Les deux agences Celpaid de Toumodi ont été saccagées hier, vendredi 7 février, par des élèves en colère. A Celpaid Businesss Agency, le chef d’agence, M. Konan Jean Jacques, est inconsolable. La horde en furie, selon lui, a d‘abord arraché le grand portail. Une fois dans la cour de l’agence, les manifestants s’en sont pris aux 2 congélateurs et au split. Il évalue le préjudice à environ 2 000 000 CFA. Sa collègue installée à quelque encablure n’est pas mieux lotie. Mlle Martine Koffi Loukou a du mal à réaliser ce qui lui arrive. Dans cette agence rien n’a été épargné par les manifestants. Tous les ordinateurs, le téléphone, le climatiseur, ont été saccagés. Elle évalue à plusieurs millions de FCFA, le préjudice subi. Tout a commencé le jeudi 6 février, au lycée moderne de la ville. A 10 h, des coups de sifflet ont retenti en divers endroits de l’établissement. Les élèves ont immédiatement déserté les salles de classes. Hier matin, les élèves ont remis le couvert. Cette fois-ci, ils ont organisé une marche de protestation. Du lycée, ils ont fait un tour à la préfecture avant de mettre le cap sur les agences Celpaid, cause selon eux de leurs difficultés à valider leurs inscriptions aux examens de fin d’année. En effet, plusieurs candidats au BEPC et au Baccalauréat dans les lycées et collèges n’ont pas encore eu leurs candidatures validées par la Direction des examens et concours. La validation des inscriptions est soumise au paiement préalable de l’inscription en ligne. Ce que les élèves ont fait. Il restait donc l’actualisation de leurs inscriptions dans le fichier national. Malheureusement, à cette phase, les dossiers sont rejetés. Tout simplement parce que, contrairement aux autres opérateurs, l’argent collecté par Celpaid n’aurait pas été reversé au ministère de l’éducation nationale. Plusieurs candidats risquent donc de ne pas passer l’examen cette année. C’est voyant ce danger venir, que les élèves du lycée moderne ont décidé de se faire entendre. Pour M. Konan Jean Jacques, son agence n’y est pour rien dans la non validation des inscriptions. « Nous ne sommes que des prestataires de services pour le compte de la Celpaid centrale. Tout l’argent que nous avons collecté auprès des élèves a été entièrement reversé à la Celpaid », se défend il. Et de nous présenter copie des bordereaux de versements effectués sur le compte Celpaid d’un montant cumulé de 20 614 000 Cfa. Il pointe alors un doit accusateur vers le proviseur du lycée moderne, M. Amidou Traoré qui, à l’en croire, est le commanditaire de cette descente destructive des élèves. Ce dernier, à son tour, montre pattes blanches. « Je me suis contenté de dire aux élèves qui voulaient casser ma voiture que c’est à la Celpaid qu’ils doivent demander des explications, et non à moi », soutient le proviseur.
Pierre Djessane Gervais
djessane@yahoo.fr
Pierre Djessane Gervais
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