La grève projetée pour demain mardi 18 mars dans le primaire catholique n’aura pas lieu. C’est en tout cas ce qu’ont déclaré Abé Bechin Alphonse, Secrétaire général du Syndicat national des enseignants du primaire catholique de Côte d’Ivoire (SYNEPCACI-CI) diocèse d’Agboville et Etienne Kouadio, Secrétaire administratif dudit syndicat. C’était lors d’une conférence de presse jeudi dernier 13 mars, à la Cathédrale St Paul du Plateau. Selon les deux dirigeants du SYNEPCACI-CI, une crise née dans ce syndicat, du fait de la gestion du Secrétaire général national, Diby N’Dré Arsène et une requête en justice de celui-ci depuis le 19 décembre dernier contre ses pairs de la direction dudit syndicat qui le désavouent, ont créé un bicéphalisme puis le musellement du SYNEPCACI-CI. La direction nationale de l’enseignement catholique refusant de recevoir de ce syndicat un quelconque courrier jusqu’au rétablissement de la légitimité à sa tête. C’est dans un tel désordre qu’un premier sit-in, d’ailleurs peu suivi, a été lancé par l’ex- Secrétaire général et que des menaces de grève sont distillées par celui-ci dans les médias. Abé Bechin et Alphonse Etienne Kouadio, qui ont assuré que le SG sortant faisait depuis l’objet de suspension, ont brandi un procès-verbal (PV) d’une Assemblée générale extraordinaire de 9 secrétaires de section sur 14 tenue le 8 mars dernier à l’Ecole Saint Michel d’Adjamé, et destituant l’ex-SG national. Faisant savoir, par ailleurs, qu’un comité ad’hoc chargé de gérer les affaires courantes et de préparer des élections a été mis en place par cette AG, ils se sont inscrits en faux contre un mot d’ordre de grève illimité lancé par le SYNEPCACI-CI «Nous appelons les camarades enseignants à la prudence, car conduire une grève suppose qu’on est dans la légalité. Nos problèmes de salaire, d’application de la nouvelle convention collective, d’indemnité de logement, etc. sont réels. Mais, il faut savoir les poser et surtout avec des leaders crédibles. Nous travaillons à rétablir très rapidement la normalité pour reprendre les discussions avec la direction nationale de l’enseignement catholique qui ne semble pas fermée à nos préoccupations », ont-ils interpellé, insistant que le syndicat ne se portera pas responsable pour quiconque s’engagerait dans une action aventureuse.
Apollinaire K. KOUAME
Apollinaire K. KOUAME