Le Secrétaire général de l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (Ugtci), Léon Joseph Ebagnerin, a décidé de rompre le silence sur l’affaire ‘’Vléi Suzanne gagne son procès’’. Face à la presse hier, à la Bourse du Travail et en présence des membres de son bureau, il a tenu à faire une mise au point sur cette affaire. M. Ebagnerin a indiqué que depuis quelques jours, Mme Vléi brandit une décision du Tribunal qui fait l’objet de communiqués dans des journaux et sur le net et qui jette le trouble dans l’esprit des différents syndicats affiliés à leur centrale. « (…) Mme Vléi dit avoir gagné un procès, mais elle ne s’en tient qu’à la partie visible de l’iceberg. Cette décision du Tribunal confirme et notifie : « dit n’y avoir lieu à exécution provisoire de la décision et déboute la demanderesse pour le surplus de ses prétentions ». En clair, cette décision du tribunal n’est pas exécutoire », a souligné le Sg de l’Ugtci. Précisant que cette affaire jugée le 16 janvier dernier par le Tribunal de première instance d’Abidjan est en premier ressort. « La grosse nous a été servie un mois après. Par notre conseil juridique, nous allons interjeter appel en première écriture. (…) Nous avons conscience qu’elle ne sait pas lire une décision de justice et cela est bien dommage », a regretté Ebagnerin. L’Ugtci, a-t-il poursuivi, est déterminée à aller jusqu’au bout pour éclairer davantage l’opinion nationale. D’ailleurs, a-t-il poursuivi, Mme Vléi qui est secrétaire générale de l’Union des travailleurs de Guiglo n’a jamais déclaré officiellement sa candidature pour le poste du Secrétariat général national de l’Ugtci. De même, selon lui, celui pour qui elle ‘’roule’’, François Ade Mensah, n’a jamais déclaré lui aussi sa candidature. « Le juge qui a repris le dossier a mis en opposition deux ordonnances : celle portant le report et l’autre portant rétractation du report. Mais le juge a dit qu’en son intime conviction, à partir du moment où Mme Vléi dit qu’elle devait être candidate et qu’elle ne l’a pas été, cela est normal. Elle est recevable dans son action. Mais, dit –il, partiellement fondé. Quand on se réfère aux dires de Mme Vléi , on constate que le congrès s’est tenu les 06 ,07 et 08 septembre 2012. Alors qu’il a eu lieu le 11 septembre 2012, en dehors des dates qui ont été arrêtées. Mais elle occulte les réalités de ce que nous avons été assignés au Tribunal. Et que c’est cette Institution qui a validé la rétractation du 11 septembre nous demandant de tenir nos assises. », a clarifié le SG. Faisant remarquer que la décision de justice brandie par Vléi Suzanne n’est pas exécutoire. Sinon si telle était le cas, selon Ebagnerin, son bureau et lui n’allaient pas avoir accès à l’Ugtci. «(…) Et même si on doit l’exécuter, on a capacité d’un sursis à exécution. (…) Qu’elle ait le courage de dire qu’elle a été déboutée, parce qu’elle voulait faire nommer un administrateur provisoire à la tête de l’Ugtci », a-t-il lancé. Toutefois, Joseph Ebagnerin a invité le Sg sortant Ade Mensah qui indubitablement tire les ficelles, à se ressaisir car les travailleurs ont besoin de sérénité. Mais que si d’aventure le Sg sortant de la centrale Ugtci continue de perturber la quiétude des travailleurs, il ‘’lèvera ses bottes ‘’ sur sa gestion financière qui est lourde de conséquences.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé