Les autorités ivoiriennes ont de réels projets pour les populations ivoiriennes en matière d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement. A la faveur de l’ouverture du 17ème congrès de l’Association africaine de l’eau (Aae) qui se tient du 17 au 20 février 2014 à Sofitel Abidjan hôtel Ivoire, le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, dans son discours d’ouverture, a levé un coin de voile sur les actions menées par le gouvernement ivoirien à l’endroit des populations. Il ressort de son intervention que la longue décennie de crises de 2000 à 2010 s’est traduite par une dégradation des acquis des années 70 aux années 90. Raison pour laquelle le Plan national de développement (Pnd) 2012-2015 vise à faire un rattrapage important en améliorant l’accessibilité à l’eau potable et à l’assainissement, tant en milieu urbain que rural. Ainsi, la proportion de la population ayant accès de façon durable à une source d’eau potable devrait passer de 61% en 2012 à 82,5% en 2015. En ce qui concerne l’assainissement, l’indicateur devrait passer de 57% à 81% de la population, et de 36,9% à 40% en milieu rural, sur la même période. Pour booster cela, et sous l’impulsion du président Alassane Ouattara, des actions sont mises en œuvre. A savoir : la mise en place d’un cadre institutionnel cohérent pour les sous-secteurs de l’eau potable et de l’assainissement par l’adoption d’une loi portant code de l’eau et la création de l’Office national de l’eau potable (Onep) et l’Office national de l’assainissement et du drainage (Onad) ; la recherche d’un meilleur équilibre entre les zones urbaines et rurales ; la mobilisation des ressources internes ; l’amélioration de la capacité d’absorption des crédits disponibles ; etc. Et justement dans ce cadre, le Gouvernement vient d’initier un ambitieux programme de plus, de 400 milliards FCFA, dans le domaine de l’eau potable. Mieux, Abidjan sera couverte par les besoins en eau potable en 2014 et les grandes villes de l’intérieur en 2016. Des efforts ont également été enclenchés dans le secteur de l’assainissement pour rendre performant le service public d’assainissement existant dans la ville d’Abidjan et l’étendre progressivement aux autres villes de l’intérieur du pays. En tout cas, le Gouvernement ivoirien entend mobiliser globalement 645 milliards FCFA d’ici 2015 pour permettre à la Côte d’Ivoire d’atteindre les objectifs du millénaire en matière d’eau potable et d’assainissement.
L’aae et les omd
L’objectif étant de réduire de moitié d’ici 2015, la proportion de la population qui, dans le monde, n’a pas un accès durable à l’eau et à l’assainissement. «D’où l’importance qu’accorde le Gouvernement ivoirien à ce congrès pour la mobilisation de ressources financières conséquentes à travers le développement de la coopération sud-sud », a expliqué Duncan. Qui, bien avant de saluer l’expertise de la Sodeci (Société de distribution d’eau en Côte d’Ivoire) qui a pu maintenir le service malgré la crise ivoirienne, a dit attendre beaucoup de ce congrès dont le thème est ‘‘mobilisation des ressources et gouvernance de l’eau et de l’assainissement en Afrique’’. Un thème évocateur qui se veut un cadre de recherche et de mutualisation des solutions aux problématiques complexes d’accès à l’eau potable pour les populations africaines et l’assainissement de leur environnement. Peu avant, Myeni Duduzile, présidente de l’Aae, a souligné que le thème de cette rencontre est en parfaite symbiose avec les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Selon elle, c’est l’occasion d’innover en développant des solutions africaines, de mettre en commun les expériences pour des solutions durables. «Il y a de l’espoir.», a-t-elle indiqué. Avant d’évoquer la mise en route de partenariat. Pour sa part, Ger Berkampf, Directeur exécutif de l’Association internationale de l’eau a fait savoir qu’il faille réduire la crise de l’eau en Afrique en mettant l’accent sur la gestion de cette denrée par la mobilisation de ressources, la maintenance des infrastructures et une meilleure structuration de l’eau et de l’assainissement. Quant à Terence McCulley, ambassadeur des Etats Unis en Côte d’Ivoire, il a réaffirmé le soutien du gouvernement américain dont l’Usaid (Agence des Etats Unis pour le développement international) est l’un des gros contributeurs de l’Aae. Insistant par ailleurs sur le partenariat public privé. Pour Patrick Achi, ministre des Infrastructures économiques, le financement et l’investissement dans le secteur de l’eau sont primordiaux. Il a donc évoquer de nouvelles stratégies pour relever les défis car, a-t-il convenu, ‘‘ la meilleure des réussites est celle que nous réalisons’’. Au menu de ce congrès, des panels, symposium et autres aux sous-thèmes en corrélation avec le thème principal. Basile Ebah, Directeur général de la Sodeci, et président du congrès s’est réjoui de voir la Côte d’Ivoire accueillir ce congrès qui a été décidé au plus fort de la crise, à Marrakech, au Maroc. Rassurant les congressistes sur les dispositions qui ont été prises pour la bonne tenue de ce rendez-vous international qui réaffirme le retour de la Côte d’Ivoire dans le concert des nations.
Jean Eric ADINGRA
L’aae et les omd
L’objectif étant de réduire de moitié d’ici 2015, la proportion de la population qui, dans le monde, n’a pas un accès durable à l’eau et à l’assainissement. «D’où l’importance qu’accorde le Gouvernement ivoirien à ce congrès pour la mobilisation de ressources financières conséquentes à travers le développement de la coopération sud-sud », a expliqué Duncan. Qui, bien avant de saluer l’expertise de la Sodeci (Société de distribution d’eau en Côte d’Ivoire) qui a pu maintenir le service malgré la crise ivoirienne, a dit attendre beaucoup de ce congrès dont le thème est ‘‘mobilisation des ressources et gouvernance de l’eau et de l’assainissement en Afrique’’. Un thème évocateur qui se veut un cadre de recherche et de mutualisation des solutions aux problématiques complexes d’accès à l’eau potable pour les populations africaines et l’assainissement de leur environnement. Peu avant, Myeni Duduzile, présidente de l’Aae, a souligné que le thème de cette rencontre est en parfaite symbiose avec les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Selon elle, c’est l’occasion d’innover en développant des solutions africaines, de mettre en commun les expériences pour des solutions durables. «Il y a de l’espoir.», a-t-elle indiqué. Avant d’évoquer la mise en route de partenariat. Pour sa part, Ger Berkampf, Directeur exécutif de l’Association internationale de l’eau a fait savoir qu’il faille réduire la crise de l’eau en Afrique en mettant l’accent sur la gestion de cette denrée par la mobilisation de ressources, la maintenance des infrastructures et une meilleure structuration de l’eau et de l’assainissement. Quant à Terence McCulley, ambassadeur des Etats Unis en Côte d’Ivoire, il a réaffirmé le soutien du gouvernement américain dont l’Usaid (Agence des Etats Unis pour le développement international) est l’un des gros contributeurs de l’Aae. Insistant par ailleurs sur le partenariat public privé. Pour Patrick Achi, ministre des Infrastructures économiques, le financement et l’investissement dans le secteur de l’eau sont primordiaux. Il a donc évoquer de nouvelles stratégies pour relever les défis car, a-t-il convenu, ‘‘ la meilleure des réussites est celle que nous réalisons’’. Au menu de ce congrès, des panels, symposium et autres aux sous-thèmes en corrélation avec le thème principal. Basile Ebah, Directeur général de la Sodeci, et président du congrès s’est réjoui de voir la Côte d’Ivoire accueillir ce congrès qui a été décidé au plus fort de la crise, à Marrakech, au Maroc. Rassurant les congressistes sur les dispositions qui ont été prises pour la bonne tenue de ce rendez-vous international qui réaffirme le retour de la Côte d’Ivoire dans le concert des nations.
Jean Eric ADINGRA