs les Inspecteurs Généraux,
Madame et Messieurs les Inspecteurs,
Monsieur le Gouverneur du District Autonome d’Abidjan
Messieurs les Directeurs Généraux,
Mesdames et Messieurs les Maires,
Messieurs les Directeurs Centraux,
Mesdames et Messieurs,
Honorables invités,
Chers collaborateurs,
La cérémonie de présentation de vœux, loin d’être une simple formalité, m’offre le plaisir de tous vous retrouver dans un environnement convivial et fraternel.
Je puis vous assurer que c’est un moment que je vis avec plaisir et bonheur.
C’est également l’occasion de dresser un bilan et de dégager les perspectives pour l’année nouvelle.
Vos porte-paroles ont formé à mon endroit des voeux qui me touchent. En retour, je formule des voeux de paix, de santé et de bonheur pour vous-mêmes, pour vos familles et pour tous ceux qui vous sont chers.
BILAN
La situation présentée par vos porte-paroles indique bien que des avancées notables ont été obtenues.
En effet, beaucoup a été fait en 2013 au plan des réformes, de la réhabilitation et de la réalisation d’infrastructures, ainsi que de l’acquisition de matériel roulant et d’équipement, au bénéfice de l’Administration du Territoire et de la Police. Tous ces efforts seront poursuivis en 2014.
La réussite de la mission de sécurisation qui nous a été confiée tous ensemble par le président de la République conditionne l’obtention de résultats concrets dans la mise en œuvre du programme de Gouvernement.
La sécurité est la porte d’entrée de tous le processus de développement. Sans sécurité, il n’y a pas d’investisseurs, de développement et donc pas d’émergence.
Grâce à vos efforts et avec les moyens conséquents dégagés par le Président Alassane OUATTARA, des résultats concrets ont été obtenus concernant l’indice général d’insécurité qui est passé comme tous vous le savez de 3,8 en janvier 2012 à 1,3 aujourd’hui.
Rappelons que l’indice de sécurité prend en compte, entre autres menaces, les braquages, le phénomène des coupeurs de routes, les attaques de domiciles, les attaques de commerces, les agressions de rue, les accidents de la circulation et les vols de véhicules, dont le nombre a considérablement baissé. D’aucuns me diraient, c’est un indice ivoirien, c’est vrai. Mais les tendances exprimées dans cet indice se retrouvent dans tous les autres indices indépendants. En effet, l’ONUCI qui relève l’indice des Nations Unies les classe de 5 à 1 dont 5 pour très élevé et 1 pour très bas. Cet indice classe la Côte d’Ivoire aujourd’hui en janvier 2014 au niveau 2 qui est le même niveau que les villes de New-York et de Genève. La BAD qui a diligentée une étude avec une équipe indépendante a les mêmes tendances. Les Français avec l’ambassade de France avec un indice indépendant ont les mêmes tendances, de même que les Etats-Unis et tout récemment l’Italie, qui a sorti la Côte d’Ivoire de la liste des pays ou elle estime qu’il y a des problèmes sécuritaires. Donc, chers collaborateurs, je veux vous féliciter. Comme on le dit chez nous, ce n’est pas du bluff national, mais des résultats concrets qui sont reconnus par la communauté nationale et internationale. Pour preuve, en 2011, l’aéroport d’Abidjan a enregistré au niveau des mouvements des avions, 620 000 vols en 2012, 900 000 et en 2013 un million avec une perspective de 1, 5 million en fin 2014. C’est-à-dire, trois fois plus de personnes viennent en Côte d’Ivoire.
L’environnement sécuritaire favorable a permis à notre pays d’atteindre un taux de croissance de plus de 80/0 en 2013.
Au plan des réalisations fortes, je tiens à féliciter nos hommes pour le succès du CCDO qui a permis d’en finir avec les barrages à Abidjan, ce qui est ressenti très positivement par la population. Il en va de même pour le développement de la vidéosurveillance qui contribue à la baisse de la criminalité.
Ces éléments ont satisfait nos concitoyens. Tous les sondages le confirment. Sur ce point, je voulais m’arrêter pour faire un commentaire. De toutes les études qui sont faites sur l’état d’esprit des Ivoiriens, dans notre secteur, ce qui revient à plus de 70 % de satisfaction, c’est que les Ivoiriens disent qu’il n’y plus de barrages et qu’on les embête moins sur nos routes. Monsieur le DG de la police, je vous engage à renforcer cette tendance et à ne pas faillir. Il ne faut pas dormir sur nos lauriers. Et ça et là, sous le prétexte qu’on doit contrôler l’interdiction du téléphone portable au volant, qu’on laisse les rues envahies par les barrages qui perturbent nos compatriotes. Ma vision, c’est qu’on peut assurer une bonne sécurité de nos concitoyens en garantissant leur liberté de mouvements. Tout ce que nous faisons, c’est pour consacrer la liberté. Il faut faire en sorte qu’un Ivoirien qui va à son bureau, qui va à la maison, qui va rendre visite à quelqu’un, ne soit pas embêté. Au contraire, il doit être protégé par les forces de l’ordre. Je veux vous dire que je tiens à ce que nous puissions prolonger ce succès sur l’ensemble du territoire. Vous et moi, nous savons qu’on n’a jamais trouvé de pistolets dans un barrage. C’est grâce au travail acharné de nos hommes, aux renseignements et aux enquêtes minutieuses que nous sommes arrivés à ces résultats. Dans les barrages, on embête les Ivoiriens, on leur prend de l’argent et on les fatigue. Je demande que la notion de barrage soit oubliée. Que les gens arrêtent de penser qu’on vient à la police pour aller dans un barrage pour se faire de l’argent. Cette approche est à proscrire définitivement. Les Ivoiriens seront fiers de nous si nous pouvons assurer leur sécurité et garantir leur liberté. Je tiens à cela et je sais pouvoir compter sur vous et l’ensemble de vos collaborateurs. Il nous faut poursuivre dans cette direction et mettre davantage l’accent sur le renforcement de la confiance entre la population et la police.
J’attache un grand prix au bon accueil et à la courtoisie du policier face aux citoyens. C’est cela qui doit faire redevenir le policier, un héro aux yeux du citoyen. C’est vrai on a pris tellement de mauvaises habitudes depuis qu’en 1 an, en 2 ans, on ne peut pas complètement changer les mentalités. Mais il faut montrer la direction. Ce n’est plus acceptable qu’un Ivoirien, qu’une Ivoirienne soit traumatisée à son domicile, dans son véhicule par une agression, soit mal reçu là où il va chercher secours et réconfort. C’est la réalité, c’est le quotidien des Ivoiriens. On a pris cette habitude. Parce que celui qui va à un commissariat n’a pas de moyens, on le reçoit mal. Justement, nous devons être plus attentifs aux personnes vulnérables. Nous devons respecter les hommes, riches ou pauvres. J’ai vu à travers les enquêtes que j’ai faites dans certains commissariats, des choses impressionnantes. Je veux que tous les policiers donnent le respect aux Ivoiriens, riches ou pauvres. Cela va faire changer les Ivoiriens qui vont réaliser en retour qu’il doit du respect aux institutions. C’est essentiel que nos hommes soient conformes à la charte d’accueil et au code de déontologie. Cette année 2014, c’est sur ça que je veux qu’on mette l’accent. Je veux que vous puissiez vérifier une application sur le terrain et prendre des sanctions si cela n’est pas le cas. Je veux que vous preniez les sanctions non seulement au niveau de l’agent et également de sa hiérarchie. Il faut changer les choses. Et je sais que nous aurons des résultats. Quelques préoccupations déjà connues restent pendantes, mais des réponses ou solutions appropriées seront données au cours de cette année 2014.
Il s’agit notamment de la situation des baux de la Police. Concernant ce point, nous avons fait des pas. Nous avons fait un audit et aujourd’hui, nous avons une base qui est saine. Nous avons sorti les baux fictifs. Nous avons commis un cabinet qui a fait des études sur le terrain et qui a fait un payement, on va dire main à main, pour que nous puissions avoir une base saine. Aujourd’hui, nous avons 18 000 policiers. Sur ce nombre il y a 11 à 12 000 qui sont logés et les autres ne le sont pas. Et tous les ans, on aura des nouveaux policiers. Et les baux devaient couter à l’Etat 10 milliards par an. Sur 10 ans, cela fait 100 milliards. On ne peut pas rester dans ça. Il faut trouver des mécanismes qui fassent qu’à la fin de sa carrière, le policier ait une maison. Ce que nous devons payer. Nous avons commencé à faire des efforts. Mais la question de la dette extérieure est globale. Si le président de la République a nommé un ministre du Budget, c’est pour que plus spécifiquement cette question soit adressée et que la réalité du budget de l’Etat corresponde à nos dépenses effectives et à nos besoins. Donc, c’est un problème qui va être réglé. Mais j’ai engagé mes collaborateurs à faire des réflexions en relation avec vous, avec le Fonds de prévoyance de la police, avec des partenaires extérieurs. Les policiers ont une carrière à gérer, avec l’Etat derrière. On peut trouver des mécanismes pour sortir progressivement de la question des baux. Je pense que c’est la réflexion que nous devons avoir. Parce que le jour où on aura 25.000, 30.000 policiers, qu’est-ce qu’on fera ? Un programme de construction de logements au profit des policiers pourrait apporter une solution durable et permettrait de mettre ceux-ci dans de meilleures conditions pour l’accomplissement efficace de leurs missions. Au niveau de l’administration du territoire et de la protection civile, un travail considérable a été accompli au cours de l’année écoulé. Il s’agit notamment :
l de l’organisation des visites d’Etat,
lde l’encadrement des élections des Conseils régionaux et municipaux,
l du redéploiement total de l’administration territoriale
l de l’animation des comités de veille et de cohésion sociale
l de l’encadrement du retour des exilés dans les zones frontalières;
Oui, ceux qui ont suivi la télévision ont vu que ce matin est arrivé un ponte du régime Gbagbo, en la personne de l’ancien directeur général du port, Gossio Marcel, qui a été accueilli par sa famille et il vaque à ses occupations et il a retrouvé sa place dans la République. On m’annonce, je crois pour demain, M. Alain Dogbou, qui a été au cabinet du ministère de l’Intérieur. Je veux réitérer l’appel du Président de la République. Tous ceux qui avaient des choses à se reprocher doivent maintenant rentrer. Dans la vision du Président, la réconciliation ne peut se faire que si nous sommes ensemble. Il nous a donné des instructions pour que ceux qui reviennent soient accompagnés et qu’on leur enlève la peur du retour. Qu’ils viennent reprendre leur place dans le pays. Celui qui arrive et qui veut faire la politique, qu’il le fasse avec les règle de l’art. Celui qui veut reprendre ses activités reprend ses activités. S’ils ont des problèmes avec la justice, le Président a donné des instructions que tout cela se traite dans un esprit qui consolide la réconciliation. Le pays est en place. Que chacun vienne apporter sa pierre au développement. Ce n’est pas un appel de politicien que le Président lance. C’est une conviction. Il y a eu un moment de tension. Il y a eu un moment de négociation et il y a un moment qu’il faut pour apaiser, il faut se faire confiance et se dire qu’est-ce qu’on fait chacun pour que ce pays-là marche. Et on voit l’orientation de ce pays qui est en train de se construire. C’est le moment de prouver notre bonne foi. Je le disais à nos frères du FPI, c’est vrai que la Côte d’Ivoire a émis un mandat d’arrêt contre Koné Katinan, mais s’il arrive demain à l’aéroport, on ne l’arrêtera pas. Parce que si on l’arrête, on dira que nous ne sommes pas sérieux et gentils. On dira que vous avez demandé aux gens de venir et vous les arrêtez. Je demande donc aux exilés de saisir cette opportunité pour retrouver leur famille, leur vie normale. Nous avons dit que tout cela doit être accompagné d’un esprit de paix et de réconciliation qui doit habiter chacun. Ceux qui viendront aussi avec les idées bizarres, nous ne ferons que notre travail. Mais, il faut dépasser tout cela pour construire la paix. Je veux parler aussi de l’anticipation et de la bonne gestion des conséquences des pluies diluviennes (aucune victime depuis 2 ans). Personne ne l’a noté, mais il y a trois ans en arrière, dès qu’il y a la saison des pluies, c’est les catastrophes avec des corollaires de 20 morts, 30 morts. Depuis deux ans, je peux l’affirmer, il n’y a eu aucune perte en vie humaine. On a anticipé, on a sensibilisé, on a pris des mesures, on a délocalisé des personnes qui étaient dans des zones à risques. Je dis que ce n’est pas normal que chaque année, à la même période, on a les mêmes événements et qu’on ne soit pas capable d’anticiper pour éviter ce drame à nos compatriotes. C’est pourquoi, je veux saluer nos collaborateurs pour la gestion efficiente des grandes manifestations, particulièrement celles de fin d’année. Après les événements que nous avons connus l’année dernière, ce n’est pas grave de penser tous les jours à nos morts, de nous incliner devant les dépouilles. La manière d’apporter du respect à nos morts, c’est de faire en sorte que ce genre d’événements ne se reproduit plus. Et c’est ce que nous avons fait. Nous nous sommes tous mobilisés et j’aimerais féliciter toutes les équipes qui ont contribué à la sécurisation des fêtes de fin d’année. Merci également au gouverneur du district d’Abidjan qui a maintenu la flamme. Je rappelle en plus que le corps préfectoral a eu l’honneur d’être reçu par le Président de la République. A cette occasion, plusieurs préoccupations ont été soulignées pour l’amélioration des conditions de travail des autorités préfectorales.
Préoccupations qui ont retenu l’attention du Chef de l’Etat et dont le traitement est en cours.
Concernant la décentralisation, des actions importantes ont été menées:
l le bilan de la décentralisation a été initié. Et cette année, nous allons créer un cadre d’échanges pour partager les conclusions de ce travail. On fera le bilan et je crois qu’il y a des choses à revoir. L’Etat a pris des résolutions à un moment donné pour qu’une partie de l’argent du budget retourne aux collectivités. Est-ce que cet argent arrive effectivement aux collectivités ? Et à quoi a servi cet argent ? Est-ce qu’il a participé à l’amélioration des conditions des populations ? On va s’asseoir pour discuter. Parce qu’il ne faut pas rester sur des logiques qui ont conduit les textes, il y a 10 ans, 15 ans et qui, aujourd’hui, ne répondent plus à nos réalités. Il faut faire évoluer les choses et il faut les voir dans le contexte des contraintes du moment. Je pense aussi que nous avons réussi à installer effectivement les conseils régionaux et municipaux et avec les personnels mis à disposition. On a vu la création de l’Assemblée des Régions de Côte d’Ivoire (ARCI) et le renouvellement des instances de l’Union des Villes et Communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI) dont je salue la présence des premiers responsables. Il y a eu également le renforcement de la coopération décentralisée.
Pour ce qui concerne la vie cultuelle il faut relever pour 2013 :
- l’organisation parfaite du Hadj et des pèlerinages chrétiens;
Au total, la démocratie locale et la liberté de culte, ont connu des avancées dont nous pouvons nous féliciter.
PERSPECTIVES En 2014, nos priorités seront :
l Un meilleur déploiement des effectifs de sécurité en fonction des zones criminogènes. C’est vrai, on a fait noter que nous devons améliorer notre planification. On ne doit pas rester sur des vieux schémas. Aujourd’hui, Abobo et Yopougon sont des zones où il y a plus de crimes qu’ailleurs. Mais ces deux communes ont moins de commissariats, moins de véhicules. Il faut qu’il y ait une adéquation entre les besoins de ces zones-là avec leur réalité. Nous allons travailler au rapprochement entre les citoyens et les policiers par l’application de la Charte d’accueil;
l La dotation de nos hommes en équipements de base.
l L’identification des populations qui sera relancée en 2014, avec la reprise prochaine des opérations d’établissement des Cartes nationales d’identité. Cet effort s’inscrit dans l’élaboration d’un fichier général de la population qui doit permettre la mise en place d’un identifiant unique pour chaque citoyen et une modernisation de la relation entre le citoyen et l’administration. Nous avons décidé de travailler à l’élaboration d’un fichier général de la population qui va nous permettre de mettre en place, une modernisation de la relation entre le citoyen et l’administration. Beaucoup de pays sont allés dans cette voie. Cela va aider la police. Demain, avec un numéro, on pourra retrouver nos cartes d’identité, nos cartes d’assurance, nos permis de conduire… Avec un système intégré, il y aura automatiquement un nouveau numéro et donc on ne fera plus de recensement ni d’identification parce qu’il sera automatique.
l La gestion du phénomène des « Dozos » va connaître une accélération avec les étapes d’identification et de localisation.
l La politique migratoire avec un programme qui sera présenté au Gouvernement au premier trimestre. Un pays comme la Côte d’Ivoire doit avoir une vraie politique d’immigration.
l Le statut de la chefferie traditionnelle dont le projet de loi sera soumis prochainement à l’Assemblée Nationale.
l La construction de nouvelles préfectures et sous-préfectures.
l L’avancement de la politique de décentralisation avec la programmation dans les jours à venir de la Journée inaugurale des mandats municipaux et régionaux;
l L’équipement des hommes, notamment au niveau de l’Office National de la Protection civile (ONPC).
l Pour finir, l’année 2014 sera une année de grands défis, marquée également par les préparatifs des élections générale de 2015. Sur ce point, le dialogue politique se poursuit en vue de la création progressive d’un environnement apaisé et propice pour cette élection. C’est important, le ministère de l’Intérieur qui a été dessaisi au profit de la CEI pour l’organisation pratique des élections. C’est une bonne chose. Mais, l’environnement des élections est géré par les préfets. Nous nous devons de créer l’environnement qui fasse que le pays soit apaisé. Est-ce qu’en 2015, nous serons capables d’organiser des élections comme au Sénégal ou au Mali ou avant même que la CEI se prononce quand les états-majors, à ces résultats, on apprend que le candidat X a appelé pour féliciter le candidat Y. C’est essentiel. Quand les investisseurs voient cela, ils se disent que c’est un pays où il y a la sécurité, surtout la sécurité économique. Il faut travailler et il faut faire preuve de dépassement. C’est un travail de tous les Ivoiriens. Je vous invite à travailler afin qu’on puisse avoir une Côte d’Ivoire apaisée et des élections où le vainqueur soit le vainqueur et que le vaincu respecte les résultats des urnes.
Mesdames et Messieurs,
Chers collaborateurs,
Au vu de ces résultats et des perspectives qu’ils nous offrent, je voudrais féliciter tout le personnel du ministère d’Etat, ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, c’est-à-dire les membres du Cabinet, les Directeurs généraux et centraux de l’Administration du territoire, de la Police, de la Décentralisation et du Développement local, des Cultes, de l’Office National d’Identification, ainsi que leurs collaborateurs, pour l’important travail effectué. Une mention spéciale est adressée aux agents de la Police à qui a été décerné un prix de l’excellence.
Mesdames et Messieurs, Chers collaborateurs, je voudrais vous assurer de mon entière disposition à prendre en considération toutes vos préoccupations et à les examiner avec une bienveillante attention en vue d’y apporter les réponses possibles.
En retour, je vous exhorte à persévérer dans l’effort au travail, dans le professionnalisme, et à garder vos dispositions favorables à l’innovation et à l’efficacité en vue de garantir l’obtention des résultats attendus de tous. Le Président a engagé le pays sur la voie de l’émergence. Beaucoup de gens nous l’expliquent, c’est que le pays va être développé. Chacun de nous va ressentir les bienfaits de ce développement. Il y a les indicateurs de l’émergence. Le PIB par habitant est en moyenne un million de francs CFA. Il doit avoir des hôpitaux là où il y a 500.000 habitants. Il doit avoir des écoles… Cet engagement, on ne peut y arriver que si on le partage. C’est-à-dire que chacun a la pleine conscience de ce que cela représente comme engagement, comme vision. Si on arrange le pays, et que les mentalités ne changent pas, cela ne sert à rien. Que si l’état d’esprit de corruption, de gabegie, de paresse nous animent, vous allez voir que nous n’allons pas profiter de l’émergence. Si nous voulons de l’émergence économique, il nous faut faire émerger un Ivoirien nouveau. Un Ivoirien qui a changé, qui cultive les valeurs de travail, qui sait que son mérite est le travail. Je sais qu’il y a beaucoup de jeunes qui ont payé pour rentrer à l’école de police. Mais, il faut se dire qu’il y a des choses qui ne marchent plus à une certaine époque. Si vous avez du mérite par votre travail, on vous le reconnaîtra. Je vous exhorte à vous approprier ces nouvelles valeurs. Chacun doit enrichir le pays par son travail. Chacun de nous doit se dire qu’il y a une nouvelle opportunité. Je vois dans quelle commune cette vision se passe bien et dans quelle commune elle n’est pas appliquée. Et c’est sur la base des croisements, que je vais faire des propositions au gouvernement et les plus méritants vont avancer. Il faut que chacun réalise que cette Côte d’Ivoire est en marche. Ceux qui ne l’auront pas compris, le système va les rejeter. Tous ceux qui veulent tricher pour avancer seront mis hors du système de valeur. Ce pays a un grand potentiel, il a connu une grave crise et Dieu merci, il ne s’est pas effondré. Aujourd’hui, tous ceux qui sont honnêtes, savent que jamais la Côte d’Ivoire n’a été en un lap de temps en chantier. Dans tous les domaines, la croissance est soutenue. Je pense que la Côte d’Ivoire est en place et chacun doit adhérer à la vision de l’émergence
BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2014 A TOUS ET A TOUTES!
Propos recueillis par Lacina Ouattara
Monsieur le Directeur de Cabinet,
Mesdames et Messieurs les membres du Cabinet,
Messieurs les Inspecteurs Généraux,
Madame et Messieurs les Inspecteurs,
Monsieur le Gouverneur du District Autonome d’Abidjan
Messieurs les Directeurs Généraux,
Mesdames et Messieurs les Maires,
Messieurs les Directeurs Centraux,
Mesdames et Messieurs,
Honorables invités,
Chers collaborateurs,
La cérémonie de présentation de vœux, loin d’être une simple formalité, m’offre le plaisir de tous vous retrouver dans un environnement convivial et fraternel.
Je puis vous assurer que c’est un moment que je vis avec plaisir et bonheur.
C’est également l’occasion de dresser un bilan et de dégager les perspectives pour l’année nouvelle.
Vos porte-paroles ont formé à mon endroit des voeux qui me touchent. En retour, je formule des voeux de paix, de santé et de bonheur pour vous-mêmes, pour vos familles et pour tous ceux qui vous sont chers.
BILAN
La situation présentée par vos porte-paroles indique bien que des avancées notables ont été obtenues.
En effet, beaucoup a été fait en 2013 au plan des réformes, de la réhabilitation et de la réalisation d’infrastructures, ainsi que de l’acquisition de matériel roulant et d’équipement, au bénéfice de l’Administration du Territoire et de la Police. Tous ces efforts seront poursuivis en 2014.
La réussite de la mission de sécurisation qui nous a été confiée tous ensemble par le président de la République conditionne l’obtention de résultats concrets dans la mise en œuvre du programme de Gouvernement.
La sécurité est la porte d’entrée de tous le processus de développement. Sans sécurité, il n’y a pas d’investisseurs, de développement et donc pas d’émergence.
Grâce à vos efforts et avec les moyens conséquents dégagés par le Président Alassane OUATTARA, des résultats concrets ont été obtenus concernant l’indice général d’insécurité qui est passé comme tous vous le savez de 3,8 en janvier 2012 à 1,3 aujourd’hui.
Rappelons que l’indice de sécurité prend en compte, entre autres menaces, les braquages, le phénomène des coupeurs de routes, les attaques de domiciles, les attaques de commerces, les agressions de rue, les accidents de la circulation et les vols de véhicules, dont le nombre a considérablement baissé. D’aucuns me diraient, c’est un indice ivoirien, c’est vrai. Mais les tendances exprimées dans cet indice se retrouvent dans tous les autres indices indépendants. En effet, l’ONUCI qui relève l’indice des Nations Unies les classe de 5 à 1 dont 5 pour très élevé et 1 pour très bas. Cet indice classe la Côte d’Ivoire aujourd’hui en janvier 2014 au niveau 2 qui est le même niveau que les villes de New-York et de Genève. La BAD qui a diligentée une étude avec une équipe indépendante a les mêmes tendances. Les Français avec l’ambassade de France avec un indice indépendant ont les mêmes tendances, de même que les Etats-Unis et tout récemment l’Italie, qui a sorti la Côte d’Ivoire de la liste des pays ou elle estime qu’il y a des problèmes sécuritaires. Donc, chers collaborateurs, je veux vous féliciter. Comme on le dit chez nous, ce n’est pas du bluff national, mais des résultats concrets qui sont reconnus par la communauté nationale et internationale. Pour preuve, en 2011, l’aéroport d’Abidjan a enregistré au niveau des mouvements des avions, 620 000 vols en 2012, 900 000 et en 2013 un million avec une perspective de 1, 5 million en fin 2014. C’est-à-dire, trois fois plus de personnes viennent en Côte d’Ivoire.
L’environnement sécuritaire favorable a permis à notre pays d’atteindre un taux de croissance de plus de 80/0 en 2013.
Au plan des réalisations fortes, je tiens à féliciter nos hommes pour le succès du CCDO qui a permis d’en finir avec les barrages à Abidjan, ce qui est ressenti très positivement par la population. Il en va de même pour le développement de la vidéosurveillance qui contribue à la baisse de la criminalité.
Ces éléments ont satisfait nos concitoyens. Tous les sondages le confirment. Sur ce point, je voulais m’arrêter pour faire un commentaire. De toutes les études qui sont faites sur l’état d’esprit des Ivoiriens, dans notre secteur, ce qui revient à plus de 70 % de satisfaction, c’est que les Ivoiriens disent qu’il n’y plus de barrages et qu’on les embête moins sur nos routes. Monsieur le DG de la police, je vous engage à renforcer cette tendance et à ne pas faillir. Il ne faut pas dormir sur nos lauriers. Et ça et là, sous le prétexte qu’on doit contrôler l’interdiction du téléphone portable au volant, qu’on laisse les rues envahies par les barrages qui perturbent nos compatriotes. Ma vision, c’est qu’on peut assurer une bonne sécurité de nos concitoyens en garantissant leur liberté de mouvements. Tout ce que nous faisons, c’est pour consacrer la liberté. Il faut faire en sorte qu’un Ivoirien qui va à son bureau, qui va à la maison, qui va rendre visite à quelqu’un, ne soit pas embêté. Au contraire, il doit être protégé par les forces de l’ordre. Je veux vous dire que je tiens à ce que nous puissions prolonger ce succès sur l’ensemble du territoire. Vous et moi, nous savons qu’on n’a jamais trouvé de pistolets dans un barrage. C’est grâce au travail acharné de nos hommes, aux renseignements et aux enquêtes minutieuses que nous sommes arrivés à ces résultats. Dans les barrages, on embête les Ivoiriens, on leur prend de l’argent et on les fatigue. Je demande que la notion de barrage soit oubliée. Que les gens arrêtent de penser qu’on vient à la police pour aller dans un barrage pour se faire de l’argent. Cette approche est à proscrire définitivement. Les Ivoiriens seront fiers de nous si nous pouvons assurer leur sécurité et garantir leur liberté. Je tiens à cela et je sais pouvoir compter sur vous et l’ensemble de vos collaborateurs. Il nous faut poursuivre dans cette direction et mettre davantage l’accent sur le renforcement de la confiance entre la population et la police.
J’attache un grand prix au bon accueil et à la courtoisie du policier face aux citoyens. C’est cela qui doit faire redevenir le policier, un héro aux yeux du citoyen. C’est vrai on a pris tellement de mauvaises habitudes depuis qu’en 1 an, en 2 ans, on ne peut pas complètement changer les mentalités. Mais il faut montrer la direction. Ce n’est plus acceptable qu’un Ivoirien, qu’une Ivoirienne soit traumatisée à son domicile, dans son véhicule par une agression, soit mal reçu là où il va chercher secours et réconfort. C’est la réalité, c’est le quotidien des Ivoiriens. On a pris cette habitude. Parce que celui qui va à un commissariat n’a pas de moyens, on le reçoit mal. Justement, nous devons être plus attentifs aux personnes vulnérables. Nous devons respecter les hommes, riches ou pauvres. J’ai vu à travers les enquêtes que j’ai faites dans certains commissariats, des choses impressionnantes. Je veux que tous les policiers donnent le respect aux Ivoiriens, riches ou pauvres. Cela va faire changer les Ivoiriens qui vont réaliser en retour qu’il doit du respect aux institutions. C’est essentiel que nos hommes soient conformes à la charte d’accueil et au code de déontologie. Cette année 2014, c’est sur ça que je veux qu’on mette l’accent. Je veux que vous puissiez vérifier une application sur le terrain et prendre des sanctions si cela n’est pas le cas. Je veux que vous preniez les sanctions non seulement au niveau de l’agent et également de sa hiérarchie. Il faut changer les choses. Et je sais que nous aurons des résultats. Quelques préoccupations déjà connues restent pendantes, mais des réponses ou solutions appropriées seront données au cours de cette année 2014.
Il s’agit notamment de la situation des baux de la Police. Concernant ce point, nous avons fait des pas. Nous avons fait un audit et aujourd’hui, nous avons une base qui est saine. Nous avons sorti les baux fictifs. Nous avons commis un cabinet qui a fait des études sur le terrain et qui a fait un payement, on va dire main à main, pour que nous puissions avoir une base saine. Aujourd’hui, nous avons 18 000 policiers. Sur ce nombre il y a 11 à 12 000 qui sont logés et les autres ne le sont pas. Et tous les ans, on aura des nouveaux policiers. Et les baux devaient couter à l’Etat 10 milliards par an. Sur 10 ans, cela fait 100 milliards. On ne peut pas rester dans ça. Il faut trouver des mécanismes qui fassent qu’à la fin de sa carrière, le policier ait une maison. Ce que nous devons payer. Nous avons commencé à faire des efforts. Mais la question de la dette extérieure est globale. Si le président de la République a nommé un ministre du Budget, c’est pour que plus spécifiquement cette question soit adressée et que la réalité du budget de l’Etat corresponde à nos dépenses effectives et à nos besoins. Donc, c’est un problème qui va être réglé. Mais j’ai engagé mes collaborateurs à faire des réflexions en relation avec vous, avec le Fonds de prévoyance de la police, avec des partenaires extérieurs. Les policiers ont une carrière à gérer, avec l’Etat derrière. On peut trouver des mécanismes pour sortir progressivement de la question des baux. Je pense que c’est la réflexion que nous devons avoir. Parce que le jour où on aura 25.000, 30.000 policiers, qu’est-ce qu’on fera ? Un programme de construction de logements au profit des policiers pourrait apporter une solution durable et permettrait de mettre ceux-ci dans de meilleures conditions pour l’accomplissement efficace de leurs missions. Au niveau de l’administration du territoire et de la protection civile, un travail considérable a été accompli au cours de l’année écoulé. Il s’agit notamment :
l de l’organisation des visites d’Etat,
lde l’encadrement des élections des Conseils régionaux et municipaux,
l du redéploiement total de l’administration territoriale
l de l’animation des comités de veille et de cohésion sociale
l de l’encadrement du retour des exilés dans les zones frontalières;
Oui, ceux qui ont suivi la télévision ont vu que ce matin est arrivé un ponte du régime Gbagbo, en la personne de l’ancien directeur général du port, Gossio Marcel, qui a été accueilli par sa famille et il vaque à ses occupations et il a retrouvé sa place dans la République. On m’annonce, je crois pour demain, M. Alain Dogbou, qui a été au cabinet du ministère de l’Intérieur. Je veux réitérer l’appel du Président de la République. Tous ceux qui avaient des choses à se reprocher doivent maintenant rentrer. Dans la vision du Président, la réconciliation ne peut se faire que si nous sommes ensemble. Il nous a donné des instructions pour que ceux qui reviennent soient accompagnés et qu’on leur enlève la peur du retour. Qu’ils viennent reprendre leur place dans le pays. Celui qui arrive et qui veut faire la politique, qu’il le fasse avec les règle de l’art. Celui qui veut reprendre ses activités reprend ses activités. S’ils ont des problèmes avec la justice, le Président a donné des instructions que tout cela se traite dans un esprit qui consolide la réconciliation. Le pays est en place. Que chacun vienne apporter sa pierre au développement. Ce n’est pas un appel de politicien que le Président lance. C’est une conviction. Il y a eu un moment de tension. Il y a eu un moment de négociation et il y a un moment qu’il faut pour apaiser, il faut se faire confiance et se dire qu’est-ce qu’on fait chacun pour que ce pays-là marche. Et on voit l’orientation de ce pays qui est en train de se construire. C’est le moment de prouver notre bonne foi. Je le disais à nos frères du FPI, c’est vrai que la Côte d’Ivoire a émis un mandat d’arrêt contre Koné Katinan, mais s’il arrive demain à l’aéroport, on ne l’arrêtera pas. Parce que si on l’arrête, on dira que nous ne sommes pas sérieux et gentils. On dira que vous avez demandé aux gens de venir et vous les arrêtez. Je demande donc aux exilés de saisir cette opportunité pour retrouver leur famille, leur vie normale. Nous avons dit que tout cela doit être accompagné d’un esprit de paix et de réconciliation qui doit habiter chacun. Ceux qui viendront aussi avec les idées bizarres, nous ne ferons que notre travail. Mais, il faut dépasser tout cela pour construire la paix. Je veux parler aussi de l’anticipation et de la bonne gestion des conséquences des pluies diluviennes (aucune victime depuis 2 ans). Personne ne l’a noté, mais il y a trois ans en arrière, dès qu’il y a la saison des pluies, c’est les catastrophes avec des corollaires de 20 morts, 30 morts. Depuis deux ans, je peux l’affirmer, il n’y a eu aucune perte en vie humaine. On a anticipé, on a sensibilisé, on a pris des mesures, on a délocalisé des personnes qui étaient dans des zones à risques. Je dis que ce n’est pas normal que chaque année, à la même période, on a les mêmes événements et qu’on ne soit pas capable d’anticiper pour éviter ce drame à nos compatriotes. C’est pourquoi, je veux saluer nos collaborateurs pour la gestion efficiente des grandes manifestations, particulièrement celles de fin d’année. Après les événements que nous avons connus l’année dernière, ce n’est pas grave de penser tous les jours à nos morts, de nous incliner devant les dépouilles. La manière d’apporter du respect à nos morts, c’est de faire en sorte que ce genre d’événements ne se reproduit plus. Et c’est ce que nous avons fait. Nous nous sommes tous mobilisés et j’aimerais féliciter toutes les équipes qui ont contribué à la sécurisation des fêtes de fin d’année. Merci également au gouverneur du district d’Abidjan qui a maintenu la flamme. Je rappelle en plus que le corps préfectoral a eu l’honneur d’être reçu par le Président de la République. A cette occasion, plusieurs préoccupations ont été soulignées pour l’amélioration des conditions de travail des autorités préfectorales.
Préoccupations qui ont retenu l’attention du Chef de l’Etat et dont le traitement est en cours.
Concernant la décentralisation, des actions importantes ont été menées:
l le bilan de la décentralisation a été initié. Et cette année, nous allons créer un cadre d’échanges pour partager les conclusions de ce travail. On fera le bilan et je crois qu’il y a des choses à revoir. L’Etat a pris des résolutions à un moment donné pour qu’une partie de l’argent du budget retourne aux collectivités. Est-ce que cet argent arrive effectivement aux collectivités ? Et à quoi a servi cet argent ? Est-ce qu’il a participé à l’amélioration des conditions des populations ? On va s’asseoir pour discuter. Parce qu’il ne faut pas rester sur des logiques qui ont conduit les textes, il y a 10 ans, 15 ans et qui, aujourd’hui, ne répondent plus à nos réalités. Il faut faire évoluer les choses et il faut les voir dans le contexte des contraintes du moment. Je pense aussi que nous avons réussi à installer effectivement les conseils régionaux et municipaux et avec les personnels mis à disposition. On a vu la création de l’Assemblée des Régions de Côte d’Ivoire (ARCI) et le renouvellement des instances de l’Union des Villes et Communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI) dont je salue la présence des premiers responsables. Il y a eu également le renforcement de la coopération décentralisée.
Pour ce qui concerne la vie cultuelle il faut relever pour 2013 :
- l’organisation parfaite du Hadj et des pèlerinages chrétiens;
Au total, la démocratie locale et la liberté de culte, ont connu des avancées dont nous pouvons nous féliciter.
PERSPECTIVES En 2014, nos priorités seront :
l Un meilleur déploiement des effectifs de sécurité en fonction des zones criminogènes. C’est vrai, on a fait noter que nous devons améliorer notre planification. On ne doit pas rester sur des vieux schémas. Aujourd’hui, Abobo et Yopougon sont des zones où il y a plus de crimes qu’ailleurs. Mais ces deux communes ont moins de commissariats, moins de véhicules. Il faut qu’il y ait une adéquation entre les besoins de ces zones-là avec leur réalité. Nous allons travailler au rapprochement entre les citoyens et les policiers par l’application de la Charte d’accueil;
l La dotation de nos hommes en équipements de base.
l L’identification des populations qui sera relancée en 2014, avec la reprise prochaine des opérations d’établissement des Cartes nationales d’identité. Cet effort s’inscrit dans l’élaboration d’un fichier général de la population qui doit permettre la mise en place d’un identifiant unique pour chaque citoyen et une modernisation de la relation entre le citoyen et l’administration. Nous avons décidé de travailler à l’élaboration d’un fichier général de la population qui va nous permettre de mettre en place, une modernisation de la relation entre le citoyen et l’administration. Beaucoup de pays sont allés dans cette voie. Cela va aider la police. Demain, avec un numéro, on pourra retrouver nos cartes d’identité, nos cartes d’assurance, nos permis de conduire… Avec un système intégré, il y aura automatiquement un nouveau numéro et donc on ne fera plus de recensement ni d’identification parce qu’il sera automatique.
l La gestion du phénomène des « Dozos » va connaître une accélération avec les étapes d’identification et de localisation.
l La politique migratoire avec un programme qui sera présenté au Gouvernement au premier trimestre. Un pays comme la Côte d’Ivoire doit avoir une vraie politique d’immigration.
l Le statut de la chefferie traditionnelle dont le projet de loi sera soumis prochainement à l’Assemblée Nationale.
l La construction de nouvelles préfectures et sous-préfectures.
l L’avancement de la politique de décentralisation avec la programmation dans les jours à venir de la Journée inaugurale des mandats municipaux et régionaux;
l L’équipement des hommes, notamment au niveau de l’Office National de la Protection civile (ONPC).
l Pour finir, l’année 2014 sera une année de grands défis, marquée également par les préparatifs des élections générale de 2015. Sur ce point, le dialogue politique se poursuit en vue de la création progressive d’un environnement apaisé et propice pour cette élection. C’est important, le ministère de l’Intérieur qui a été dessaisi au profit de la CEI pour l’organisation pratique des élections. C’est une bonne chose. Mais, l’environnement des élections est géré par les préfets. Nous nous devons de créer l’environnement qui fasse que le pays soit apaisé. Est-ce qu’en 2015, nous serons capables d’organiser des élections comme au Sénégal ou au Mali ou avant même que la CEI se prononce quand les états-majors, à ces résultats, on apprend que le candidat X a appelé pour féliciter le candidat Y. C’est essentiel. Quand les investisseurs voient cela, ils se disent que c’est un pays où il y a la sécurité, surtout la sécurité économique. Il faut travailler et il faut faire preuve de dépassement. C’est un travail de tous les Ivoiriens. Je vous invite à travailler afin qu’on puisse avoir une Côte d’Ivoire apaisée et des élections où le vainqueur soit le vainqueur et que le vaincu respecte les résultats des urnes.
Mesdames et Messieurs,
Chers collaborateurs,
Au vu de ces résultats et des perspectives qu’ils nous offrent, je voudrais féliciter tout le personnel du ministère d’Etat, ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, c’est-à-dire les membres du Cabinet, les Directeurs généraux et centraux de l’Administration du territoire, de la Police, de la Décentralisation et du Développement local, des Cultes, de l’Office National d’Identification, ainsi que leurs collaborateurs, pour l’important travail effectué. Une mention spéciale est adressée aux agents de la Police à qui a été décerné un prix de l’excellence.
Mesdames et Messieurs, Chers collaborateurs, je voudrais vous assurer de mon entière disposition à prendre en considération toutes vos préoccupations et à les examiner avec une bienveillante attention en vue d’y apporter les réponses possibles.
En retour, je vous exhorte à persévérer dans l’effort au travail, dans le professionnalisme, et à garder vos dispositions favorables à l’innovation et à l’efficacité en vue de garantir l’obtention des résultats attendus de tous. Le Président a engagé le pays sur la voie de l’émergence. Beaucoup de gens nous l’expliquent, c’est que le pays va être développé. Chacun de nous va ressentir les bienfaits de ce développement. Il y a les indicateurs de l’émergence. Le PIB par habitant est en moyenne un million de francs CFA. Il doit avoir des hôpitaux là où il y a 500.000 habitants. Il doit avoir des écoles… Cet engagement, on ne peut y arriver que si on le partage. C’est-à-dire que chacun a la pleine conscience de ce que cela représente comme engagement, comme vision. Si on arrange le pays, et que les mentalités ne changent pas, cela ne sert à rien. Que si l’état d’esprit de corruption, de gabegie, de paresse nous animent, vous allez voir que nous n’allons pas profiter de l’émergence. Si nous voulons de l’émergence économique, il nous faut faire émerger un Ivoirien nouveau. Un Ivoirien qui a changé, qui cultive les valeurs de travail, qui sait que son mérite est le travail. Je sais qu’il y a beaucoup de jeunes qui ont payé pour rentrer à l’école de police. Mais, il faut se dire qu’il y a des choses qui ne marchent plus à une certaine époque. Si vous avez du mérite par votre travail, on vous le reconnaîtra. Je vous exhorte à vous approprier ces nouvelles valeurs. Chacun doit enrichir le pays par son travail. Chacun de nous doit se dire qu’il y a une nouvelle opportunité. Je vois dans quelle commune cette vision se passe bien et dans quelle commune elle n’est pas appliquée. Et c’est sur la base des croisements, que je vais faire des propositions au gouvernement et les plus méritants vont avancer. Il faut que chacun réalise que cette Côte d’Ivoire est en marche. Ceux qui ne l’auront pas compris, le système va les rejeter. Tous ceux qui veulent tricher pour avancer seront mis hors du système de valeur. Ce pays a un grand potentiel, il a connu une grave crise et Dieu merci, il ne s’est pas effondré. Aujourd’hui, tous ceux qui sont honnêtes, savent que jamais la Côte d’Ivoire n’a été en un lap de temps en chantier. Dans tous les domaines, la croissance est soutenue. Je pense que la Côte d’Ivoire est en place et chacun doit adhérer à la vision de l’émergence
BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2014 A TOUS ET A TOUTES!
Propos recueillis par Lacina Ouattara