La campagne de commercialisation de la noix de cajou pour l’année 2014 s’accompagne de nouveautés qui devraient améliorer le sort des producteurs. Toutefois, des difficultés demeurent, notamment sur la sécurisation des axes routiers empruntés pour desservir les ports. Etat des lieux.
«Nous attendons de voir l’application de ces mesures sur le terrain. Mais nous notons cependant l’absence de disposition pour lutter contre le racket et les coûts de transports très élevés qui n’incitent pas à aller livrer les produits à Abidjan ou à San Pedro. Entre Bondoukou et Abidjan par exemple, après d’âpres négociations, le transporteur peut vous réclamer, pour un chargement de vingt tonnes, 500 000 FCFA, voire plus. Sans oublier qu’à certains barrages dans les zones de production on peut vous prendre parfois 3 000 FCFA par chargement d’une part, et 1 000 FCFA par barrage sur le tronçon Bondoukou-Abidjan d’autre part. Ces différents facteurs, mis l’un dans l’autre, n’incitent pas à aller livrer au port.» Ces propos sont de M. Kossonou Koffi, président de la Coopérative Nontango de Bondoukou. C’était au lendemain de la publication des innovations qui entrent en application lors de la campagne de commercialisation de la noix de cajou pour l’année 2014, et qui ont été actées dans leur phase de démarrage le mardi 17 février dernier.
Vers un relèvement du prix d’achat aux producteurs
A parcourir cette palette de nouvelles mesures, l’on pourrait effectivement s’interroger sur l’absence de dispositions permettant de lutter efficacement contre le racket et les faux frais, dont la persistance sur certains axes routiers menant aux ports d’Abidjan et de San Pedro décourage certains opérateurs de la filière. Mais quelles sont les innovations en question ? A la différence des autres campagnes de commercialisation, l’édition 2014 est la première sous la réforme de la filière coton et anacarde pilotée par le Conseil du coton et de l’anacarde (CCA). Ainsi, sur la base des concertations avec les acteurs de la filière, le prix bord champ plancher est de 225 FCFA/kg. Soit une hausse de 25 FCFA par rapport à 2013. A cette occasion, M. Malamine Sanogo, directeur général dudit conseil, procédant de façon pédagogique, a expliqué qu’afin d’assurer le respect des prix aux producteurs, des dispositions pratiques allaient être prises dans le cadre de la commercialisation intérieure, à savoir : une fourniture de services aux producteurs (dont une sacherie dédiée et l’encadrement des acteurs), un agrément pour des acheteurs et des magasins, l’introduction et la standardisation des supports de commercialisation, l’ouverture des antennes du Conseil du coton et de l’anacarde dans les zones de production, la mise en place de brigades de surveillance du bord champ prix et des dispositions de la commercialisation, la lutte contre la sortie frauduleuse de la noix de cajou par les frontières terrestres avec l’instauration de brigades. «In fine, il s’agit de relever le prix d’origine Côte d’Ivoire et le prix d’achat aux producteurs», a précisé Malamine Sanogo.
Pour Mamadou Sangafowa Coulibaly, ministre de l’Agriculture, la réforme des filières coton et anacarde s’inscrit dans la volonté du chef de l’Etat de rendre la gestion de ces cultures transparentes afin que le producteur bénéficie d’une juste rémunération. «Il faudrait que le producteur bénéficie de 60% du prix CAF. C’est ce qui a été fait avec le prix de 225 FCFA/kg, prix consensuel. Je demande donc à l’ensemble des acteurs de la filière de respecter ce prix plancher», a averti le ministre, avant de demander aux producteurs d’adopter de bonnes pratiques post-récoltes. En ce qui concerne la fuite du produit vers les pays frontaliers, notamment le Ghana, il a été rappelé que la vente du produit par voie terrestre est interdite.
S. d’Avignon
«Nous attendons de voir l’application de ces mesures sur le terrain. Mais nous notons cependant l’absence de disposition pour lutter contre le racket et les coûts de transports très élevés qui n’incitent pas à aller livrer les produits à Abidjan ou à San Pedro. Entre Bondoukou et Abidjan par exemple, après d’âpres négociations, le transporteur peut vous réclamer, pour un chargement de vingt tonnes, 500 000 FCFA, voire plus. Sans oublier qu’à certains barrages dans les zones de production on peut vous prendre parfois 3 000 FCFA par chargement d’une part, et 1 000 FCFA par barrage sur le tronçon Bondoukou-Abidjan d’autre part. Ces différents facteurs, mis l’un dans l’autre, n’incitent pas à aller livrer au port.» Ces propos sont de M. Kossonou Koffi, président de la Coopérative Nontango de Bondoukou. C’était au lendemain de la publication des innovations qui entrent en application lors de la campagne de commercialisation de la noix de cajou pour l’année 2014, et qui ont été actées dans leur phase de démarrage le mardi 17 février dernier.
Vers un relèvement du prix d’achat aux producteurs
A parcourir cette palette de nouvelles mesures, l’on pourrait effectivement s’interroger sur l’absence de dispositions permettant de lutter efficacement contre le racket et les faux frais, dont la persistance sur certains axes routiers menant aux ports d’Abidjan et de San Pedro décourage certains opérateurs de la filière. Mais quelles sont les innovations en question ? A la différence des autres campagnes de commercialisation, l’édition 2014 est la première sous la réforme de la filière coton et anacarde pilotée par le Conseil du coton et de l’anacarde (CCA). Ainsi, sur la base des concertations avec les acteurs de la filière, le prix bord champ plancher est de 225 FCFA/kg. Soit une hausse de 25 FCFA par rapport à 2013. A cette occasion, M. Malamine Sanogo, directeur général dudit conseil, procédant de façon pédagogique, a expliqué qu’afin d’assurer le respect des prix aux producteurs, des dispositions pratiques allaient être prises dans le cadre de la commercialisation intérieure, à savoir : une fourniture de services aux producteurs (dont une sacherie dédiée et l’encadrement des acteurs), un agrément pour des acheteurs et des magasins, l’introduction et la standardisation des supports de commercialisation, l’ouverture des antennes du Conseil du coton et de l’anacarde dans les zones de production, la mise en place de brigades de surveillance du bord champ prix et des dispositions de la commercialisation, la lutte contre la sortie frauduleuse de la noix de cajou par les frontières terrestres avec l’instauration de brigades. «In fine, il s’agit de relever le prix d’origine Côte d’Ivoire et le prix d’achat aux producteurs», a précisé Malamine Sanogo.
Pour Mamadou Sangafowa Coulibaly, ministre de l’Agriculture, la réforme des filières coton et anacarde s’inscrit dans la volonté du chef de l’Etat de rendre la gestion de ces cultures transparentes afin que le producteur bénéficie d’une juste rémunération. «Il faudrait que le producteur bénéficie de 60% du prix CAF. C’est ce qui a été fait avec le prix de 225 FCFA/kg, prix consensuel. Je demande donc à l’ensemble des acteurs de la filière de respecter ce prix plancher», a averti le ministre, avant de demander aux producteurs d’adopter de bonnes pratiques post-récoltes. En ce qui concerne la fuite du produit vers les pays frontaliers, notamment le Ghana, il a été rappelé que la vente du produit par voie terrestre est interdite.
S. d’Avignon
