Figure emblématique du sport en Eburnie, Soumahoro Mamadou ne vit que par le sport. L’homme arbore fièrement trois casquettes:
président de la Fédération de motocyclisme de Côte d’Ivoire, président de la Conférence des présidents de Fédérations et président
de la Mutuelle des sportifs. Son abnégation au travail forge son parcours.
N’est pas chef qui veut, mais qui peut. Et Soumahoro Mamadou en est l’exemple incarné. Né le 2 décembre 1957 à Dabouyo, dans le département de Guéyo, région de la Nawa, cet homme de poigne porte la triple casquette de président de la Fédération de motocyclisme de Côte d’Ivoire, président de la conférence des fédérations sportives et président de la Mutuelle des sportifs de Côte d’Ivoire. L’homme est musulman et monogame. Père de six enfants dont deux garçons et quatre filles, il entretient une relation de copain-copine avec ses filles, mais est un peu sévère avec les garçons. Après son baccalauréat (série D), il s’inscrit en faculté des Sciences économiques où il obtient une maîtrise. A la retraite (retraite anticipée) depuis 2004, le patron de la moto a exercé pendant 25 ans dans une grande banque de la place. Il faut dire que Soumahoro a traîné sa bosse un peu partout. «J’ai été directeur départemental d’assurance à Bouaké et j’ai travaillé dans la filière café-cacao», confie-t-il. Le big boss des fédérations sportives ivoiriennes n’est pas un parachuté dans l’univers du sport, car il justifie d’un Dess en administration du sport. «J’aime beaucoup le sport. Si c’était une religion, j’en serai un adepte indécrottable», avoue-t-il. Comment est-il arrivé au sport ? Il a commencé par le ballon rond. Il a évolué au Sporting club de Gagnoa (1972-1973) et a aussi fait un détour par l’Asi d’Abengourou. Après, il a atterri à Odienné (il fait partie des membres fondateurs de l’Association sportive du Denguélé). Bien avant le football, au lycée, l’inconditionnel du sport a fait de l’athlétisme. «J’ai participé aux Jeux ivoiro-sénégalais et ivoiro-malgaches (en 74 et 75)», confie-t-il. En 77-78, il a été le secrétaire général de la Ligue professionnelle d’Odienné. Soumahoro Mamadou a aussi fait les beaux jours du maracana, dans la région de Gbêkê, dans les années 88-89. Avant cela, il a pratiqué le cyclisme, en 1986, à l’AS Sprint. Les arts martiaux ne lui sont pas étrangers. En effet, le 13 avril 1973, il a obtenu sa ceinture noire en judo, à Gagnoa. Et en 1979, il a décroché sa ceinture noire au karaté. Il a été celui qui a fait connaître le shotokan dans la région du Fromager. C’est à partir de 1985 qu’il a commencé à faire du rallye. Il débute avec le comité exécutif du rallye club de Bouaké. Dès 86, il accède au comité directeur. Et depuis ce temps, il est devenu un mordu des engins à quatre roues et deux roues. Mais il s’est plus spécialisé dans l’organisation, car selon le fils de la Nawa, peu d’Africains peuvent se procurer une voiture de course. Pour cela, il a fait des séminaires à travers le monde. En septembre 2011, il devient officiellement le président de la Fédération de motocyclisme de Côte d’Ivoire. Président de la conférence des fédérations sportives depuis août 2012, il essaie de booster et surtout de mettre en exergue les sports dits mineurs. En 2013, il est le tout premier président de la Mutuelle des sportifs ivoiriens. Comment arrive-t-il à concilier la gestion de ces trois postes ? Selon lui, c’est une question d’organisation et de management. Son autre passion, c’est la conduite (moto comme auto). Le natif de Dabouyo contrôle son assiette parce qu’il dit avoir des signes de diabète. Il préfère des repas légers et le poisson, par contre, il déteste la viande rouge, compte tenu de son âge: 57 piges. Sur le plan professionnel, il est presqu’irréprochable, selon ses collaborateurs. Son comptable, Aboubacar Koné, assure que son patron ne badine pas avec le boulot. Le travail d’abord et le reste après. «Pour moi, le travail commence à 8 heures et se termine à 23 heures», soutient Soumahoro. Ses prises de parole sont poignantes et tendent souvent vers l’agressivité. Cela s’explique par le fait qu’il a perdu très tôt son père, c’est-à-dire lorsqu’il était en classe de CE1. «J’ai connu une enfance très difficile. Etant d’une mère bété (ethnie de l’ouest), qui n’était pas de la même région que mon père (malinké, du nord), les gens n’étaient pas tendres avec elle et cela a rejailli sur moi», relate-t-il, le cœur en peine. Sa mère a dû vendre des beignets de farine pour assurer son éducation scolaire. Il reconnaît qu’il est souvent belliqueux, car il a une mauvaise manière de s’exprimer. Homme de principe, selon son assistante Kévine, il prend tardivement des décisions, mais quand il les prend, c’est irrévocable. Côté jardin, il informe qu’il ne fume pas et ne consomme pas de boisson alcoolisée. Mais il aime beaucoup la compagnie des femmes, même si à son âge, il tempère ses ardeurs. Pour lui, la femme est plus sincère dans la relation humaine que l’homme. En vrai croyant, SM est en parfaite harmonie avec Dieu. Il est réglé comme une horloge. «A partir de 2 heures du matin, je ne dors plus parce que je dois prier et faire des ‘’zikr’’ jusqu’à la prière de 5 heures», confesse-t-il. Son objectif majeur, c’est de professionnaliser le sport en Côte d’Ivoire. Mieux, créer un secrétariat général de la bonne gouvernance du sport. Natif du signe astrologique sagittaire, Soumahoro Mamadou est un être à la personnalité fougueuse...
Par Sylla Rokia
président de la Fédération de motocyclisme de Côte d’Ivoire, président de la Conférence des présidents de Fédérations et président
de la Mutuelle des sportifs. Son abnégation au travail forge son parcours.
N’est pas chef qui veut, mais qui peut. Et Soumahoro Mamadou en est l’exemple incarné. Né le 2 décembre 1957 à Dabouyo, dans le département de Guéyo, région de la Nawa, cet homme de poigne porte la triple casquette de président de la Fédération de motocyclisme de Côte d’Ivoire, président de la conférence des fédérations sportives et président de la Mutuelle des sportifs de Côte d’Ivoire. L’homme est musulman et monogame. Père de six enfants dont deux garçons et quatre filles, il entretient une relation de copain-copine avec ses filles, mais est un peu sévère avec les garçons. Après son baccalauréat (série D), il s’inscrit en faculté des Sciences économiques où il obtient une maîtrise. A la retraite (retraite anticipée) depuis 2004, le patron de la moto a exercé pendant 25 ans dans une grande banque de la place. Il faut dire que Soumahoro a traîné sa bosse un peu partout. «J’ai été directeur départemental d’assurance à Bouaké et j’ai travaillé dans la filière café-cacao», confie-t-il. Le big boss des fédérations sportives ivoiriennes n’est pas un parachuté dans l’univers du sport, car il justifie d’un Dess en administration du sport. «J’aime beaucoup le sport. Si c’était une religion, j’en serai un adepte indécrottable», avoue-t-il. Comment est-il arrivé au sport ? Il a commencé par le ballon rond. Il a évolué au Sporting club de Gagnoa (1972-1973) et a aussi fait un détour par l’Asi d’Abengourou. Après, il a atterri à Odienné (il fait partie des membres fondateurs de l’Association sportive du Denguélé). Bien avant le football, au lycée, l’inconditionnel du sport a fait de l’athlétisme. «J’ai participé aux Jeux ivoiro-sénégalais et ivoiro-malgaches (en 74 et 75)», confie-t-il. En 77-78, il a été le secrétaire général de la Ligue professionnelle d’Odienné. Soumahoro Mamadou a aussi fait les beaux jours du maracana, dans la région de Gbêkê, dans les années 88-89. Avant cela, il a pratiqué le cyclisme, en 1986, à l’AS Sprint. Les arts martiaux ne lui sont pas étrangers. En effet, le 13 avril 1973, il a obtenu sa ceinture noire en judo, à Gagnoa. Et en 1979, il a décroché sa ceinture noire au karaté. Il a été celui qui a fait connaître le shotokan dans la région du Fromager. C’est à partir de 1985 qu’il a commencé à faire du rallye. Il débute avec le comité exécutif du rallye club de Bouaké. Dès 86, il accède au comité directeur. Et depuis ce temps, il est devenu un mordu des engins à quatre roues et deux roues. Mais il s’est plus spécialisé dans l’organisation, car selon le fils de la Nawa, peu d’Africains peuvent se procurer une voiture de course. Pour cela, il a fait des séminaires à travers le monde. En septembre 2011, il devient officiellement le président de la Fédération de motocyclisme de Côte d’Ivoire. Président de la conférence des fédérations sportives depuis août 2012, il essaie de booster et surtout de mettre en exergue les sports dits mineurs. En 2013, il est le tout premier président de la Mutuelle des sportifs ivoiriens. Comment arrive-t-il à concilier la gestion de ces trois postes ? Selon lui, c’est une question d’organisation et de management. Son autre passion, c’est la conduite (moto comme auto). Le natif de Dabouyo contrôle son assiette parce qu’il dit avoir des signes de diabète. Il préfère des repas légers et le poisson, par contre, il déteste la viande rouge, compte tenu de son âge: 57 piges. Sur le plan professionnel, il est presqu’irréprochable, selon ses collaborateurs. Son comptable, Aboubacar Koné, assure que son patron ne badine pas avec le boulot. Le travail d’abord et le reste après. «Pour moi, le travail commence à 8 heures et se termine à 23 heures», soutient Soumahoro. Ses prises de parole sont poignantes et tendent souvent vers l’agressivité. Cela s’explique par le fait qu’il a perdu très tôt son père, c’est-à-dire lorsqu’il était en classe de CE1. «J’ai connu une enfance très difficile. Etant d’une mère bété (ethnie de l’ouest), qui n’était pas de la même région que mon père (malinké, du nord), les gens n’étaient pas tendres avec elle et cela a rejailli sur moi», relate-t-il, le cœur en peine. Sa mère a dû vendre des beignets de farine pour assurer son éducation scolaire. Il reconnaît qu’il est souvent belliqueux, car il a une mauvaise manière de s’exprimer. Homme de principe, selon son assistante Kévine, il prend tardivement des décisions, mais quand il les prend, c’est irrévocable. Côté jardin, il informe qu’il ne fume pas et ne consomme pas de boisson alcoolisée. Mais il aime beaucoup la compagnie des femmes, même si à son âge, il tempère ses ardeurs. Pour lui, la femme est plus sincère dans la relation humaine que l’homme. En vrai croyant, SM est en parfaite harmonie avec Dieu. Il est réglé comme une horloge. «A partir de 2 heures du matin, je ne dors plus parce que je dois prier et faire des ‘’zikr’’ jusqu’à la prière de 5 heures», confesse-t-il. Son objectif majeur, c’est de professionnaliser le sport en Côte d’Ivoire. Mieux, créer un secrétariat général de la bonne gouvernance du sport. Natif du signe astrologique sagittaire, Soumahoro Mamadou est un être à la personnalité fougueuse...
Par Sylla Rokia