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Santé Publié le vendredi 24 janvier 2014 | AIP

Le département de Dimbokro confronté à une insuffisance de centres et de personnel de santé

Le directeur départemental de la Santé et de la Lutte contre le Sida (DDSLS) de Dimbokro (centre), le docteur N’Da Alléchi Prosper, a révélé, jeudi, lors d’une réunion bilan du district sanitaire de Dimbokro que le département souffre d’un manque de centres et de personnel de santé, en outre mal répartis.

Dr N’Da Alléchi a, d’entrée, indiqué que « cette rencontre vise à partager ensemble ce qui a été fait en matière de santé au cours de l’année 2013, à partager les informations et en valider les résultats aux fins de renforcer les interventions de la santé et de la lutte contre le Sida dans le département de Dimbokro.

Relativement aux centres de santé, le DDSLS a révélé « l’essentiel des centres et du personnel sanitaires est concentré dans la ville de Dimbokro. Pour 125 618 habitants, 15 établissements sanitaires et 12 structures de dépistage existent dans le département dont deux seulement dans la sous-préfecture de Nofou animés par quatre agents qui ne sont pas assistés par un médecin.

Le ratio médecin-population est d’un médecin généraliste pour 16 673 habitants alors que la norme de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) en établit un pour 10 000 habitants. Au plan logistique, une seule ambulance et 13 motos dont deux à Nofou desservent tout le département, indique-t-on.
Cela ne va pas sans répercussions néfastes car concernant la population elle-même, le bilan indique que 34% ont pris une fois au moins contact avec un centre de santé ; ce qui traduit un manque d’engouement, a déploré le directeur départemental de la Santé.

Au titre des consultations prénatales dans le département, ce sont 59% de femmes enceintes qui fréquentent les centres de santé, ne respectant par ailleurs pas la norme de quatre visites avant l’accouchement. « A Dimbokro, 20% de femmes accouchent à domicile contre 37% à Nofou », a-t-il indiqué.
Concernant la tuberculose et la lèpre, en 2013, 183 malades ont été identifiés dont 138 guéris après traitement. Cependant, cinq nouveaux cas de lèpre ont été découverts, portant à 47 le nombre de personnes atteintes de cette maladie invalidante placées en soins à la léproserie de Chrétienkro (environ deux kilomètres de Dimbikro).

« Tous ces problèmes ont pour dénominateurs communs la difficulté d’accès aux centres de santé concentrés à Dimbokro et l’insuffisance de personnel qualifié, le refus des populations de fréquenter les centres. A cela s’ajoutent des problèmes techniques pour la prise en charge de la tuberculose, l’accès difficile au Centre antituberculeux(Cat), la rupture fréquente de vaccins, l’insuffisance de matériel de conservation, les difficultés d’accès aux populations liées au très mauvais état des pistes, etc. », a indiqué le DDSLS.

Aussi, le personnel de santé souhaite, pour 2014, la construction d’une maternité et également de centres de santé en dehors de la partie Est de la ville de Dimbokro où tout est concentré, la construction d’un troisième centre de santé, la mise à disposition d’une ambulance pour chacun des trois axes sanitaires que compte le département, le renforcement des centres de santé en moyens humain et roulant.

Zgrp/kkp/Ask
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