Ils ont décidé de prendre leur bâton de pèlerin. Les imams de la commune d’Adjamé, réunis au sein du Conseil supérieur des Imams (COSIM) de ladite commune, ont pris à bras le corps le problème de l’insécurité et de la détérioration des mœurs. L’Imam Ismaël Coulibaly, président du Cosim Adjamé, l’a annoncé, le week-end dernier, lors d’un point de presse. « Ayant fait le constat de la détérioration des mœurs, des écarts de comportement et de l’insécurité sous la nouvelle forme dite ‘‘phénomène des microbes ou gangs à la machette’’ pratiquée par des enfants de 07 à 25 ans, qui a pris de l’ampleur dans le district d’Abidjan avec son lot de victimes, le Cosim d’Adjamé, avec à sa tête l’Imam Ismaël Coulibaly, a décidé de lutter contre ce fléau en fédérant toutes les énergies », a déclaré le premier responsable du Cosim d’Adjamé. Car pour lui, ce fléau est un réel problème de responsabilité éducative. C’est pourquoi, il en appelle à tous les gouvernants, aux religieux de toute confession, aux chefs traditionnels et coutumiers, aux leaders de jeunesse, d’associations et d’ONG pour une mobilisation afin de faire barrage à ce problème, qu’il qualifie de ‘‘national’’. Avant d’annoncer une journée de restauration des mœurs prévue pour le samedi 08 mars 2014 au stade de Williamsville. Il s’agira, selon lui, de transmettre le message de bonne conduite et d’éducation aux populations, notamment aux jeunes, qui sont les premiers coupables de ce fléau. Ismaël Coulibaly exhorte toutes les classes de la société civile, à se joindre à cette journée mémorable, car, dira-t-il : « Former, éduquer et encadrer la jeunesse, c’est garantir un avenir sûr et préparer une relève certaine à la nation ». Il a donc lancé un appel à l’unisson autour de ce projet sociétal pour éviter la désolation de jour en jour des familles et la colère de Dieu.
FT
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