En réaction aux images dégradantes « supposées » de Charles Blé Goudé, publiées dimanche sur les réseaux sociaux par un « inconnu » et relayées lundi par la presse, le gouvernement ivoirien a déclenché la guerre des images en publiant, mercredi soir, les « vraies » images de l’ex-leader de la galaxie patriotique proche de l’ancien président Laurent Gbagbo.
Des images attribuées à Charles Blé Goudé, le dernier ministre de la Jeunesse du défunt régime de Laurent Gbagbo font le buzz sur la toile depuis, le début de la semaine.
Dimanche, des images dégradantes d’un homme au crâne dégarni, le visage « bouffé » par une barbe broussailleuse, présenté comme Charles Blé Goudé, leader de la galaxie patriotique, sont postées sur la toile ainsi que celles de Jean-Yves Dibopieu, ex-dirigeant de la Fédération scolaire et estudiantine de Côte d’Ivoire (FESCI).
Ces deux proches de Laurent Gbagbo, extradés de leur exil au Ghana, en janvier 2013, sont, depuis lors, en « résidence protégée, selon les autorités ivoiriennes.
La publication de leurs « supposées » photos sur la toile a créée « émoi et indignation » au sein d’une partie de l’opinion ivoirienne qui dénonce la « dictature sous Ouattara ».
Quatre jours plus tard, le gouvernement du Premier ministre Daniel Kablan Duncan, jusque- là, « muet » sur ces images, en dépit de commentaires « hostiles » et incriminant le régime qui fait du « respect des droits humains » le dernier de ses « soucis », selon l’opposition, décide de sortir de sa torpeur pour rétablir « l’équilibre ».
A la mi-journée de mercredi, après un conseil des ministres présidé par le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, qui reprenait du service après un mois d’absence due à une opération liée à une sciatique, le porte-parole du gouvernement, le ministre Bruno Nabagné Koné annonce les couleurs.
«Ces images sont un montage grossier. C’est une mise en scène de quelqu’un dont on ne connaît pas les motivations » dénonce le ministre Koné soulignant que Blé Goudé et Yves Dibopieu sont « correctement » traités dans des « résidences surveillées ».
Dans la soirée, le ministère d’Etat, ministère de la Sécurité et de l’Intérieur, par le truchement de la page facebook du ministre Hamed Bakayoko, responsable de ce département, publie les « vraies » photos d’un Blé Goudé , tout souririant, « bien portant », bien « habillé » d’un tee-shirt kaki, lisant un ouvrage ou assis devant un écran télé couleur.
Des images qui contrastent avec celles diffusées sur la toile, dimanche, d’un homme barbu, au crâne dégarni, tantôt « couché à même le sol », tantôt «debout » torse nu, qui n’avait que pour seul vêtement une « culotte blanche ».
Le débat n’est pour autant pas clos ! Les deux types de clichés publiés ont, chacun, ses défenseurs selon qu’ils sont proches de l’opposition ou du pouvoir.
« Hamed Bakayoko a fini avec le mensonge d’Etat » ironisent les premiers émettant des « doutes sur les vraies photos de Blé Goudé », version ministérielle.
Pour les seconds, la réaction du gouvernement quoique « tardive » est « cinglante » pour mettre fin « à la manipulation du parti de Laurent Gbagbo ».
Dans un communiqué de presse, l’avocat de Charles Blé Goudé, Me Claver Ndri, assurant avoir vu son client, mardi, pour la première fois depuis le 2 août 2013, a souligné, mercredi soir, que M. Blé lui avait décrit "des conditions de détention" "pas vivables", se réjouissant, tout de même, du « changement » de ces conditions.
Poursuivi, par la Cour pénale internationale pour des "crimes contre l’humanité" lors des violences postélectorales de décembre 2010 à avril 2011, Charles Blé Goudé a, également, été inculpé de "crimes de guerre, d’assassinats, vols en réunion, ..." par la justice ivoirienne, après son extradition du Ghana en janvier 2013.
HS/ls/APA
Des images attribuées à Charles Blé Goudé, le dernier ministre de la Jeunesse du défunt régime de Laurent Gbagbo font le buzz sur la toile depuis, le début de la semaine.
Dimanche, des images dégradantes d’un homme au crâne dégarni, le visage « bouffé » par une barbe broussailleuse, présenté comme Charles Blé Goudé, leader de la galaxie patriotique, sont postées sur la toile ainsi que celles de Jean-Yves Dibopieu, ex-dirigeant de la Fédération scolaire et estudiantine de Côte d’Ivoire (FESCI).
Ces deux proches de Laurent Gbagbo, extradés de leur exil au Ghana, en janvier 2013, sont, depuis lors, en « résidence protégée, selon les autorités ivoiriennes.
La publication de leurs « supposées » photos sur la toile a créée « émoi et indignation » au sein d’une partie de l’opinion ivoirienne qui dénonce la « dictature sous Ouattara ».
Quatre jours plus tard, le gouvernement du Premier ministre Daniel Kablan Duncan, jusque- là, « muet » sur ces images, en dépit de commentaires « hostiles » et incriminant le régime qui fait du « respect des droits humains » le dernier de ses « soucis », selon l’opposition, décide de sortir de sa torpeur pour rétablir « l’équilibre ».
A la mi-journée de mercredi, après un conseil des ministres présidé par le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, qui reprenait du service après un mois d’absence due à une opération liée à une sciatique, le porte-parole du gouvernement, le ministre Bruno Nabagné Koné annonce les couleurs.
«Ces images sont un montage grossier. C’est une mise en scène de quelqu’un dont on ne connaît pas les motivations » dénonce le ministre Koné soulignant que Blé Goudé et Yves Dibopieu sont « correctement » traités dans des « résidences surveillées ».
Dans la soirée, le ministère d’Etat, ministère de la Sécurité et de l’Intérieur, par le truchement de la page facebook du ministre Hamed Bakayoko, responsable de ce département, publie les « vraies » photos d’un Blé Goudé , tout souririant, « bien portant », bien « habillé » d’un tee-shirt kaki, lisant un ouvrage ou assis devant un écran télé couleur.
Des images qui contrastent avec celles diffusées sur la toile, dimanche, d’un homme barbu, au crâne dégarni, tantôt « couché à même le sol », tantôt «debout » torse nu, qui n’avait que pour seul vêtement une « culotte blanche ».
Le débat n’est pour autant pas clos ! Les deux types de clichés publiés ont, chacun, ses défenseurs selon qu’ils sont proches de l’opposition ou du pouvoir.
« Hamed Bakayoko a fini avec le mensonge d’Etat » ironisent les premiers émettant des « doutes sur les vraies photos de Blé Goudé », version ministérielle.
Pour les seconds, la réaction du gouvernement quoique « tardive » est « cinglante » pour mettre fin « à la manipulation du parti de Laurent Gbagbo ».
Dans un communiqué de presse, l’avocat de Charles Blé Goudé, Me Claver Ndri, assurant avoir vu son client, mardi, pour la première fois depuis le 2 août 2013, a souligné, mercredi soir, que M. Blé lui avait décrit "des conditions de détention" "pas vivables", se réjouissant, tout de même, du « changement » de ces conditions.
Poursuivi, par la Cour pénale internationale pour des "crimes contre l’humanité" lors des violences postélectorales de décembre 2010 à avril 2011, Charles Blé Goudé a, également, été inculpé de "crimes de guerre, d’assassinats, vols en réunion, ..." par la justice ivoirienne, après son extradition du Ghana en janvier 2013.
HS/ls/APA