L’Association cotonnière africaine (Aca) dans sa vision d’atteindre 5.000.000 tonnes de fibre de coton à l’horizon 2020 entend imaginer les voies et moyens pour y parvenir. En témoigne les 12èmes journées de l’Aca qui se déroulent du 13 au 14 Mars 2014, à la Fondation Félix Houphouët Boigny, pour la recherche de la paix, à Yamoussoukro. Thème : «Le coton africain face au défi du changement climatique ». Dans son intervention, Cissoko Abdoulaye Salif, président par intérim de L’Aca a demandé aux gouvernements africains, aux organisations sous-régionales et à l’Union africaine de soutenir l’association cotonnière, afin qu’elle puisse améliorer la productivité et la compétitivité du coton africain. «Le coton représente pour l’Afrique un puissant instrument d’amélioration des indicateurs macro-économiques et de lutte contre l’insécurité alimentaire. Malgré l’importance socio-économique que revêt la culture du coton en Afrique, elle traverse de nombreuses difficultés», a fait savoir Sissoko Salif Abdoulaye. Ajoutant que les recherches ont démontré que ces difficultés sont dues aux effets drastiques du phénomène de changement climatique. A l’en croire, le plan stratégique quinquennal 2011-2016, actuellement en cours pourrait contribuer à améliorer de manière substantielle, la production du coton africain, à condition que les gouvernants jouent leur partition. Quant au conseiller technique du ministre de l’Agriculture, N Golo Coulibaly, il a fait savoir que ces assises vont permettre également de favoriser la gestion rationnelle du changement climatique par les acteurs de la filière coton. D’autant plus que la production mondiale du coton enregistre une baisse régulière. «La Chine est le premier producteur et aussi le premier consommateur mondial du coton. Elle détient à elle seule, 11,49 millions de tonnes de stocks sur une production de 26,838 millions de tonnes en 2012/2013 », a informé N’ Golo Coulibaly. Et de rappeler les reformes entreprises par le gouvernement ivoirien pour la promotion de la filière. A savoir, la garantie d’un prix rémunérateur aux producteurs à au moins 60% du prix Caf, la création des conditions de mise en place d’une interprofession représentative et crédible. Considérée comme l’une des richesses de l’économie rurale des régions du centre et du Nord de la Côte d’Ivoire, la production ivoirienne de coton est en dessous des attentes des unités industrielles. Sur la période 2012-2013, la Côte d’Ivoire a enregistré une production de 350.000 tonnes contre 600.000 tonnes d’égrenage demandées par les firmes cotonnières. En Afrique, le coton représente 6% de la production mondiale avec ses 1500000 tonnes.
Soumba.O (Envoyée spéciale à Yamoussoukro)
Soumba.O (Envoyée spéciale à Yamoussoukro)