Abidjan - Par 328 voix sur 450 députés siégeant à la Rada, le Parlement ukrainien, le Président ukrainien Viktor Ianoukovitch a été destitué samedi, pour son incapacité constitutionnelle d'exercer ses fonctions de chef de l'Etat.
Les députés ont estimé que Ianoukovitch "avait renoncé à ses responsabilités de manière non constitutionnelle et qu'il était dans l'incapacité d'exercer ces fonctions".
Viktor Ianoukovitch aurait tenté de fuir son pays pour la Russie, et se trouverait encore à l’Est de l’Ukraine, à majorité russophone, où il peut compter sur le soutien des dirigeants des régions. A Kharkiv, des responsables locaux des régions pro-russes de l'Est ont remis en cause samedi la "légitimité" du Parlement ukrainien qui, selon eux, travaille actuellement sous la menace des armes. "L'intégrité territoriale et la sécurité de l'Ukraine se trouvent menacées", ont-ils estimé.
Les autorités frontalières ukrainiennes ont annoncé samedi soir avoir empêché le décollage d'un avion charter dans lequel Ianoukovitch avait pris place à l'aéroport de Donetsk, alors qu'il tentait de quitter le pays. Des hommes armés ont tenté de soudoyer des douaniers afin qu'ils autorisent le décollage de l'appareil dans cette ville de l'Est, région où il a entamé sa carrière politique dans les années 1990.
Face au refus des autorités, Ianoukovitch a dû débarquer de l'avion et est parti dans une voiture qui l'attendait. Aucune indication n'a été fournie sur sa destination, non plus que sur celle de l'avion.
Pour Ioulia Timochenko, libérée samedi de l'hôpital-prison dans laquelle elle était détenue depuis 30 mois à Kharkiv, le peuple ukrainien a fait tomber une dictature. "Notre patrie va de nouveau pouvoir voir le soleil et le ciel à présent que la dictature est tombée", a-t-elle dit, dans sa première déclaration après sa libération.
La libération de l'ex-Premier ministre a été rendue possible par le retrait par les députés d'un article du code pénal qui avait précipité sa condamnation en 2011 à sept ans de prison pour abus de pouvoir.
Une nouvelle ère s'ouvre dimanche en Ukraine après la folle journée de la veille. Mais si l'extrême tension des derniers jours est retombée, les inquiétudes au sujet du sort de ce pays de 46 millions d'habitants restent très vives. Il apparaît en effet à la fois profondément divisé et au bord de la faillite financière.
L'Ukraine s'est imposée comme thème lors de la réunion du G20 dimanche à Sydney. La communauté internationale a en outre clairement fait part de ses craintes que la crise n'ait encore creusé le fossé entre l'Est russophone et russophile, majoritaire, et l'Ouest nationaliste et ukrainophone. La représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a appelé les responsables politiques ukrainiens à agir "de manière responsable" pour maintenir l'intégrité territoriale et l'unité du pays.
Peu après le vote pour la destitution de Viktor Ianoukovitch et pour la libération de Ioulia Timochenko, samedi, les députés ont voté ce qu'ils ont présenté comme une vacance du pouvoir et annoncé l'organisation d'une présidentielle anticipée le 25 mai.
Depuis samedi, au petit matin, de nombreux journalistes et curieux se dirigent à Mejiguiria, dans la banlieue de Kiev, la capitale ukrainienne, pour visiter la résidence privée au luxe "insolent" de Viktor Ianoukovitch, placée d'habitude sous très haute protection.
L'opposition et les médias ukrainiens n'ont cessé pendant des mois de s'en prendre aux goûts de luxe du Président, dans un pays en crise. Propriété de l'État ukrainien jusqu'en 2007, la résidence et son parc de 140 hectares sont passés entre les mains d'intérêts privés qu'on dit proches de Ianoukovitch.
Des mandats d'arrêt ont été délivrés à l'encontre de l'ex-ministre ukrainien des Revenus Oleksander Klimenko et de l'ex-procureur général Viktor Pchonka, a annoncé dimanche au Parlement le procureur général en titre, Oleh Makhnytsky. "Une enquête a été ouverte et une équipe d'enquêteurs travaille à l'interpellation de ces individus pour les traduire devant la justice", a-t-il déclaré.
cmas
Les députés ont estimé que Ianoukovitch "avait renoncé à ses responsabilités de manière non constitutionnelle et qu'il était dans l'incapacité d'exercer ces fonctions".
Viktor Ianoukovitch aurait tenté de fuir son pays pour la Russie, et se trouverait encore à l’Est de l’Ukraine, à majorité russophone, où il peut compter sur le soutien des dirigeants des régions. A Kharkiv, des responsables locaux des régions pro-russes de l'Est ont remis en cause samedi la "légitimité" du Parlement ukrainien qui, selon eux, travaille actuellement sous la menace des armes. "L'intégrité territoriale et la sécurité de l'Ukraine se trouvent menacées", ont-ils estimé.
Les autorités frontalières ukrainiennes ont annoncé samedi soir avoir empêché le décollage d'un avion charter dans lequel Ianoukovitch avait pris place à l'aéroport de Donetsk, alors qu'il tentait de quitter le pays. Des hommes armés ont tenté de soudoyer des douaniers afin qu'ils autorisent le décollage de l'appareil dans cette ville de l'Est, région où il a entamé sa carrière politique dans les années 1990.
Face au refus des autorités, Ianoukovitch a dû débarquer de l'avion et est parti dans une voiture qui l'attendait. Aucune indication n'a été fournie sur sa destination, non plus que sur celle de l'avion.
Pour Ioulia Timochenko, libérée samedi de l'hôpital-prison dans laquelle elle était détenue depuis 30 mois à Kharkiv, le peuple ukrainien a fait tomber une dictature. "Notre patrie va de nouveau pouvoir voir le soleil et le ciel à présent que la dictature est tombée", a-t-elle dit, dans sa première déclaration après sa libération.
La libération de l'ex-Premier ministre a été rendue possible par le retrait par les députés d'un article du code pénal qui avait précipité sa condamnation en 2011 à sept ans de prison pour abus de pouvoir.
Une nouvelle ère s'ouvre dimanche en Ukraine après la folle journée de la veille. Mais si l'extrême tension des derniers jours est retombée, les inquiétudes au sujet du sort de ce pays de 46 millions d'habitants restent très vives. Il apparaît en effet à la fois profondément divisé et au bord de la faillite financière.
L'Ukraine s'est imposée comme thème lors de la réunion du G20 dimanche à Sydney. La communauté internationale a en outre clairement fait part de ses craintes que la crise n'ait encore creusé le fossé entre l'Est russophone et russophile, majoritaire, et l'Ouest nationaliste et ukrainophone. La représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a appelé les responsables politiques ukrainiens à agir "de manière responsable" pour maintenir l'intégrité territoriale et l'unité du pays.
Peu après le vote pour la destitution de Viktor Ianoukovitch et pour la libération de Ioulia Timochenko, samedi, les députés ont voté ce qu'ils ont présenté comme une vacance du pouvoir et annoncé l'organisation d'une présidentielle anticipée le 25 mai.
Depuis samedi, au petit matin, de nombreux journalistes et curieux se dirigent à Mejiguiria, dans la banlieue de Kiev, la capitale ukrainienne, pour visiter la résidence privée au luxe "insolent" de Viktor Ianoukovitch, placée d'habitude sous très haute protection.
L'opposition et les médias ukrainiens n'ont cessé pendant des mois de s'en prendre aux goûts de luxe du Président, dans un pays en crise. Propriété de l'État ukrainien jusqu'en 2007, la résidence et son parc de 140 hectares sont passés entre les mains d'intérêts privés qu'on dit proches de Ianoukovitch.
Des mandats d'arrêt ont été délivrés à l'encontre de l'ex-ministre ukrainien des Revenus Oleksander Klimenko et de l'ex-procureur général Viktor Pchonka, a annoncé dimanche au Parlement le procureur général en titre, Oleh Makhnytsky. "Une enquête a été ouverte et une équipe d'enquêteurs travaille à l'interpellation de ces individus pour les traduire devant la justice", a-t-il déclaré.
cmas