Encore des échauffourées à l’université Félix Houphouët-Boigny (UFhb). Hier, une violente altercation a éclaté entre des éléments de la police universitaire et les étudiants de médecine. Selon des témoins, les deux camps se sont livrés à un véritable pugilat. Bilan : deux blessés graves parmi les étudiants et qui ont été admis aux urgences du CHU de Cocody. Concernant l’origine de cet incident peu ordinaire, les témoins de la scène rapportent qu’il s’agit en fait des suites d’une affaire qui s’est déroulée le lundi 17 février sur l’esplanade de la présidence de l’université. Ce jour là, des étudiants se réclamant de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’ivoire (Fesci), ont pris d’assaut l’esplanade de la présidence pour manifester contre le Conseil estudiantin, un nouvel organe que veulent installer les universités publiques. Un étudiant de la faculté de médecine, à en croire notre source, a voulu immortaliser la scène avec son appareil photo. Mais, il s’en verra interdit par un élément de la police universitaire. «L’étudiant a essayé d’expliquer, à son interlocuteur, qu’il ne prenait pas la photo des policiers, mais celle des manifestants. Mais rien n’y fit. Le policier a même arraché l’appareil qu’il a remis par la suite à l’étudiant », explique notre source. Selon ce dernier, l’étudiant en question qui se rendait hier à la fac, a reconnu son agresseur parmi les éléments postés à l’entrée de l’université. « Il s’est approché de lui pour se présenter et lui signifier que son geste du lundi était très déplacé. Ce que n’a pas apprécié l’élément en question. Il s’est mis encore à injurier l’étudiant et a même menacé de le tabasser s’il ne quittait pas les lieux », raconte notre témoin, ajoutant que les étudiants sont venus prêter main-forte à leur camarade. La police universitaire a donc fait une descente à la faculté de médecine et a commencé à tabasser les étudiants. Joint au téléphone, une source du service communication de l’université a dit ne pas être informée. Toutefois, le doyen de la faculté de l’étudiant agressé, a décidé, selon des sources, de suspendre les enseignements hier, et de convoquer une assemblée générale pour ce matin même.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna
