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Société Publié le jeudi 13 février 2014 | AIP

La découverte d’une zone aurifère à Daloa menace la culture du cacao

Daloa, 13 fév (AIP)- La découverte de l’or dans la sous-préfecture de Zaïbo, précisément dans la localité de Bobo-Niessoko, située à une trentaine de km de Daloa, menace la culture du cacao qui risque de disparaître en cet endroit, au regard de la détermination des orpailleurs clandestins à détruire tout sur leur passage, notamment les plantations de cacaoyers pour trouver le métal précieux.

Selon le constat de l’AIP, qui s’est rendu mardi 4 février, sur ce vaste site aurifère qui a drainé en l’espace de quelques mois une forte colonie d’exploitants clandestins dont la grande majorité est issue des pays de la CEDEAO, les larges ouvertures dans le sol pour l’exploitation artisanale de l’or, ont déjà « avalé » près d’une vingtaine d’hectares de cacaoyers.

De sorte que le bonheur des clandos prêts à piocher de gré ou de force là où se trouve de l’or, avec certainement, l’utilisation de produits chimiques aux effets pervers pour l’environnement et pour les populations, fait présentement le malheur des planteurs qui ont perdu leurs plantations et ne savent aujourd’hui à quel saint se vouer pour obtenir un dédommagement.

Des exploitants agricoles de cacao, Kouassi N’guessan, Kouassi Kouamé Lambert, Traoré Kassim, membres d’un collectif de victimes de cette exploitation illégale avouent leur impuissance après avoir, disent-ils, rencontré, en vian, les autorités de la place, notamment le sous-préfet de Zaïbo, les forces républicaines, et le directeur régional des Mines.

Ils affirment même que le pire est à venir dans la mesure où près de 200 ha de plantations de cacaoyers sont dans le viseur des exploitants pour les jours et mois à venir.

Le directeur régional des Mines, M. Guély Droh, joint au téléphone par l’AIP a fait savoir, "si des planteurs pleurent parce qu’ils se sentent victimes d’une exploitation abusive, il y en a qui rient parce qu’ils en tirent profit", sans aller plus loin.
Dans touts les cas, les victimes, appellent le gouvernement à agir, afin que la découverte de l’or dans leur zone, ne constitue pas un frein à la culture du cacao. D’autant que l’économie de ce pays, soutiennent-ils, repose sur l’agriculture et le cacao demeure jusque-là, la première richesse de la Côte d’Ivoire.

L’histoire de la découverte de l’or près du village de Ouattaradougou, dans la localité de Bobo-Niessoko, remonte selon nos sources à juin 2013, où un exploitant agricole, Kanga Narcisse, voulant créer une plantation d’hévéa sur la parcelle que lui accordée un propriétaire terrien, Mamassa Ouattara, a trouvé le trésor (l’or) et en a fait part au propriétaire des lieux.

Depuis cette date, la nouvelle s’est répandue et la ruée vers lors a commencé avec un pic dans le dernier trimestre de l’année 2013, qui a vu déferler des clandestins venus notamment du Burkina Faso, du Niger, de la Sierra Leone, du Liberia, du Ghana.
(AIP) yy/ask
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