Ils ne s'attendaient certainement pas à être confrontés à cette situation difficile, une fois intégrés dans les fichiers des Impôts. 390 éléments des Forces nouvelles (FN) qui ont été admis dans les différents services des impôts, dans le cadre de la mise en œuvre des accords politiques de Ouagadougou, sont aujourd'hui mécontents. Et pour cause. Selon une source proche de ces ex-combattants, ces hommes et femmes ont pendant 6 mois subi une formation accélérée au centre de formation et de perfectionnement des impôts situé au Plateau. Après leur formation, ils ont été affectés comme convenu dans les différents services des impôts depuis le 17 juin 2012. Mais le hic, c'est que ces agents parmi lesquels il y a des administrateurs, des contrôleurs, des inspecteurs et des agents de constatation des impôts, travaillent dans des conditions « précaires », selon notre source. Ils travailleraient même sans numéro matricule, donc au noir. Cette situation, qu'ils désapprouvent avec force, a amené ces ex-éléments des Forces nouvelles à saisir les institutions de la République. Ainsi, ils ont adressé un mémorandum à la présidence de la République pour informer officiellement le chef de l'État, Alassane Ouattara, du calvaire qu'ils vivent. De même, ce document a été acheminé au cabinet du président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro, et au Grand Médiateur, N'golo Coulibaly. Pour ce qui les concerne, ces nouveaux agents des impôts entendent mener des actions concrètes pour se faire entendre au cas où ils ne trouveraient pas une oreille attentive auprès des chefs des institutions interpellés.
H. ZIAO
H. ZIAO