Dans un rapport rendu public mercredi, l'ONG Amnesty International dénonce un "nettoyage ethnique" visant des civils musulmans dans l'Ouest de la Centrafrique.
"Les milices anti-balaka mènent des attaques violentes dans le but de procéder au nettoyage ethnique des musulmans en République centrafricaine", déclare Joanne Mariner, conseillère d’Amnesty International pour les situations de crise. Comme résultat, l’on assiste à un exode sans précédent des musulmans.
En conséquence, ce départ forcé des commerçants musulmans fait craindre une crise alimentaire majeure, ont averti mardi plusieurs organisations internationales d'aide. Selon elles, les coûts des denrées de première nécessité, telles que le manioc et l’arachide, ont déjà augmenté.
En outre, les grossistes ont signalé une diminution des ventes de 85 à 95% au cours des deux derniers mois en raison de la baisse des revenus des populations et de l’augmentation des prix. Compte tenu de la fuite des éleveurs, la viande a disparu de bien des étals de Bangui et, quand il y en a, elle est deux fois plus chère.
Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon a estimé qu'un éclatement de la République centrafricaine (RCA) est tout à fait possible, étant donné le niveau d'animosité entre chrétiens et musulmans. "La brutalité sectaire est en train de changer la démographie du pays, la partition de facto de la RCA est un risque avéré", a-t-il affirmé à un groupe de journalistes.
Par ailleurs, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian est attendu mercredi à Bangui, pour sa troisième visite en Centrafrique depuis le déclenchement de l'opération "Sangaris", en décembre. Il rencontrera notamment la chef de l'État, Catherine Samba-Panza.
Mardi à Brazzaville, M. Le Drian a durci le ton contre les milices qui sévissent en Centrafrique, affirmant que les forces internationales sont prêtes à mettre fin aux exactions, "si besoin, par la force". "Il faut que l'ensemble des milices qui continuent aujourd'hui à mener des exactions, à commettre des meurtres, arrêtent", a-t-il dit, en demandant aux forces françaises et africaines en Centrafrique d'"appliquer les résolutions des Nations Unies, si besoin, par la force".
kkp/cmas
"Les milices anti-balaka mènent des attaques violentes dans le but de procéder au nettoyage ethnique des musulmans en République centrafricaine", déclare Joanne Mariner, conseillère d’Amnesty International pour les situations de crise. Comme résultat, l’on assiste à un exode sans précédent des musulmans.
En conséquence, ce départ forcé des commerçants musulmans fait craindre une crise alimentaire majeure, ont averti mardi plusieurs organisations internationales d'aide. Selon elles, les coûts des denrées de première nécessité, telles que le manioc et l’arachide, ont déjà augmenté.
En outre, les grossistes ont signalé une diminution des ventes de 85 à 95% au cours des deux derniers mois en raison de la baisse des revenus des populations et de l’augmentation des prix. Compte tenu de la fuite des éleveurs, la viande a disparu de bien des étals de Bangui et, quand il y en a, elle est deux fois plus chère.
Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon a estimé qu'un éclatement de la République centrafricaine (RCA) est tout à fait possible, étant donné le niveau d'animosité entre chrétiens et musulmans. "La brutalité sectaire est en train de changer la démographie du pays, la partition de facto de la RCA est un risque avéré", a-t-il affirmé à un groupe de journalistes.
Par ailleurs, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian est attendu mercredi à Bangui, pour sa troisième visite en Centrafrique depuis le déclenchement de l'opération "Sangaris", en décembre. Il rencontrera notamment la chef de l'État, Catherine Samba-Panza.
Mardi à Brazzaville, M. Le Drian a durci le ton contre les milices qui sévissent en Centrafrique, affirmant que les forces internationales sont prêtes à mettre fin aux exactions, "si besoin, par la force". "Il faut que l'ensemble des milices qui continuent aujourd'hui à mener des exactions, à commettre des meurtres, arrêtent", a-t-il dit, en demandant aux forces françaises et africaines en Centrafrique d'"appliquer les résolutions des Nations Unies, si besoin, par la force".
kkp/cmas