Dans une contribution consacrée à la Chronique, le 3 janvier, dans les colonnes de votre quotidien, L’Abbé Norbert Abékan avait interpellé les cadres sur leur train de vie.
« Des cadres, ministres, directeurs généraux et autres personnalités sont devenus victimes de leur poste, et un danger pour les finances publiques. Dans leur famille, leur village, ils sont régulièrement sollicités pour des dépenses dont ils n’ont pas toujours les moyens. Mais ils se sentent obligés d’y faire face. Au village, on vient lui dire : « Monsieur le ministre, nous avons un terrain, mais nous n’avons pas d’école. Nous n’avons pas d’hôpital.» A la maison, chaque jour, des visiteurs défilent avec à la bouche les mêmes phrases : « Monsieur le ministre, mes enfants ne vont pas à l’école…» Ces pauvres responsables deviennent des otages. Et ce sont les ressources de leur ministère, ou des sociétés qu’ils dirigent qui vont être utilisées. Pour préserver leur image et leur honorabilité, ils vont puiser dans ces fonds publics. Et là, les politiques, ne sont les seuls concernés. Même les responsables religieux ou coutumiers se retrouvent dans la même situation. Devant les nombreuses sollicitations, ils tombent dans la tentation de recourir aux ressources destinées à la communauté. Alors, moi je dis qu’il faut être franc avec ses interlocuteurs. Politiciens, évitez de promettre ce que vous ne pouvez pas faire. Un député n’a pas de budget, donc il ne doit pas promettre des routes ou des dispensaires. Le ministre n’est pas nommé que pour son seul village ou sa seule région, et les financements des projets qu’il exécute pour le gouvernement ne viennent pas de sa poche. Il a un salaire et des avantages bien connus. C’est tout. Qui que vous soyez, restez un homme libre. Libre de votre village, libre de votre famille. Ne faites pas croire que vous gagnez plus que vous avez. Evitez le culte de la personnalité. Ne cherchez pas forcément à ce que tout le monde soit à vos pieds. Si vous le faites alors que vous n’en n’avez pas les moyens, vous serrez contraints de voler. C’est la porte ouverte à l’enrichissement illicite, aux détournements de deniers publics. C’est la faillite. Faillite pour les sociétés que vous dirigez, faillite pour l’Etat…
Les parents, les proches, il ne faut pas leur donner l’impression que vous êtes riches quand vous ne l’êtes pas. Bâtir de très grandes maisons, circuler dans de grosses voitures, voilà des signes de richesse. Malheureusement, beaucoup de personnes qu’on voit avec ces biens se sont endettées pour les acquérir. Evitons de vivre au-dessus de nos moyens. »
« Des cadres, ministres, directeurs généraux et autres personnalités sont devenus victimes de leur poste, et un danger pour les finances publiques. Dans leur famille, leur village, ils sont régulièrement sollicités pour des dépenses dont ils n’ont pas toujours les moyens. Mais ils se sentent obligés d’y faire face. Au village, on vient lui dire : « Monsieur le ministre, nous avons un terrain, mais nous n’avons pas d’école. Nous n’avons pas d’hôpital.» A la maison, chaque jour, des visiteurs défilent avec à la bouche les mêmes phrases : « Monsieur le ministre, mes enfants ne vont pas à l’école…» Ces pauvres responsables deviennent des otages. Et ce sont les ressources de leur ministère, ou des sociétés qu’ils dirigent qui vont être utilisées. Pour préserver leur image et leur honorabilité, ils vont puiser dans ces fonds publics. Et là, les politiques, ne sont les seuls concernés. Même les responsables religieux ou coutumiers se retrouvent dans la même situation. Devant les nombreuses sollicitations, ils tombent dans la tentation de recourir aux ressources destinées à la communauté. Alors, moi je dis qu’il faut être franc avec ses interlocuteurs. Politiciens, évitez de promettre ce que vous ne pouvez pas faire. Un député n’a pas de budget, donc il ne doit pas promettre des routes ou des dispensaires. Le ministre n’est pas nommé que pour son seul village ou sa seule région, et les financements des projets qu’il exécute pour le gouvernement ne viennent pas de sa poche. Il a un salaire et des avantages bien connus. C’est tout. Qui que vous soyez, restez un homme libre. Libre de votre village, libre de votre famille. Ne faites pas croire que vous gagnez plus que vous avez. Evitez le culte de la personnalité. Ne cherchez pas forcément à ce que tout le monde soit à vos pieds. Si vous le faites alors que vous n’en n’avez pas les moyens, vous serrez contraints de voler. C’est la porte ouverte à l’enrichissement illicite, aux détournements de deniers publics. C’est la faillite. Faillite pour les sociétés que vous dirigez, faillite pour l’Etat…
Les parents, les proches, il ne faut pas leur donner l’impression que vous êtes riches quand vous ne l’êtes pas. Bâtir de très grandes maisons, circuler dans de grosses voitures, voilà des signes de richesse. Malheureusement, beaucoup de personnes qu’on voit avec ces biens se sont endettées pour les acquérir. Evitons de vivre au-dessus de nos moyens. »
