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Politique Publié le mardi 4 mars 2014 | Nord-Sud

Report du transfert de Blé Goudé : La Cpi rejette la demande du gouvernement

© Nord-Sud Par DR
Blé Goudé devant le juge de première instance
Lundi 21 janvier 2013. Inculpé pour crimes de guerre, assassinats, atteinte à la sûreté de l’Etat et vols de deniers publics en réunion, Blé Goudé présenté au tribunal.
Une énième insistance aux allures d’une exigence. « La Chambre préliminaire I, d’après son communiqué d’hier, rejette la demande de sursis à exécution de la Côte d'Ivoire concernant la remise de Charles Blé Goudé à la Cpi ». Elle pose une condition. Le pays « doit d'abord décider d’accéder à la demande de remise » de l’intéressé. D’après les termes de la même communication, cette première étape est une « obligation ». Une exigence à la suite de laquelle le gouvernement ivoirien, oriente La Haye, doit consulter la Cour. Dans cette seconde phase, il est question de savoir si l’ex-chef de file de la jeunesse proche de Laurent Gbagbo faisait l’objet de poursuites dans son pays. A ce niveau de son argumentation, la CPI précise que ce deuxième point a pour but de savoir si le prévenu est poursuivi pour un crime différent de celui pour lequel sa remise à la Cour est demandée. La situation ci-avant exposée est la réponse de la CPI à une requête de l’Etat ivoirien. Le 13 janvier 2014, les autorités ivoiriennes ont déposé leurs observations concernant la demande d'arrestation et de remise du détenu à la Cour pénale internationale. Elles ont, selon elle, demandé un sursis à exécution concernant la remise du concerné à la Cour jusqu’au 13 avril 2014. Le prétexte avancé par Abidjan est que des « procédures  internes» sont en cours à l’encontre de celui qu’on baptise ‘’le général de la rue‘’. Selon le pouvoir basé dans la capitale économique ivoirienne, le dernier ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo seraient concerné par « des crimes différents » de ceux allégués devant la CPI. Elle-même écrit qu’il « serait responsable, en tant que coauteur indirect, de quatre chefs de crimes contre l’humanité qui auraient été perpétrés dans le contexte des violences postélectorales survenues sur le territoire de la Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011 ». Ces crimes ont pour noms : « meurtres, viols et autres formes de violences sexuelles, actes de persécution, et autres actes inhumains ». En effet, c’est le 2 décembre 2013 que la Chambre préliminaire I avait ordonné au Greffier de la Cpi de réitérer à l’Etat ivoirien la demande d'arrestation et de remise du chef des ‘’jeunes patriotes‘’. Elle lui avait rappelé par la même occasion son obligation d’exécuter cette demande. Le juge avait également demandé aux autorités ivoiriennes de présenter, au plus tard le lundi 13 janvier 2014, leurs observations sur le statut de la mise en œuvre de la demande d'arrestation et de remise du mis en cause.

Bidi Ignace
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