Après la police, les eaux et forêts, la douane, etc, la gent féminine aura accès d’ici la fin de l’année à la gendarmerie. Hier, au Plateau, au cours d’une table-ronde sur le thème : « Sécurité et femme : Quels enjeux », le ministre de la Défense, Paul Koffi, a révélé que le débat est clos concernant l’entrée des filles dans ce corps de l’armée. « Tout est fin prêt pour recruter les femmes à la gendarmerie. Le dossier est bouclé », a-t-il précisé. Et d’expliquer qu’avant l’application de cette décision, une communication se fera en conseil de gouvernement. « Nous voulons avoir une armée moderne qui ressemble aux armées des grands pays », a promis Paul Koffi Koffi. Une nouvelle saluée par Anne Oulotto et Raymonde Goudou-Coffie, respectivement ministres de la Solidarité et de la Santé. C’est à juste titre que la ministre de la Solidarité a indiqué qu’elle part rassurée de ces échanges, dans la mesure où son rêve de voir les femmes occuper des responsabilités dans tous les corps de l’armée est en train de devenir réalité. « Je compte sur vous, M. le ministre de la Défense, pour mettre rapidement en application ces instructions du chef de l’Etat », a souhaité la ministre de la Santé. Cette table ronde qui a été initiée par le ministère de la Solidarité avait pour objectif de faire le bilan de l’intégration des femmes dans les institutions de sécurité en Côte d’Ivoire et faire des recommandations pertinentes afin d’aider le gouvernement dans sa politique d’intégration. La présence des femmes dans l’armée est très faible. 12% de l’effectif de la police, moins de 1% dans l’armée, 10% dans l’administration pénitentiaire, moins de 1% dans la douane, etc. C’est au regard de cette faible présence que Richard Donwahi, secrétaire du Conseil national de la sécurité (Cns) et conférencier du jour, a interpellé l’Etat sur la nécessité de recruter les femmes à la gendarmerie. « Ce sera bénéfique pour notre société », a-t-il soutenu. Pour lui, l’enjeu d’une telle décision est d’aller au-delà des barrières africaines et traditionnelles pour avoir des organes de sécurité représentatives où le genre est une réalité. Pour rappel, cette table-ronde s’inscrit dans le cadre de la journée internationale de la Femme célébrée le 8 mars.
Eric Diomandé
Eric Diomandé